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La Française des Jeux perd son procès en diffamation contre un ancien ingénieur

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  • La Française des Jeux perd son procès en diffamation contre un ancien ingénieur

    La Française des Jeux (FDJ) a perdu mercredi le procès en diffamation qu'elle avait intenté à Robert Riblet, un ingénieur à la retraite qui dénonce le manque d'intégrité des jeux de grattage en France. Lire la suite l'article
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    Une personne patiente avant la conférence de presse de lancement du

    En quelques années, ce sexagénaire est devenu le cauchemar de la FDJ. Selon lui, l'opérateur de jeux n'aurait pas hésité à lui proposer 450.000 euros pour acheter son silence, ce que la FDJ a démenti.

    L'histoire est d'autant plus sérieuse pour la FDJ qu'une instruction est en cours à Nanterre pour "escroquerie et abus de confiance", à la suite d'une plainte de M. Riblet.

    A Paris, le retraité était poursuivi pour avoir déclaré en février 2006, sur Europe 1 ainsi que dans des entretiens au JDD et à 20 Minutes, que les joueurs étaient "victimes de discriminations", certains d'entre eux "grattant parfois sans avoir aucune chance de gagner". A ses yeux, la Française des Jeux est responsable d'une "tricherie organisée".

    Jugeant ces propos "diffamatoires" et "blessants à l'égard des 900 collaborateurs, 39.000 détaillants et 29 millions de joueurs" de France, la Française des Jeux avait assigné M. Riblet en justice.

    En 2007, les jeux de grattage ont représenté 3,4 milliards d'euros, soit 36% de son chiffre d'affaires.

    Mercredi, la 17e chambre correctionnelle a relaxé M. Riblet, tant dans le dossier Europe 1 que dans le dossier JDD et 20 Minutes.

    Le tribunal, présidé par Joël Boyer, lui a accordé le bénéfice de la bonne foi, estimant que le propos, "pour vif qu'il soit, ne dépasse pas les limites admissibles de la liberté d'expression dans une telle controverse".

    Concrètement, Robert Riblet reproche à la Française des Jeux de court-circuiter le hasard, en proposant des gains qui n'ont plus rien d'aléatoire.

    Lors de l'audience du 22 octobre, deux buralistes avaient d'ailleurs témoigné avoir constaté que seul un lot significatif était présent par livret. Certains accros du jeu, au courant de la faille, augmentaient ainsi leurs chances de gagner en leur demandant de ne piocher que dans les livrets n'ayant pas fourni le précieux ticket.

    Dans son jugement, la 17e chambre relève que l'ensemble des éléments de preuve apportés par M. Riblet "confère un assez large crédit aux faits objectifs" qu'il a relevés.

    "Sans doute, écrit le TGI, la FDJ peut-elle s'irriter de constater qu'en donnant le plus large écho à sa découverte et à la rupture d'égalité entre les joueurs, Robert Riblet contribue, ce faisant, à élargir le cercle des initiés, et donc les risques de collision entre joueurs et commerçants", toutefois, relève-t-elle, M. Riblet "n'évoque nullement dans les articles mis en cause des manoeuvres ou une escroquerie de la part de la Française des Jeux".

    Alors que M. Riblet se disait "très satisfait" de cette décision, la FDJ elle préférait relever que le jugement souligne qu'elle respectait bien "les textes qui lui sont applicables, lesquels autorisent depuis 2002 un hasard qui ne serait que prépondérant".
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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