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Le blanchiment d’argent affole l’immobilier

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  • Le blanchiment d’argent affole l’immobilier

    La cellule de traitement du renseignement financier (CTFR), un organe indépendant installé en 2004 pour prévenir et lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a recensé, depuis le début de l’année, 138 déclarations de soupçons émises par des établissements bancaires, a annoncé, hier, Abdelmadjid Amghar, président de cette cellule sur les ondes de la chaîne III.

    Sur ces déclarations de soupçons, seulement deux ont abouti devant la justice. Questionné sur l’ampleur du phénomène de blanchiment d’argent en Algérie, il a refusé d’avancer un chiffre. Cependant, il a estimé que ce fléau se pratique en Algérie d’une manière assez importante.

    Le blanchiment consiste à dissimuler l’origine des fonds. Cet argent est soit le produit de vente de stupéfiants, soit celui de la corruption, soit de rançons de kidnapping, de proxénétisme… Malheureusement, en Algérie, tous ces crimes existent et leurs produits doivent bien être recyclés quelque part. Et les introduire dans un circuit licite constitue ainsi un crime de blanchiment.

    La réalité économique du pays est telle qu'une importante masse d'argent circule sur le marché parallèle sans que ces réseaux ne soient concernés par le financement du terrorisme ou du blanchiment d'argent. Selon le président de la CFTR, le foncier et l’immobilier constituent un espace privilégié pour le blanchiment de l’argent sale en Algérie. Cela se vérifie sur le terrain avec la flambée, en dix années, des prix de l’immobilier et du foncier. Les intervenants dans ce secteur ne jouent pas le jeu. Le seuil légal de paiement en espèces relevé Il s’agit des notaires, des avocats d’affaires, ceux qui aident certains particuliers à réaliser des transactions commerciales et des agents immobiliers, bien que l’article 19 de la loi les oblige à déclarer des opérations qui leur semblent douteuses.

    Le même responsable a saisi l’occasion pour annoncer qu’une première évaluation du phénomène du blanchiment d’argent sera effectuée en janvier prochain par le GAFI (Groupe d’actions financières, créé par le G8 et qui regroupe 33 pays, l’Algérie n’étant pas membre) qui sont au nombre de 49. Au niveau mondial, les dernières estimations avancent un chiffre de 800 milliards de dollars, précise-t-il.

    Revenant au texte fixant le seuil légal de paiement en espèces à 50.000 dinars, il a affirmé que ce texte mis en veilleuse devra être remplacé par un nouveau texte qui fixe le seuil légal de paiement en espèce à 500.000 dinars. «On ne pouvait plus appliquer le premier seuil de 50.000 dinars en raison de la conjoncture actuelle de l’économie nationale», confie le président de la CFTR.

    Il est à noter que la cellule de traitement du renseignement financier est un organe indépendant, chargé de recueillir, traiter, analyser et échanger avec les organismes homologues étrangers des renseignements financiers dans le but de contribuer à la détection, la prévention et la dissuasion du recyclage des fonds issus de la criminalité et du financement des activités terroristes en Algérie. Cet organe spécialisé fonctionne selon les normes édictées par le GAFI. Elle a commencé à fonctionner en février 2004 bien qu’elle ait été créée en 2002.

    En 2005, il y a eu 11 déclarations de soupçon, en 2006, 36 déclarations, l’année suivante a enregistré un nombre de 77 déclarations, et au cinquième mois de l’année en cours, nous sommes déjà à 66 déclarations. 2 dossiers ont été transmis à la justice.

    Le Financier

  • #2
    138 déclarations de soupçons sur le bureau de l’organisme de lutte

    Un goût d’inachevé dans la seule affaire traitée

    De 77 dossiers, le mois dernier, on est passé à 138 déclarations de soupçons dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent, mais une seule affaire a été traitée par la justice, affaire dont le mis en cause a réussi à… quitter le pays.

    Pas moins de 138 déclarations de soupçons sont aux mains de la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) qui fait partie du dispositif que l’Algérie a mis en place pour prévenir et lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il y a quelques mois seulement, le nombre de dossier n’était que de 77 seulement.

    Et selon Abdelmadjid Amghar, le président de cet organisme indépendant, chargé de recueillir, traiter, analyser et échanger des renseignements financiers dans le but de contribuer à la détection, la prévention et la dissuasion du recyclage des fonds issus de la criminalité et du financement des activités terroristes en Algérie, la plupart des déclarations viennent des organisme d’appui, à savoir la douane ou les impôts.

    «Ceuxlà se doivent de déclarer tout soupçon et de coopérer avec nous, conformément à la loi», dira le Premier responsable de l’organisme qui était interrogé hier sur les ondes de la radio nationale.

    Depuis sa création, deux affaires ont fait l’objet d’une action en justice et une seule a été traitée et a abouti à une condamnation, une affaire de blanchiment d’argent d’une valeur de 7,8 millions d’euros, jugée par le tribunal de Bir Mourad Rais. «Mais la personne incriminée a pu quitter le pays», regrette l’invité de la radio.

    C’est dire toute la difficulté pour faire tomber les coupables en Algérie. L’organisme algérien commence en tout cas à mettre pied sur terre, pour comprendre les mécanismes de blanchiment d’argent. Même si sa création remonte à 2002.

    Actuellement, selon M. Amghar, «les premières niches de blanchiment sont l’immobilier et le secteur du foncier qui sont des espaces privilégiés pour tout les trafics». «Il y a aussi le commerce international», souligne-t-il en précisant que l’organisme peut aussi agir suivant les signes extérieurs de richesse.

    Là aussi, la douane et les impôts se doivent d’être vigilants. Mais «le citoyen est aussi appelé à se joindre aux efforts des autorités en dénonçant tout soupçon de blanchiment d’argent».

    Il faut savoir qu’au niveau de la direction générale des Impôts, le geste est joint à la parole. Ses services font aussi dans le contrôle sur la base des signes extérieurs de richesse touchant des personnes physiques à travers le système VASF. Il touche les managers, propriétaires d’entreprises, actionnaires…

    Ceci à travers des citoyens qui présentent des signes évidents de richesse et qui interpellent l’administration fiscale. Les Impôts, selon ses responsables, ont fait plus de 1.000 VASF. Ceci permet notamment de faire des redressements fiscaux. Mais, le plus gros morceau se trouve peut-être du côté des réseaux terroristes qui se sont enrichis du racket et des assassinats et détournement de fonds.

    Là, il est difficile de faire le tri même si tout changement dans les situations des personnes ne pas peut échapper. Pour ce qui est du décret n°05-442 du 14 novembre 2005 fixant le seuil applicable aux paiements devant être effectués à travers les circuits bancaires et financiers, l’idée n’est pas oubliée selon M. Amghar.

    «Elle est seulement gelée, selon lui, parce qu’il est impossible de l’appliquer», affirme-t-il en précisant que son organisme «a fait une autre proposition: la cellule a élevé le seuil à 500.000 DA».

    La voix de l'Oranie

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