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Série d'attaques à Bombay, des Occidentaux en otage, 80 morts
REUTERS | 26.11.2008 | 23:22
Au moins 80 personnes sont mortes et 250 autres ont été blessées dans une série d'attaques à Bombay, notamment contre deux hôtels de luxe où des Occidentaux sont toujours retenus en otages, aux premières heures de jeudi.
Ces attaques, revendiquées par les "Moudjahidine du Deccan", ont frappé au moins sept sites de la capitale financière de l'Inde : deux hôtels de luxe - Taj Mahal et Oberoi - un restaurant, le "Café Leopold", fréquenté par les touristes, mais aussi une grande gare et des hôpitaux.
Les agresseurs ont fait usage d'armes automatiques et, en certains points, ont lancé des grenades.
Des Occidentaux sont retenus en otages dans les deux hôtels. Au Taj Mahal, situé sur le front de mer et dont une partie était la proie des flammes dans la nuit de mercredi à jeudi, des tirs nourris étaient toujours entendus.
Un responsable européen a été blessé mercredi soir lors de l'attaque de l'hôtel Taj de Bombay, où plusieurs députés européens se trouvent encore, selon l'un de ces parlementaires.
"Mon hôtel est encerclé par la police et il y a des hommes armés à l'intérieur", a déclaré le député catalan Ignasi Guardans, joint dans l'hôtel par une radio espagnole.
Du côté de l'hôtel Oberoi, des soldats ont été vus pénétrant à l'intérieur. Selon le ministre indien de l'Intérieur, Shivraj Patil, il y a quatre ou cinq agresseurs dans chacun des deux hôtels.
"Ils ont attaqué des hôtels, ils ont attaqué les hôpitaux, ils ont attaqué la gare", a-t-il dit. Deux des assaillants ont été tués et deux autres ont été arrêtés, a-t-il ajouté, sans préciser qui ils étaient.
Les Moudjahidine de Deccan, une organisation jusque-là inconnue ou peu connue, a revendiqué cette série d'attentats. Le Deccan, ou Dekkan, est la partie centrale de l'Inde. L'organisation a adressé un courriel à plusieurs organes de presse dans lequel elle revendique la responsabilité de toutes ces attaques.
"Il y a un affrontement dans les deux hôtels. La situation est grave. Nos hommes sont au travail", a déclaré Vilasrao Deshmukh, Premier ministre de l'Etat de Maharashtra, à la chaîne CNN-IBN.
Selon les chaînes de télévision, le chef de l'unité antiterroriste de Bombay, Hemant Karkare, a été tué dans une des fusillades.
TIRS DANS UNE DES GRANDES GARES
"Je suppose qu'ils (les agresseurs) cherchaient des étrangers, parce qu'ils demandaient les passeports britanniques ou américains", a raconté de son côté Rakesh Patel, un ressortissant britannique qui vit à Hong Kong et résidait à l'hôtel Taj pour affaires. "Ils avaient des bombes."
"Ils sont arrivés par le restaurant", a-t-il dit à la chaîne NDTV. "Des jeunes, peut-être 20 ans, 25 ans. Ils avaient deux armes."
Le Café Leopold, célèbre restaurant de la ville que fréquentent les touristes, figure parmi les sites visés, ainsi que des hôpitaux et des gares. Sourav Mishra, un journaliste de Reuters, dînait avec des amis au Café Leopold quand les agresseurs ont ouvert le feu vers 21h30. Il a été blessé et admis à l'hôpital.
"J'ai entendu des coups de feu vers 21h30. Quelque chose m'a touché. J'ai couru et je suis tombé dans la rue. Quelqu'un m'a relevé. J'ai été blessé sous l'épaule", a-t-il dit de son lit d'hôpital.
Des tirs ont éclaté également dans une grande gare de Bombay. "Ils (les agresseurs) sont entrés dans la zone passagers d'une gare et se sont mis à ouvrir le feu", a dit A.K. Sharma, de la police ferroviaire de Bombay, cité par la télévision.
Un habitant a aussi parlé d'une explosion dans une voiture près d'un aéroport de la ville.
L'Inde a subi une série d'attentats à la bombe ces dernières années. La majeure partie ont été imputés à des islamistes, même si la police a également arrêté des extrémistes hindous.
Bombay a été la cible de certains des attentats les plus meurtriers. Un soir de juillet 2006, sept bombes avaient explosé en l'espace d'un quart d'heure à bord de plusieurs trains de banlieue, à l'heure de pointe, tuant 186 personnes ainsi que l'un des auteurs des attentats.
L'attentat le plus meurtrier jamais commis en Inde, en 1993, avait eu lieu également dans la ville, où 257 personnes avaient alors trouvé la mort.
