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Barak Obama : l'abondance de conseillers nuira-t-elle ?

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  • Barak Obama : l'abondance de conseillers nuira-t-elle ?

    Si vous demandez leur avis à cinq économistes, vous repartirez avec cinq réponses différentes, et même six si l'un d'entre eux sort d'Harvard", ironisait l'économiste Edgar Fiedler.

    Barack Obama a choisi de gérer ce problème à grande échelle. Le président élu américain a recruté Paul Volcker, l'ex-président de la Réserve fédérale (Fed) et ancien élève d'Harvard, pour prendre les rênes d'une nouvelle instance de conseil en matière économique. M. Volcker est une figure très respectée, notamment pour avoir combattu l'inflation des années 1970 avec une "tendresse toute rigoureuse", lorsqu'il travaillait pour la Fed.

    Ses vues ne sont pas incompatibles avec les positions modérées du reste de l'équipe économique de M. Obama, même si elles tranchent avec celles de Ben Bernanke, l'actuel président de la Fed. M. Bernanke, lui aussi ancien élève d'Harvard, a une préférence marquée pour les politiques monétaires souples.

    M. Volcker pourrait aussi avoir quelques divergences avec Larry Summers, le très remuant ex-secrétaire au Trésor et ex-président d'Harvard, qui a été nommé directeur du Conseil économique national par M. Obama. Il faudra compter par ailleurs avec Christina Romer, économiste diplômée de Berkeley, qui doit prendre la tête de l'austère Council of Economic Advisers. Enfin, il y a Timothy Geithner, le brillant patron de la Fed de New York, qui deviendra secrétaire au Trésor. Précisons que ces deux dernières personnalités n'ont pas fait Harvard.

    Les cinq instances citées ont des missions différentes, même si elles se recoupent parfois. Si l'on applique la formule de M. Fiedler à leurs seuls dirigeants, c'est huit opinions différentes qu'elles délivreront au total.

    Toutes ces personnes contribueront à la qualité des discussions, et probablement à un jeu de coudes un peu rugueux pour se mettre en avant. Les conditions seront propices à la naissance de nouvelles idées et à la rigueur des analyses, et quand on sait à quel point les économistes ont été peu nombreux à avoir prédit la crise financière actuelle, on comprend l'utilité de disposer de toute une série d'avis. Mais la surabondance de conseillers peut tout aussi bien conduire le prochain président des Etats-Unis à l'indécision.

    Le Monde
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