Le gouvernement du Danemark vient de prendre une décision significative en fermant le bureau du polisario à Copenhague. Comme l'adage le souligne à merveille, « il n'est jamais trop tard pour bien faire ». Si personne ne peut connaître avec précision et dans leurs moindres détails les motivations qui ont présidé à la décision catégorique du gouvernement danois, elle nous parait relever en revanche d'une justesse irréversible.
Car, le Maroc n'a pas cessé pendant des années de faire l'objet de campagnes malveillantes dans ce pays d'une Scandinavie séduite et dominée des décennies durant par le modèle de la social-démocratie. Le Danemark, la Suède, la Norvège même, s'ils n'avaient pas reconnu de « jure » le mouvement séparatiste, l'avaient en revanche accrédité de « facto » du titre d'organisation politique justifiant de manière automatique leurs soutiens. Cette vision tient son origine à la tradition politique de ces pays, enracinés dans la culture des droits de l'Homme et de la personne.
Or, précisément, pour ce qui est du polisario, elle demeure non seulement erronée, mais tout simplement fausse. Les dirigeants du mouvement séparatiste avaient pignon sur rue, ils « trônaient » à vrai dire dans une ville comme Copenhague, connue pour être paisible, son indolence et sa douceur de vie. Ils bénéficient d'un soutien précieux, en termes financier, politique et moral parce que la société civile du Danemark, spontanément portée à soutenir les minorités partout dans le monde, est peu encline à reconnaître les droits de l'Etat. Cependant, l'évolution politique du Danemark aidant avec l'arrivée notamment d'une autre majorité et les transformations de la société, le polisario n'incarne plus aux yeux des responsables de Copenhague la « victime » d'un conflit qui oppose d'abord le Maroc et l'Algérie.
Les dirigeants du polisario ont abusé de l'accueil et de l'hospitalité danoises, parce que leurs agissements, l'insolente liberté prise par eux et toute une agitation politique injustifiée ont fini non seulement par lasser l'opinion publique danoise, mais par l'abuser, voire l'agacer.
Que le gouvernement du Danemark en arrive à la décision de fermer de manière officielle, en le faisant savoir surtout, le bureau du polisario à Copenhague, nous en dit long sur l'animosité envers les séparatistes qui n'incarnent plus le rôle de victimes mais de bourreaux, dans les camps de Tindouf et Lahmada. Ensuite, et c'est le plus significatif, que le même gouvernement informe par voie diplomatique le gouvernement de l'Algérie, nous indique une nette prise de conscience par Copenhague sur la nature incestueuse entre les séparatistes et leur protecteur à Alger.
Autrement dit, les responsables danois – et c'est tout à leur honneur – restent lucides que le polisario n'a jamais été que le groupuscule de stipendiés exposés comme un paravent officiel par l'Algérie. Il reste que la décision de fermer le bureau de Copenhague, qui sera suivie d'une expulsion en bonne et due forme de ses représentants, intervient alors que les Nations unies donnent une impulsion nouvelle pour accélérer le processus des négociations dans le dossier du Sahara, conformément aux résolutions pertinentes adoptées successivement par le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale.
Il reste aussi que le Danemark, conscient de l'évolution diplomatique de l'affaire, reste comme la majorité des Etats attaché aux résolutions de l'ONU. Quant à l'Algérie et au polisario, ils assistent à une évolution en sens inverse, marquée par des retraits de reconnaissance de la pseudo-rasd : aucun Etat de l'Europe ne la reconnaît, seulement 8 Etats d'Afrique sur 51 lui restent fidèles, 1 seul Etat arabe, c'est-à-dire l'Algérie, la soutient et un nombre réduit de pays d'Amérique latine. En 1990, quelque 79 pays la reconnaissaient, aujourd'hui, ce sont seulement une trentaine dans le monde. Dont acte !
Le Matin
Car, le Maroc n'a pas cessé pendant des années de faire l'objet de campagnes malveillantes dans ce pays d'une Scandinavie séduite et dominée des décennies durant par le modèle de la social-démocratie. Le Danemark, la Suède, la Norvège même, s'ils n'avaient pas reconnu de « jure » le mouvement séparatiste, l'avaient en revanche accrédité de « facto » du titre d'organisation politique justifiant de manière automatique leurs soutiens. Cette vision tient son origine à la tradition politique de ces pays, enracinés dans la culture des droits de l'Homme et de la personne.
Or, précisément, pour ce qui est du polisario, elle demeure non seulement erronée, mais tout simplement fausse. Les dirigeants du mouvement séparatiste avaient pignon sur rue, ils « trônaient » à vrai dire dans une ville comme Copenhague, connue pour être paisible, son indolence et sa douceur de vie. Ils bénéficient d'un soutien précieux, en termes financier, politique et moral parce que la société civile du Danemark, spontanément portée à soutenir les minorités partout dans le monde, est peu encline à reconnaître les droits de l'Etat. Cependant, l'évolution politique du Danemark aidant avec l'arrivée notamment d'une autre majorité et les transformations de la société, le polisario n'incarne plus aux yeux des responsables de Copenhague la « victime » d'un conflit qui oppose d'abord le Maroc et l'Algérie.
Les dirigeants du polisario ont abusé de l'accueil et de l'hospitalité danoises, parce que leurs agissements, l'insolente liberté prise par eux et toute une agitation politique injustifiée ont fini non seulement par lasser l'opinion publique danoise, mais par l'abuser, voire l'agacer.
Que le gouvernement du Danemark en arrive à la décision de fermer de manière officielle, en le faisant savoir surtout, le bureau du polisario à Copenhague, nous en dit long sur l'animosité envers les séparatistes qui n'incarnent plus le rôle de victimes mais de bourreaux, dans les camps de Tindouf et Lahmada. Ensuite, et c'est le plus significatif, que le même gouvernement informe par voie diplomatique le gouvernement de l'Algérie, nous indique une nette prise de conscience par Copenhague sur la nature incestueuse entre les séparatistes et leur protecteur à Alger.
Autrement dit, les responsables danois – et c'est tout à leur honneur – restent lucides que le polisario n'a jamais été que le groupuscule de stipendiés exposés comme un paravent officiel par l'Algérie. Il reste que la décision de fermer le bureau de Copenhague, qui sera suivie d'une expulsion en bonne et due forme de ses représentants, intervient alors que les Nations unies donnent une impulsion nouvelle pour accélérer le processus des négociations dans le dossier du Sahara, conformément aux résolutions pertinentes adoptées successivement par le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale.
Il reste aussi que le Danemark, conscient de l'évolution diplomatique de l'affaire, reste comme la majorité des Etats attaché aux résolutions de l'ONU. Quant à l'Algérie et au polisario, ils assistent à une évolution en sens inverse, marquée par des retraits de reconnaissance de la pseudo-rasd : aucun Etat de l'Europe ne la reconnaît, seulement 8 Etats d'Afrique sur 51 lui restent fidèles, 1 seul Etat arabe, c'est-à-dire l'Algérie, la soutient et un nombre réduit de pays d'Amérique latine. En 1990, quelque 79 pays la reconnaissaient, aujourd'hui, ce sont seulement une trentaine dans le monde. Dont acte !
Le Matin
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