Le gouvernement "annoncera" en janvier 2009 un projet de loi qui permettra d'indemniser les 100.000 victimes civiles et militaires irradiées par les essais nucléaires atmosphériques français AFP
Hervé Morin indique dans une interview parue mercredi matin dans Le Parisien que le gouvernement "annoncera" en janvier 2009 un projet de loi qui permettra d'indemniser les victimes civiles et militaires irradiées par les essais nucléaires atmosphériques français réalisés entre 1960 et 1974. Les tirs ont été exécutés à Reganne dans le Sahara algérien et en Polynésie française. Si plus de 100.000 personnes ont travaillé sur ces sites, moins de 400 plaintes ont été déposées pour irradiation. Le ministre de la Défense explique que ses services ne feront plus appel des décisions d'indemnisation prises par la justice. Il précise toutefois que les maladies dont la cause peut être liée à d'autres risques - tabac et alcool - ne seront pas concernées, et que seules les victimes exposées aux explosions peuvent prétendre à une indemnisation.
Depuis le début des années 2000, les vétérans des essais nucléaires français se sont regroupés en associations, dont les plus actives sont l'Aven , qui compte plus de 3.000 membres, et Moruroa e tatou en Polynésie, qui regroupe 4.000 membres. Selon l'Aven, 35 % des vétérans sont victimes de cancers, soit deux fois plus que les Français de la même génération. Le taux des cancers du sang est anormalement élevé avec 22 %, et 40 % des vétérans atteints de cancer sont déjà décédés. 82 % des vétérans sont touchés par d'autres maladies non cancéreuses, principalement cardiaques, qui sont souvent survenues avant l'âge de 30 ans. Un tiers des vétérans n'ont pas eu d'enfants, dont 25 % en raison d'une anomalie du sperme.
lepoint.fr
Hervé Morin indique dans une interview parue mercredi matin dans Le Parisien que le gouvernement "annoncera" en janvier 2009 un projet de loi qui permettra d'indemniser les victimes civiles et militaires irradiées par les essais nucléaires atmosphériques français réalisés entre 1960 et 1974. Les tirs ont été exécutés à Reganne dans le Sahara algérien et en Polynésie française. Si plus de 100.000 personnes ont travaillé sur ces sites, moins de 400 plaintes ont été déposées pour irradiation. Le ministre de la Défense explique que ses services ne feront plus appel des décisions d'indemnisation prises par la justice. Il précise toutefois que les maladies dont la cause peut être liée à d'autres risques - tabac et alcool - ne seront pas concernées, et que seules les victimes exposées aux explosions peuvent prétendre à une indemnisation.
Depuis le début des années 2000, les vétérans des essais nucléaires français se sont regroupés en associations, dont les plus actives sont l'Aven , qui compte plus de 3.000 membres, et Moruroa e tatou en Polynésie, qui regroupe 4.000 membres. Selon l'Aven, 35 % des vétérans sont victimes de cancers, soit deux fois plus que les Français de la même génération. Le taux des cancers du sang est anormalement élevé avec 22 %, et 40 % des vétérans atteints de cancer sont déjà décédés. 82 % des vétérans sont touchés par d'autres maladies non cancéreuses, principalement cardiaques, qui sont souvent survenues avant l'âge de 30 ans. Un tiers des vétérans n'ont pas eu d'enfants, dont 25 % en raison d'une anomalie du sperme.
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