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Pour contrer les effets de la crise, la présidente Cristina Kirchner a annoncé, mardi 25 novembre, une série de mesures pour relancer l'économie argentine.
La priorité est de favoriser le retour au pays des capitaux argentins. Le gouvernement estime que près de 150 milliards de dollars (116 milliards d'euros) appartenant à des Argentins se trouvent à l'extérieur du pays. La fuite aurait été de 5 milliards de dollars au troisième trimestre - selon un banquier européen - et de 25 milliards de dollars depuis un peu plus d'un an. Il s'agirait de la fuite de capitaux la plus importante depuis l'effondrement financier de l'Argentine de 2001.
Devant l'Union industrielle argentine (UIA), Mme Kirchner a précisé que les taux de taxation seront variables. Les Argentins qui déclareront le montant de leurs capitaux à l'étranger, sans vouloir les rapatrier, paieront 8 % au fisc. Le taux descendra à 6 % pour ceux qui rapatrieront leur argent, sans pour autant lui donner une affectation spécifique.
TRAVAUX PUBLICS
Ceux qui achèteront des titres de la dette publique argentine sous forme de bons du Trésor seront taxés de 3 %. Ceux qui investiront dans des projets d'infrastructures ou dans les secteurs immobiliers, agricoles et industriels ne paieront que 1 %.
La plupart des économistes croient peu probable que ces incitations fiscales soient suffisantes pour rétablir la confiance. D'autant que le gouvernement envoie des signaux contradictoires avec de brusques changements dans les règles du jeu, comme la récente nationalisation des fonds privés de retraite qui a déclenché une tempête sur les marchés financiers.
En outre, cette fuite des capitaux n'est pas conjoncturelle. Historiquement, les Argentins se sont toujours montrés rétifs à investir dans leur propre pays, à cause des crises économiques cycliques et par crainte des aléas politiques.
Le même jour, devant un parterre de chefs d'entreprise, Mme Kirchner a évoqué le lancement, à partir du 15 décembre, d'un vaste plan de travaux publics d'un montant de quelque 16 milliards d'euros. Il devrait fournir 400 000 nouveaux postes de travail.
Christine Legrand
Le Monde
La priorité est de favoriser le retour au pays des capitaux argentins. Le gouvernement estime que près de 150 milliards de dollars (116 milliards d'euros) appartenant à des Argentins se trouvent à l'extérieur du pays. La fuite aurait été de 5 milliards de dollars au troisième trimestre - selon un banquier européen - et de 25 milliards de dollars depuis un peu plus d'un an. Il s'agirait de la fuite de capitaux la plus importante depuis l'effondrement financier de l'Argentine de 2001.
Devant l'Union industrielle argentine (UIA), Mme Kirchner a précisé que les taux de taxation seront variables. Les Argentins qui déclareront le montant de leurs capitaux à l'étranger, sans vouloir les rapatrier, paieront 8 % au fisc. Le taux descendra à 6 % pour ceux qui rapatrieront leur argent, sans pour autant lui donner une affectation spécifique.
TRAVAUX PUBLICS
Ceux qui achèteront des titres de la dette publique argentine sous forme de bons du Trésor seront taxés de 3 %. Ceux qui investiront dans des projets d'infrastructures ou dans les secteurs immobiliers, agricoles et industriels ne paieront que 1 %.
La plupart des économistes croient peu probable que ces incitations fiscales soient suffisantes pour rétablir la confiance. D'autant que le gouvernement envoie des signaux contradictoires avec de brusques changements dans les règles du jeu, comme la récente nationalisation des fonds privés de retraite qui a déclenché une tempête sur les marchés financiers.
En outre, cette fuite des capitaux n'est pas conjoncturelle. Historiquement, les Argentins se sont toujours montrés rétifs à investir dans leur propre pays, à cause des crises économiques cycliques et par crainte des aléas politiques.
Le même jour, devant un parterre de chefs d'entreprise, Mme Kirchner a évoqué le lancement, à partir du 15 décembre, d'un vaste plan de travaux publics d'un montant de quelque 16 milliards d'euros. Il devrait fournir 400 000 nouveaux postes de travail.
Christine Legrand
Le Monde