Avec les bureaux de Bombay et New Delhi, version française Jean-Stéphane Brosse et Eric Faye
REUTERS | 26.11.2008 | 23:22
Au moins 80 personnes sont mortes et 250 autres ont été blessées dans une série d'attaques à Bombay, notamment contre deux hôtels de luxe où des Occidentaux sont toujours retenus en otages, aux premières heures de jeudi.
Ces attaques, revendiquées par les "Moudjahidine du Deccan", ont frappé au moins sept sites de la capitale financière de l'Inde : deux hôtels de luxe - Taj Mahal et Oberoi - un restaurant, le "Café Leopold", fréquenté par les touristes, mais aussi une grande gare et des hôpitaux.
Les agresseurs ont fait usage d'armes automatiques et, en certains points, ont lancé des grenades.
Des Occidentaux sont retenus en otages dans les deux hôtels. Au Taj Mahal, situé sur le front de mer et dont une partie était la proie des flammes dans la nuit de mercredi à jeudi, des tirs nourris étaient toujours entendus.
Un responsable européen a été blessé mercredi soir lors de l'attaque de l'hôtel Taj de Bombay, où plusieurs députés européens se trouvent encore, selon l'un de ces parlementaires.
"Mon hôtel est encerclé par la police et il y a des hommes armés à l'intérieur", a déclaré le député catalan Ignasi Guardans, joint dans l'hôtel par une radio espagnole.
Du côté de l'hôtel Oberoi, des soldats ont été vus pénétrant à l'intérieur. Selon le ministre indien de l'Intérieur, Shivraj Patil, il y a quatre ou cinq agresseurs dans chacun des deux hôtels.
"Ils ont attaqué des hôtels, ils ont attaqué les hôpitaux, ils ont attaqué la gare", a-t-il dit. Deux des assaillants ont été tués et deux autres ont été arrêtés, a-t-il ajouté, sans préciser qui ils étaient.
Les Moudjahidine de Deccan, une organisation jusque-là inconnue ou peu connue, a revendiqué cette série d'attentats. Le Deccan, ou Dekkan, est la partie centrale de l'Inde. L'organisation a adressé un courriel à plusieurs organes de presse dans lequel elle revendique la responsabilité de toutes ces attaques.
"Il y a un affrontement dans les deux hôtels. La situation est grave. Nos hommes sont au travail", a déclaré Vilasrao Deshmukh, Premier ministre de l'Etat de Maharashtra, à la chaîne CNN-IBN.
Selon les chaînes de télévision, le chef de l'unité antiterroriste de Bombay, Hemant Karkare, a été tué dans une des fusillades.
TIRS DANS UNE DES GRANDES GARES
"Je suppose qu'ils (les agresseurs) cherchaient des étrangers, parce qu'ils demandaient les passeports britanniques ou américains", a raconté de son côté Rakesh Patel, un ressortissant britannique qui vit à Hong Kong et résidait à l'hôtel Taj pour affaires. "Ils avaient des bombes."
"Ils sont arrivés par le restaurant", a-t-il dit à la chaîne NDTV. "Des jeunes, peut-être 20 ans, 25 ans. Ils avaient deux armes."
Le Café Leopold, célèbre restaurant de la ville que fréquentent les touristes, figure parmi les sites visés, ainsi que des hôpitaux et des gares. Sourav Mishra, un journaliste de Reuters, dînait avec des amis au Café Leopold quand les agresseurs ont ouvert le feu vers 21h30. Il a été blessé et admis à l'hôpital.
"J'ai entendu des coups de feu vers 21h30. Quelque chose m'a touché. J'ai couru et je suis tombé dans la rue. Quelqu'un m'a relevé. J'ai été blessé sous l'épaule", a-t-il dit de son lit d'hôpital.
Des tirs ont éclaté également dans une grande gare de Bombay. "Ils (les agresseurs) sont entrés dans la zone passagers d'une gare et se sont mis à ouvrir le feu", a dit A.K. Sharma, de la police ferroviaire de Bombay, cité par la télévision.
Un habitant a aussi parlé d'une explosion dans une voiture près d'un aéroport de la ville.
L'Inde a subi une série d'attentats à la bombe ces dernières années. La majeure partie ont été imputés à des islamistes, même si la police a également arrêté des extrémistes hindous.
Bombay a été la cible de certains des attentats les plus meurtriers. Un soir de juillet 2006, sept bombes avaient explosé en l'espace d'un quart d'heure à bord de plusieurs trains de banlieue, à l'heure de pointe, tuant 186 personnes ainsi que l'un des auteurs des attentats.
L'attentat le plus meurtrier jamais commis en Inde, en 1993, avait eu lieu également dans la ville, où 257 personnes avaient alors trouvé la mort.
Avec les bureaux de Bombay et New Delhi, version française Jean-Stéphane Brosse et Eric Faye
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