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Après le rebond de Wall Street, pétrole et aide au développement au menu

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    L'actualité économique était dominée samedi par deux réunions, celle de l'Opep au Caire pour étudier une prochaine baisse de la production du pétrole, et la conférence de l'ONU sur l'aide au développement à Doha, au terme d'une semaine encore morose malgré le rebond de Wall Street.


    Les ministres des 12 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devaient se pencher dans l'après-midi sur le niveau de leur production, alors que les prix du pétrole sont tombés au plus bas depuis près de quatre ans la semaine dernière.

    L'Opep décidera le mois prochain de baisser sa production, lors de sa réunion, prévue le 17 décembre à Oran (Algérie), a déclaré samedi Abdallah el-Badri, secrétaire général du cartel.

    Samedi, d'après les déclarations unanimes des ministres, l'Opep devrait se contenter d'examiner les données du marché pétrolier et surtout le respect et l'impact des baisses de production antérieures.L'Arabie saoudite, premier producteur mondial de pétrole, a fourni un élément important au marché en levant le voile samedi sur le niveau de prix qu'elle juge nécessaire, lorsque le roi Abdallah a estimé que 75 dollars le baril serait un prix «équitable». Le prix de l'or noir s'est effrondré sous 50 dollars le baril la semaine dernière, alors qu'il approchait les 150 dollars la mi-juillet.

    Pendant ce temps, à Doha, l'ONU tenait une conférence sur l'aide au développement des pays pauvres, menacés par les conséquences de la crise financière après avoir déjà été frappés de plein fouet par la hausse des prix des denrées alimentaires ces dernières années. L'ONU et l'Union européenne (UE) y ont plaidé pour que la crise financière ne fasse oublier ni l'aide, ni l'environnement, mais peu de résultats sont attendus en l'absence de la plupart des grands dirigeants mondiaux.

    Vendredi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé de ses voeux un «véritable plan global» face à la crise financière internationale.Il a également estimé qu'une somme «modique» était nécessaire pour atteindre les objectifs du millénaire fixés par l'ONU pour aider les pays en développement, au regard des «milliers de milliards de dollars» débloqués pour affronter la crise. Seul chef d'Etat des pays riches à faire le déplacement à Doha, le président français Nicolas Sarkozy s'y est engagé à ce que l'aide de l'UE aux pays pauvres, notamment en Afrique, ne soit pas «sacrifiée» en raison de la crise.La Banque mondiale a de son côté jugé «crucial» que les pays riches maintiennent voire augmentent leur aide au développement malgré la crise.

    Vendredi, les marchés avaient terminé ragaillardis par le rebond de Wall Street, où le Dow Jones a regagné 9,7% au cours de la semaine après avoir plongé la semaine précédente à des niveaux plus vus depuis plus de cinq ans.Ce rebond sera dès la semaine prochaine mis à l'épreuve de probables nouvelles manifestations de la récession, notamment un recul des dépenses pour les achats de Noël et une hausse du chômage.
    Les principales bourses européennes et Wall Street avaient terminé en petite hausse vendredi, dans un contexte économique mondial toujours morose, entre les annonces de récession (entrée pour la Suède, aggravation pour le Japon) et la poursuite des mauvaises nouvelles du côté des entreprises.
    Les négociations entre Paris et Bruxelles sur le plan français de recapitalisation des banques, qui doit être avalisé par la Commission européenne, semblaient susciter quelques tensions entre les deux parties.

    D'après un responsable français, «la Commission dit des choses qui nous gênent» en demandant notamment à ce que les banques recapitalisées réduisent le volume de leurs prêts, une approche qu'il juge «stupide et ridicule» dans le contexte actuel de crise des liquidités.«Il s'agirait que tout le monde comprenne qu'on a changé de monde et qu'il faut aller vite», a de son côté déclaré le président Sarkozy, interrogé sur le sujet samedi à Doha.

    En Allemagne, le ministre de l'Economie, Michael Glos (CSU), travaille à un projet de baisse de l'impôt sur le revenu de 25 milliards d'euros ciblant en priorité les bas salaires et les classes moyennes pour relancer l'économie, selon l'hebdomadaire Focus à paraître lundi. En Irlande, le ministre des Finances Brian Lenihan a annoncé vendredi soir que son gouvernement serait prêt à recapitaliser les six principales banques du pays pour compléter les fonds privés qu'elles attirent. Au Canada, le gouvernement a annoncé vendredi qu'il avait fixé au 5 décembre la remise par les trois grands constructeurs automobiles américains des plans de restructuration qui conditionneront un éventuel plan de sauvetage d'Ottawa.

    En France, le fabriquant de pneus Michelin va arrêter sa production pendant une semaine à la fin de l'année dans deux ateliers où travaillent 500 personnes dans son fief de Clermont-Ferrand (centre) en raison d'une baisse de commandes, a-t-on appris samedi auprès de la direction et des syndicats.
    Sur le marché des changes, l'euro a rechuté vendredi face au dollar (1,2695 dollar vers 22H00 GMT), dans un contexte de spéculations sur l'ampleur de la baisse de taux que devrait annoncer la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine pour relancer des économies en berne.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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