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Les véritables raisons de la fuite du général Belkheir de Paris

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  • Les véritables raisons de la fuite du général Belkheir de Paris

    Les opposant de salon, Benchicou et les GIA du net n’avaient pas tort !

    Certains médias dont bakchich info et le quotidien algérien Al-Khabar, qui ont annoncé la fuite du général Larbi Belkheir à bord d’un avion envoyé en urgence à partir d’Alger, ont expliqué cette fuite par l’appel que j’avais lancé à l’adresse de la famille Mecili pour demander à ce que l’ancien directeur de cabinet de Chadli et de Bouteflika soit auditionné par le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’Ali André Mecili.

    Par Hichem ABOUD

    Il est vrai que j’ai lancé cet appel pour que le général Larbi Belkheir soit entendu, au moins, comme témoin assisté puisqu’il s’avère que les premiers concernés par cette affaire n’ont jamais voulu porter la moindre accusation contre le général Belkheir. Ils ont certainement leur raison.


    Pourtant, ce général que j’avais accusé de manière officielle devant le juge d’instruction M. Baudoin Thouvenot en date du 11 juillet 2001 à 14h00 (PV d’audition faisant foi) et quelques jours plus tôt dans les colonnes du plus grand hebdomadaire français, Le Nouvel Observateur (daté du 21 juin 2001), m’avait poursuivi en justice par une plainte pour « diffamation publique envers un particulier ». Il a été débouté par la justice française en date du 15 novembre 2002. Ce qui prouve suffisamment que mon accusation était bien fondée. Ceci sans ajouter que l’assassinat de Mecili que je continue de considérer comme un assassinat politique a été commandité par les hautes sphères du pouvoir algérien de l’époque. Dans ces hautes sphères il y avait le président Chadli et son directeur de cabinet le général Larbi Belkheir. Et ce, contrairement à ceux qui s’accrochent au seul nom d’un officier subalterne, sans chercher à voir plus haut qu'un capitaine, comme s’il ne s’agissait que d’une guerre entre services secrets.Bref, ils doivent bien avoir leurs raisons, ces gens là!

    L’appel lancé à la famille Mecili n’a pas été entendu et le général Belkheir n’a pas été inquiété pour l’assassinat de l’ancien porte parole du FFS. Pourtant, ce ne sont pas les preuves et les documents qui manquent pour accabler l’architecte principal du système algérien.

    Des lignes rouges à ne pas franchir

    Un autre appel a été, également, lancé à l’adresse des victimes des crimes contre l’humanité dont est responsable le général Larbi Belkheir durant son mandat de ministre de l’intérieur entre 1991 et 1992.

    Durant cette période et notamment après janvier 1992, il y a eu ouverture des centres d’internement administratif dans l’extrême sud du pays où ont été entassés plus de 10.000 algériens dans des conditions inhumaines. Cette déportation massive est qualifié selon les organisations de défense des droits de l'homme de crime contre l’humanité dont est responsable le général Belkheir.

    Outre ces déportations massives, des centaines d’Algériens ont été arrêtés ou enlevés pour leur seule appartenance à un parti politique agréé par les autorités du pays. Un grand nombre d’entre eux ont été torturés dans les commissariats de police et au centre de torture de Châteauneuf que dirigeaient, conjointement, le commissaire Issouli Mohamed pour le compte de la DGSN et le commandant Lahbib (de son vrai nom Mohamed Samraoui) pour le compte du DRS. Le général Larbi Belkheir en sa qualité de ministre de l’intérieur est responsable des crimes commis par la Direction Général de la Sûreté nationale.

    Donc, en plus des déportations massives vers les camps du sud, la torture pratiquée dans les centres de police, le général Belkheir est également responsable des disparitions forcées des personnes enlevées par la police.

    L’appel lancé aux victimes des crimes contre l’humanité dont le général Larbi Belkheir a été superbement ignoré pour ne pas dire étouffé par les champions de l’opposition des salons parisiens qui agitent par derrière le rideau les excités des espaces virtuels pour faire de l’opposition virtuelle. Certains ont été jusqu’à dissuader les victimes en leur faisant croire que des poursuites judiciaires contre le général Belkheir profiteraient au… DRS (la bonne blague !) Tout ça, parce que les opposants algériens à l'étranger font de l'opposition bon chic bon genre et se gardent de franchir la ligne rouge. Et ils ont leur raison qu'ils ne vous dévoileront jamais. (je reviendrais sur le sujet bientot)

    Quand Mohamed Benchicou conseille à une journaliste française
    de ne pas écrire sur le général Larbi Belkheir

    Et il se trouve même que l’ami Mohamed Benchicou a tout simplement conseillé amicalement à une journaliste française qui travaille pour l’hebdomadaire marocain « Tel Quel » et qui voulait rédiger un article sur les accusations que je porte contre le général Belkheir sous prétexte qu’il n’y arien de vrai et qu’il n’y a aucun document qui prouve la responsabilité du général dans ce qui est retenu contre lui.

