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Suppression de la mention «ingénieur d'Etat»: Grève illimitée à l'INATAA de Constanti

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  • Suppression de la mention «ingénieur d'Etat»: Grève illimitée à l'INATAA de Constanti

    Les dernières assurances du ministre de l'Enseignement supérieur au sujet de la suppression de la mention «ingénieur d'Etat» des diplômes de fin de cycle n'ont, semble-t-il, pas eu l'effet escompté.

    En effet, les 1.250 étudiants de la première à la cinquième année ainsi que leur camarades des cycles longs (LMD), de l'Institut de la nutrition, de l'alimentation et des technologies agro-alimentaires (INATAA) de l'université Mentouri de Constantine, ont décidé d'une grève illimitée à partir du 30 novembre dernier. Ils demandent à leur tutelle dans une correspondance dont nous détenons une copie, plus de clarté à propos de la suppression de la mention «ingénieur d'Etat» sur les diplômes délivrés en fin de cycle.

    Le mouvement de protestation a enregistré un durcissement hier, puisque les portes de l'institut ont été bloquées avec interdiction aux élèves et enseignants de pénétrer. Des bus transportant des étudiants ont été arrêtés. Il en a été de même pour des camions d'un chantier ouvert à l'intérieur de l'institut. Les grévistes se disent prêts à bloquer la route nationale, si cela est nécessaire. Ils disent revendiquer la mention «ingénieur d'Etat» qui est clairement notifiée dans le journal officiel (numéro 35 du 18 mai 2005) de la République algérienne.

    Les représentants des grévistes de l'INATAA «exigent des assurances par écrit». Et se disent «prêts à poursuivre leur grève et de durcir encore leur mouvement si leurs doléances ne sont pas rapidement prises en considération».

    Les contestataires ont bouclé tout le périmètre de leur institut qui se trouve, rappelons-le, à 7 kilomètres du chef-lieu de wilaya, sur la route nationale qui mène vers Aïn Smara, Sétif et Alger et qui constitue donc un passage automobile crucial entre Constantine, le centre et l'ouest du pays.

    «Si les choses n'évoluent pas dans le bon sens, promettent les contestataires, nous irons jusqu'au bout. Nous n'avons pas d'autre alternative de nous faire entendre. Cette mention d'ingénieur d'Etat est cruciale à nos yeux car elle constitue une mention qui peut déterminer notre avenir».

    Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait, rappelle-t-on, réitéré en début de semaine, ses assurances que le diplôme délivré aux étudiants en formation d'ingénieur de l'ancien système porte la mention de «diplôme d'ingénieur d'Etat». «Ce diplôme porte la mention diplôme d'ingénieur d'Etat, et ce, conformément aux dispositions de l'article 2 du décret exécutif n°5/176 du 12 mai 2005», avait annoncé le ministère dans un communiqué, ajoutant que «le ministère informe que le contenu du décret sus-cité, contrairement à ce qui a été rapporté par différentes sources, n'a fait l'objet d'aucune modification et qu'il demeure en vigueur.»

    Ces assurances du département ministériel de Rachid Haraoubia sont intervenues suite au mouvement de contestation entamé au début de cette semaine par les étudiants en sciences de l'ingénieur de l'université Badji Mokhtar de Annaba. Des centaines d'étudiants en fin de cycle d'ingénieurs en différentes spécialités de cette université avaient, en effet, entamé samedi un arrêt de cours, bloquant toutes les issues de cet établissement universitaire pour contester, selon leurs propos, la substitution de la dénomination «ingénieur d'Etat» par celle «d'ingénieur» tout court.

    Les contestataires avaient déclaré que leur action s'inscrit dans le cadre de l'élan de solidarité avec les étudiants des autres établissements universitaires concernés par cette malencontreuse situation.

    - Le Quotidien d’Oran
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