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L'Inde demande au Pakistan d'agir contre le terrorisme

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  • L'Inde demande au Pakistan d'agir contre le terrorisme

    L'Inde, convaincue que les auteurs des attentats de Bombay venaient du Pakistan, a protesté lundi auprès de son voisin réclamant une "action énergique" contre le terrorisme tandis que les Etats-Unis se sont dits confiants dans la bonne volonté du gouvernement d'Islamabad.

    Le ministère indien des Affaires étrangères a convoqué lundi l'ambassadeur du Pakistan, Shahid Malik, pour l'informer que "la récente attaque terroriste à Bombay avait été menée par des éléments venant du Pakistan", selon un communiqué. Un message lui a été remis à l'adresse d'Islamabad, demandant qu'"une action énergique soit menée contre les éléments responsables de cette attaque, quels qu'ils soient", a ajouté le ministère.

    Selon l'agence de presse indienne PTI, dans son message, New Dehli reproche au Pakistan "son échec à juguler le terrorisme émanant de son territoire".

    Depuis les attaques menées par un groupe d'extrémistes entre mercredi soir et samedi ayant fait au moins 172 morts et près de 300 blessés, l'Inde n'a eu de cesse de dénoncer son voisin.

    "Les terroristes tués dans les affrontements de Bombay étaient d'origine pakistanaise", a indiqué lundi le vice-ministre de l'Intérieur Shakeel Ahmad à la BBC. Il n'a pas mis en cause le gouvernement, mais dénoncé l'utilisation du territoire pakistanais pour des activités "anti-indiennes".

    Des sources gouvernementales indiennes ont accusé le groupement illégal Lashkar-e-Taïba, basé au Pakistan et actif au Cachemire, d'avoir mené les attaques, avec le soutien, selon ces sources, d'une partie des puissants services secrets pakistanais.

    Les Etats-Unis ont indiqué n'avoir aucune raison de douter du gouvernement d'Islamabad. "Je n'ai entendu nulle part que le gouvernement pakistanais serait impliqué", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, qui s'est dite convaincue de la volonté pakistanaise de coopérer à l'enquête.

    A New Dehli, la tension s'est accrue, le parti du Congrès au pouvoir appelant l'Inde à "une action ferme et immédiate" à l'égard du voisin pakistanais. Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Anand Sharma a déclaré à l'AFP que les attaques portaient un "coup sérieux au processus de normalisation" avec le Pakistan.

    Le seul assaillant capturé Ajmal Amir Kamal, 21 ans, a indiqué aux enquêteurs que tous étaient des Pakistanais entraînés par le Lashkar-e-Taïba, selon la presse indienne, citant les services de renseignements.

    Inde et Pakistan, devenues des puissances nucléaires, se sont affrontés au cours de trois guerres et avaient failli connaître un quatrième conflit en 2001 après un attentat contre le Parlement indien attribué au Lashkar-e-Taïba.

    Attendue mercredi à New Delhi, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, a appelé le Pakistan à une "coopération complète, absolue et totale" dans l'enquête, tout en assurant "ne pas vouloir tirer de conclusions hâtives".

    Dans un entretien au Financial Times, le président pakistanais Asif Ali Zardari a rejeté toute suggestion de complaisance envers les islamistes. "Même si ces activistes sont liés au Lashkar-e-Taïba, qui croyez-vous que nous combattons ?" a dit M. Zardari, relevant que l'armée pakistanaise luttait contre des extrémistes à la frontière avec l'Afghanistan.

    Sur le plan intérieur, l'attitude des autorités indiennes continuait de provoquer des remous.

    Selon le journal Hindustan Times, les services de renseignements disposaient d'informations précises concernant la préparation par des militants du Lashkar-e-Taïba d'une attaque sur des hôtels cinq étoiles de Bombay (ouest), depuis l'arrestation en février d'un militant du Lashkar.

    Les services de renseignements avaient en outre averti le Conseil de sécurité nationale en septembre que l'hôtel Taj Mahal pourrait être une cible et le 12 novembre qu'une attaque éventuelle viendrait de la mer, a ajouté le Times of India, citant le RAW (renseignement militaire).

    Au lendemain de la démission du ministre de l'Intérieur Shivraj Patil et de l'annonce que le conseiller à la sécurité nationale M.K. Narayanan avait présenté la sienne, le chef du gouvernement local de l'Etat du Maharashtra, où se trouve Bombay, Vilasrao Deshmukh, a fait de même. En outre, le chef des gardes-côtes, critiqué pour ne pas avoir intercepté les assaillants venus par la mer, "est parti à la retraite" dimanche, selon l'agence PTI.

    Dans le contexte difficile de la crise mondiale, le Premier ministre indien Manmohan Singh a pris en charge le portefeuille des Finances dont le titulaire, Palaniappan Chidambaram, a été nommé à l'Intérieur.

    Une trentaine d'étrangers sont morts dans les attaques à Bombay qui ont visé deux hôtels, la gare, un hôpital et un centre juif orthodoxe. Huit Israéliens ont été tués dans ce centre, parmi lesquels un rabbin et sa femme. Un service religieux très émouvant a eu lieu lundi dans la synagogue de Bombay, en présence de l'orphelin du couple, Moshe, âgé de deux ans.

    Dans la ville s'esquissait un début de retour à la normale. Bombay a retrouvé ses problèmes de circulation et les forces de sécurité ont rendu à ses propriétaires le contrôle de l'hôtel Taj Mahal, où les combats ne se sont achevés que samedi.

    source : AFP
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