    Comme je l’ai rappelé à cette journaliste française, mon accusation contre le général Larbi Belkheir en tant que l’un des commanditaires de l’assassinat de l’avocat Ali André Mecili, je ne l’ai pas faite sur un blog de l’Internet comme le prétend Benchicou. J’ai accusé le général Belkheir devant un juge d’instruction et dans le plus grand hebdomadaire français « Le Nouvel Observateur ». Et si cela ne suffit pas, « l’avis d’ordonnance rendue » par la cour d’appel de Paris est là pour confirmer que mon accusation n’est pas de la diffamation comme le prétendait le général.

    Quant aux crimes contre l’humanité, ce n’est pas une invention de l’esprit, mais ils ont été reconnus par le pouvoir algérien et si cela ne suffit pas, j’ai invité la journaliste à lire « Dans les geôles de Nezzar » de Lyès Laribi qui relate les conditions inhumaines des camps du sud ouverts par le général Larbi Belkheir qui détenait tous les pouvoirs en matière de rétablissement de l’ordre public et de la sécurité par le fameux décret de l’état d’urgence.

    Ceci sans citer, « la Mafia des généraux » où je dresse un portrait du général Larbi Belkheir sans complaisance aucune et qui n’a pas fait l’objet du moindre démenti. Pour conclure, j’ai invité la journaliste de « Tel quel » de consulter l’interview du général larbi Belkeir paru dans le quotidien Le Monde au mois de mars 2002 (je ne me souviens plus du jour)1 où il n’avait fait que confirmer les accusations que je portais contre lui. dans la meme interview le général reconnait qu'il n'y a aucun règlement de comptes entre lui et moi.

    Au nom de toutes les canailles et les fripouilles qui se disent dans l’opposition, souhaitons un prompt rétablissement
    au général Berlkheir

    En un mot comme en mille et n’en déplaise à ceux qui n’aiment pas franchir la ligne rouge en s’opposant au pouvoir d’Alger, ce ne sont pas les preuves et les documents qui manquent pour accabler l’architecte principal du système algérien.

    Evidemment, venant de Mohamed Benchicou, le porte-plume des généraux, qui avait appelé à l’intervention des militaires pour arrêter le processus électoral en janvier 1992, tout ce qu’à fait le général Belkheir et ses pairs c’est du « pain béni pour l’Algérie ».
    Mohamed Benchicou qui veut se faire passer pour le martyr de la censure, n’avait même pas besoin de censurer l’information de Bakchich info pour ne pas me citer comme ayant été à l’origine de la fuite du général Belkheir.

    Qu’il se rassure, je n’ai pas du tout la prétention d’avoir fait fuir un homme aussi puissant que le général Belkheir. Ce n’est pas un appel diffusé à travers l’internet et vite étouffé par ceux que je qualifie des GIA du net qui aurait contraint l’homme fort du régime d’Alger à prendre la poudre d’escampette. Je n’ai pas la prétention de changer le monde.

    Que Mohamed Bebchicou se rassure, son général est rentré sain et sauf en Algérie. Lui, les opposants de salon qui font et défont l'avenir de l'Algérie autour de "Johny Walker" ou d'un petit lait, et les GIA du net qui s'agitent et s'excitent dans la lacheté de l'anonymat pour flinguer toute voix qui dénonce les généraux maffieux, qu'ils soient tous rassurés. Ce n'est pas Hichem ABOUD qui a fait fuir leur général, même s'il lui a donné quelques sueurs froides.
    La vraie raison qui a fait fuir le général Belkheir c’est la faiblesse du pouvoir algérien. Il est tellement pourri qu’il suffit de secouer l’arbre pour que tombe ce pouvoir qui ne tient que par la passivité d’une opposition beaucoup plus préoccupée à attendre des miettes que de se lancer à l’assaut d’un pouvoir qui ne demande qu’à être pris.

    Qu’en pensent ces opposants qui terrorisent le peuple par le DRS qu’on dresse tel un bourourou à chaque discussion ? Qu’en pensent ces fripouilles qui attendent à ce qu’on vienne les supplier pour prendre le pouvoir sans avoir à combattre et à prendre des risques ? Qu’en pensent ceux qui ne veulent qu’aucune voix ne s’élève au-dessus de la leur bien qu’elle soit totalement éteinte ? En attendant leur réponse, au nom de toutes ces canailles, souhaitons un prompt rétablissement au général et invitons-le à retourner se soigner à Paris en toute quiétude. Ce n’est pas demain la veille qu’il trouvera des adversaires à sa taille pour le faire trembler.

    Le 18/11/2008

    1 Un lecteur a eu la gentillesse de vérifier et de me communiquer la date de parution de cet entretien. Il s'agit du numéro daté du 07 mars 2002
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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