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Pétrole : l'Opep cherche le meilleur moment pour baisser ses quotas

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  • Pétrole : l'Opep cherche le meilleur moment pour baisser ses quotas

    L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunit demain au Caire. Une nouvelle baisse de la production est incontournable à terme. Mais le cartel pourrait attendre le sommet de décembre en Algérie.
    L'Opep va-t-elle de nouveau réduire sa production de pétrole ? Un mois après le sommet de Vienne et l'annonce d'une baisse de ses volumes de 1,5 million de barils par jour, la question hante à nouveau les esprits. Le cartel se réunit dans l'urgence, demain au Caire, dans le cadre d'une rencontre qui était initialement limitée aux Etats arabes de l'organisation. En début de semaine, les « durs » de l'Opep ont d'ores et déjà appelé à une nouvelle réduction. Le ministre iranien du Pétrole, Mohammad Ali Khatibi, a jugé une baisse « indispensable », tandis que son alter ego vénézuélien, Raphaël Ramirez, se déclarait en faveur d'une diminution de la production d'« au moins » 1 million de barils/jour.

    Avec un cours qui oscille autour des 50 dollars depuis quelques semaines, la nécessité d'une nouvelle intervention de l'Opep ne fait plus guère débat. Selon un panel d'analystes, de groupes professionnels et de banques interrogés par Reuters, la demande de brut devrait reculer cette année pour la première fois en l'espace d'une génération. L'année 2009 devrait voir un recul identique, de l'ordre de 20.000 barils par jour. « La seule solution pour arrêter la chute du pétrole, c'est un choc psychologique et une nouvelle réduction de la production de 1,5 million de barils », martèle Thierry Lefrançois, analyste chez Natixis. Pour le patron de Total, Christophe de Margerie, le cartel ne peut pas « ne pas réagir ».

    Reste à décider quand. Les Etats membres de l'Opep doivent à nouveau se rencontrer le 17 décembre à Oran, en Algérie. Et il est très possible qu'il n'y ait aucune intervention avant cette date. Plusieurs facteurs militent en faveur de cette hypothèse.

    Questions de préséance
    Tout d'abord, le cartel doit s'assurer que les baisses annoncées en octobre ont été plus ou moins appliquées. Or, au vu des observations du cabinet suisse Petrologistics, les onze membres de l'organisation soumis au système des quotas vont réduire leur production de 1,25 million de barils en novembre (l'Indonésie et l'Iraq sont exemptés), contre un objectif initial de 1,5 million. Surtout, la répartition des efforts diffère sensiblement de celle annoncée à l'origine. Considéré comme l'un des « faucons » du cartel, l'Iran va réduire sa production de 80.000 barils/jours en novembre, contre un engagement de 199.000 barils. En revanche, l'Arabie saoudite a diminué ses volumes de 550.000 barils/jours, dépassant son objectif de 466.000 barils. Même phénomène pour d'autres Etats du Golfe comme le Koweït ou les Emirats arabes unis. Dotés d'une population importante, sous pression budgétaire, les pays les plus vindicatifs tardent à appliquer les mesures qu'ils préconisent. Une prudence qui ne devrait pas pousser leurs partenaires à voter en faveur d'une nouvelle baisse.

    Autres facteurs militant en faveur d'une décision en décembre : la nécessité de mesurer l'impact du sommet de Vienne, mais aussi des questions de préséance. « Le président de l'Opep est actuellement le ministre algérien du Pétrole, Chakib Khelil. Le prochain sommet aura lieu dans son pays et je pense qu'il souhaitera qu'une décision forte de l'Opep se fasse à cette occasion », estime le président de l'Institut Français du Pétrole (IFP), Olivier Appert.

    EMMANUEL GRASLAND
    LES ECHOS
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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