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Le trafic de stupéfiants s’amplifie en Algérie

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  • Le trafic de stupéfiants s’amplifie en Algérie

    Si certains pays européens ont jugé nécessaire de légaliser la consommation des « drogues douces » pour une meilleure prise en charge des consommateurs, l'Algérie n'écarte pas de recourir à un tel procédé si demain le nombre des jeunes consommateurs atteint des seuils élevés.

    C'est du moins ce que nous a déclaré hier à Alger Abdelmalek Sayah, Dg de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT) en marge des travaux de la réunion du Réseau méditerranéen de coopération dans le domaine de la lutte contre la drogue « MedNET ».

    Sollicité à donner son avis concernant les quelques pays européens tel que les Pays-Bas et récemment la Suisse, qui ont légalisé la consommation de la « drogue douce », Abdelmalek Sayah a jugé que ces pays se sont retrouvés dans l'obligation de procéder à la légalisation de ces drogues dans la mesure où ils ne peuvent plus parer à ce phénomène par des mesures draconiennes.

    Selon lui, ces pays ont préféré légaliser la consommation pour détecter les consommateurs et mieux les prendre en charge. Dès lors que le phénomène a pris de l’ampleur, il est quasi impossible de le juguler par voies sécuritaires.

    Concernant l’Algérie, le DG de l’ONLCDT a estimé que « si demain la consommation de la drogue touche un grand nombre de jeunes, nous seron contraints de la légaliser ». Toutefois, Abdelmalek Sayah a indiqué que l’Algérie est loin d’atteindre ce stade là et que pour cette raison il est nécessaire, a-t-il jugé, d’accélérer les efforts sur le volet-prévention à travers les campagnes de sensibilisation envers les jeunes.

    Si les narcotrafiquants n’arrivent pas à faire transférer cette marchandise vers les pays européens, ils seront dans l’obligation d’écouler cette immense quantité en Algérie.

    La saisie d’une telle quantité de drogue laisse croire que ses groupes sont en train de chercher la manière la plus sûre d’introduire sur le territoire national, à travers des circuits de trafic de drogue en Europe ou ailleurs, ce qu’on appelle les drogues dures, tels que la cocaïne et autres.

    Abdelmalek Sayah a mis en garde et les pouvoirs publics et la population sur le danger qui guette le pays et dont les conséquences ne seront que désastreuses pour le pays si demain ces narcotrafiquants ont la mainmise sur le trafic et le commerce des drogues dures.

    Il a expliqué que si ces gens là trouvent des facilités à commercialiser la cocaïne et autres, qui sont des drogues faciles à transporter et à dissimuler, ils n’auront plus besoin de faire des trafics de cannabis.

    Par conséquent, le cannabis est appelé à rester en grosses quantités sur le marché algérien, ce qui va augmenter sa consommation en milieu juvénile. L’objectif primordial de l’ONLCDT, selon son Dg, est que ces narcotrafiquants n’arrivent pas à la commercialisation des drogues dures, entre autre la cocaïne.

    « Et cet objectif ne peut être atteint sans la mise en place d’un dispositif adéquat à travers le renforcement du contrôle au niveau des frontières maritimes et terrestres du pays, » a-t-il estimé.

    La frontière, qui connaît une intense activité de trafique de drogue, selon notre interlocuteur, est la frontière ouest. Il a rappelé en ce sens que le Maroc est le premier producteur de cannabis au niveau mondial : il fournit environ 60% de la production mondiale.

    Plus de 20 000 personnes condamnées chaque année

    Le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayeh, a indiqué en marge de la réunion du Réseau euroméditerranéen de coopération en matière de lutte contre la drogue, hier à Alger, que 22 000 personnes sont condamnées chaque année pour des affaires liées à la drogue.

    S’agissant des mécanismes de prise en charge et de traitement des toxicomanes, Abdelmalek Sayeh a souligné qu’une enveloppe de 3 milliards de DA a été dégagée pour réaliser des centres à cet effet, précisant que ces centres seront achevés durant l’année 2009.

    Le même responsable a affirmé que sa structure s’est chargée de la formation de 158 médecins, psychologues et psychiatres pour encadrer et traiter les personnes en difficulté dans ces centres.
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