Autobiographie d'un épouvantail par Boris Cyrulnik.
La réconciliation par le récit.
Dans son livre, Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, approfiondit le concept de résilience grâce à de nombreux témoignages de victimes de guerre ou de catastrophes.
"Face à la perte, à l'adversité, à la souffrance que nous rencontrons tous un jour dans notre vie, plusieurs stratégies sont possibles : soit s'a&bandonner à la souffrance et faire carrière de victime, soit faire quelque chose de sa souffrance pour la transcender, explique Boris Cyrulnik, un des théoriciens du concept de résilience, dans son nouveau livre. La résilience n'est pas du tout une histoire de réussite, c'est l'histoire de la bagarre d'un enfant poussé vers la mort qui invente une stratégie de retour à la vie; ce n'est pas l'échec qui est donné dès le début du film, c'est le devenir imprévisible, aux solutions surprenantes et souvent romanesques. La fabrication d'un récit de soi remplit le vide de nos origines qui troublait notre identité. On bricole une image, on donne une cohérence aux évènements, on répare une injuste blessure. Un récit n'est pas le retour au passé, c'est une réconciliation."
Chimère
Dans ce livre, le neuropsychiatre français veut redonner la parole à ceux qui ont pendant longtemps été blessés par la vie, traumatisés et humiliés et se considèrent comme des épouvantails parce que les autres les méprisent ou les abandonnent. "Dans leurs autobiographies, les gens ne mentent pas, ils choisissent dans le passé des représentations d'images et de mots qui donnent une forme à ce qu'ils sentent aujourd'hui. Il s'agit donc d'une chimère. dans la chimère, tout est vrai", confiait Boris Cyrulnik sur France Info.
Le neuropsychiatre pense que l'épouvantail peut changer de chimère s'il modifie la façon dont la culture parle de ce qui lui est arrivé, change la manière dont sa famille et son voisinage éprouvent ce qu'il asubi. Il peut dès lors, se remettre à parler. De nombreux témoignages, de rescapés de la seconde guerre mondiale, de la guerre civile au Rwanda, de tremblements de terre ou d'enfants adoptés, illustrent cette théorie. Boris Cyrulnik a rencontré ces blessés de la vie et les a aidés à transformer ces blessures en une force de vie. Le lecteur lit avec intérêt le parcours de ce jeune garçon qui a toujours cru que son père était un grand résistant et qui voit son monde s'effondrer lorsque, 40 ans plus tard, il apprend que son héros collaborait avec l'occupant et a dénoncé ses amis. Ou, à l'inverse, l'histoire de cette jeune fille française, née sous l'occupation d'un père allemand, traitée de "boche", qui cherche à connaître la véritable histoire de ses parents et sera renforcée et réconfortée par la découverte d'une nouvelle famille en Allemangne.
Perversion conjoncturelle.
Le neuropsychiatre consacre une centaine de pages de son ouvrage à la perversion, qui n'est pas un phénomène sexuel, mais l'expression d'un monde sans autre. "On voit de plus en plus d'enfants arrivés à l'adolescence ou l'âge adulte sans autre. Or, quand un enfant est blessé dans une culture sans autre, personne ne se met à sa place, personne ne lui tend la main et il demeure un épouvanail. A l'opposé, quand autour de lui des adolescents, des enfants, des adultes cherchent à comprendre ce qui se passe dans son monde, soit psychologiquement, soit artistiquement, l'épouvantail se met à parler."
La réconciliation par le récit.
Dans son livre, Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, approfiondit le concept de résilience grâce à de nombreux témoignages de victimes de guerre ou de catastrophes.
"Face à la perte, à l'adversité, à la souffrance que nous rencontrons tous un jour dans notre vie, plusieurs stratégies sont possibles : soit s'a&bandonner à la souffrance et faire carrière de victime, soit faire quelque chose de sa souffrance pour la transcender, explique Boris Cyrulnik, un des théoriciens du concept de résilience, dans son nouveau livre. La résilience n'est pas du tout une histoire de réussite, c'est l'histoire de la bagarre d'un enfant poussé vers la mort qui invente une stratégie de retour à la vie; ce n'est pas l'échec qui est donné dès le début du film, c'est le devenir imprévisible, aux solutions surprenantes et souvent romanesques. La fabrication d'un récit de soi remplit le vide de nos origines qui troublait notre identité. On bricole une image, on donne une cohérence aux évènements, on répare une injuste blessure. Un récit n'est pas le retour au passé, c'est une réconciliation."
Chimère
Dans ce livre, le neuropsychiatre français veut redonner la parole à ceux qui ont pendant longtemps été blessés par la vie, traumatisés et humiliés et se considèrent comme des épouvantails parce que les autres les méprisent ou les abandonnent. "Dans leurs autobiographies, les gens ne mentent pas, ils choisissent dans le passé des représentations d'images et de mots qui donnent une forme à ce qu'ils sentent aujourd'hui. Il s'agit donc d'une chimère. dans la chimère, tout est vrai", confiait Boris Cyrulnik sur France Info.
Le neuropsychiatre pense que l'épouvantail peut changer de chimère s'il modifie la façon dont la culture parle de ce qui lui est arrivé, change la manière dont sa famille et son voisinage éprouvent ce qu'il asubi. Il peut dès lors, se remettre à parler. De nombreux témoignages, de rescapés de la seconde guerre mondiale, de la guerre civile au Rwanda, de tremblements de terre ou d'enfants adoptés, illustrent cette théorie. Boris Cyrulnik a rencontré ces blessés de la vie et les a aidés à transformer ces blessures en une force de vie. Le lecteur lit avec intérêt le parcours de ce jeune garçon qui a toujours cru que son père était un grand résistant et qui voit son monde s'effondrer lorsque, 40 ans plus tard, il apprend que son héros collaborait avec l'occupant et a dénoncé ses amis. Ou, à l'inverse, l'histoire de cette jeune fille française, née sous l'occupation d'un père allemand, traitée de "boche", qui cherche à connaître la véritable histoire de ses parents et sera renforcée et réconfortée par la découverte d'une nouvelle famille en Allemangne.
Perversion conjoncturelle.
Le neuropsychiatre consacre une centaine de pages de son ouvrage à la perversion, qui n'est pas un phénomène sexuel, mais l'expression d'un monde sans autre. "On voit de plus en plus d'enfants arrivés à l'adolescence ou l'âge adulte sans autre. Or, quand un enfant est blessé dans une culture sans autre, personne ne se met à sa place, personne ne lui tend la main et il demeure un épouvanail. A l'opposé, quand autour de lui des adolescents, des enfants, des adultes cherchent à comprendre ce qui se passe dans son monde, soit psychologiquement, soit artistiquement, l'épouvantail se met à parler."
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