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Par Hichem ABOUD
Mépris du peuple et violation de la volonté populaire. Telle est la récolte des Algériens de 10 ans de présidence de Bouteflika. Et il ose briguer un troisième mandat pour ne pas connaître l’isolement, les retournements de vestes de ceux qui l’encensaient alors qu’il était au pouvoir. Il s’est juré de ne quitter le palais d’El-Mouradia que pour le cimetière d’El-Alia dans des obsèques officielles et pourquoi pas accompagné par une grande foule en pleurs. Pourtant Bouteflika, qui croit en sa belle étoile et en une présidence à vie, n’a jamais cru au peuple encore moins en sa volonté.
Cela, Abdelaziz Bouteflika me l’avait fait sous entendre en 1989 alors qu’il était encore loin de s’imaginer revenir aux affaires de l’état. C’était au cours d'une rencontre fortuite chez Fekih El-Basri l’opposant marocain réfugié, à l’époque, en Algérie.
Alors qu’il me brossait un sombre tableau de l’Algérie de Chadli, je n’avais pas manqué de lui faire remarquer que tout en partageant son point de vue, il endossait une part de responsabilité dans ce qui est arrivé au pays pour avoir gardé le silence alors que l’Algérie se faisait détruire par un pouvoir maffieux dirigé par un Chadli analphabète qui servait de devanture pour le clan des anciens sous officiers de l’armée coloniale.
Sans le silence des hommes qui se disent opposants au pouvoir, ni Chadli ni ceux qui lui ont succédé ne se seraient permis d’abuser de l’Algérie et de son peuple. Bouteflika m’avait alors interrogé « que devais-je faire ? ». « D’abord, il ne fallait pas laisser agir le clan des anciens de l’armée française dans leur entreprise de propulser Chadli au pouvoir sachant que c’est un analphabète et apolitique. Ensuite, il fallait dénoncer ce régime et agir pour le renverser.» Lui avais-je répondu.
« Tu veux que j’aille en prison ? » me questionna-t-il. Ma réponse ne se fit pas attendre « Pourquoi pas ? » lui avais-je répliqué. Et Bouteflika de lancer « Si je savais que cela pouvait donner des résultats j’aurai été en prison. Mais, je sais que j'aurai fini ma vie en prison sans que personne ne bouge le petit doigt. » Je lui fait alors remarquer « Donc, ces 80% du peuple, pour lesquels vous disiez vous être consacré sosu le régime de Boumediene,vous ne croyez pas en eux. » la réponse de Bouteflika était sans équivoque : « je laisse l’histoire seule juge »
Ce même peuple, Bouteflika, porté par un cabinet noir soucieux d’exploiter ses relations avec les pays du Golfe pour mendier quelques pétrodollars à un moment où la riche Algérie était carrément en faillite, l’a sollicité pour lui accorder sa confiance en lui confiant les clés de la maison Algérie. Une fois les clés en main, il se mit à insulter ce peuple en le menaçant de l’abandonner en rentrant chez lui. Une autre fois, à une dame qui demandait des nouvelles de son fils disparu, il l’alluma en lui criant à la face « ton fils n’est pas dans ma poche ». Il ne rate pas une seule occasion pour exprimer son mépris à un peuple qui avait cru en lui à un moment où il leur rappelait Houari Boumediene sous le burnous duquel il s‘était fait des dents.
Ce mépris s’exprime par les innombrables voyages à l’extérieur comme si l’Algérie se gérait à partir d’un forum tenu à Monaco où l’on notait même pas la présence d’un secrétaire d’état du dernier des pays les plus sous développés. Malade, il ne donnait pas un seul signe de vie et laissait le peuple qui l’avait élu dans des conditions sur lesquelles il est inutile de revenir, dans l’ignorance totale de ce qu’il est advenu de son président.
Pour couronner le tout, Bouteflika procède à la révision de la constitution par une poignée de parlementaires corrompus qui viennent de voir leurs salaires augmenter de manière honteuse. Comme s’il voulait les humilier, c’est à quelques semaines de la révision de la constitution que fut décidée l’augmentation des salaires des députés.
Mais, comme je l’ai fait remarquer à Bouteflika en 1989, la même remarque est valable à ceux qui prétendent faire de l’opposition à Bouteflika et au clan qui le soutient « qu’avez-vous fait de concret pour l’empêcher de rabaisser l’Algérie et son peuple ? Qu'avez-vous fait de concret pour l'empêcher d’humilier tout un pays et son peuple? Rien. Vous n’avez rien fait que d’attendre les miettes que vous n’aurez jamais parce que vous ne lui avez pas tapé sur la tête.
N’oublions pas qu’un « haggar » baisse les yeux devant celui qui ose le défier. Et jusqu’ici personne ne l’a défié par du concret. Aujourd’hui les pseudo opposants ne trouvent rien d’autre qu’à accuser quiconque ose braver le régime de rouler pour le DRS. La police politique est omniprésente dans les discussions de ces pleutres au point où l’on se demande s’ils n’imagineraient pas la présence d’un agent du DRS dans leur lit. Dès que vous essayez d’appeler ce beau monde à agir de manière concrète, c’est ni vu ni entendu.
L’autre forme d’opposition au régime est l’invective et l’agitation dans les espaces virtuels sous le sceau de la lâcheté de l’anonymat. Pour ces anonymes Le DRS a les beaux rôles. Il est le pouvoir, il est l’opposition et tout ce qui s’écrit contre ce même DRS vient du…DRS. Pauvre Algérie !
Le 13/11/2008
Mépris du peuple et violation de la volonté populaire. Telle est la récolte des Algériens de 10 ans de présidence de Bouteflika. Et il ose briguer un troisième mandat pour ne pas connaître l’isolement, les retournements de vestes de ceux qui l’encensaient alors qu’il était au pouvoir. Il s’est juré de ne quitter le palais d’El-Mouradia que pour le cimetière d’El-Alia dans des obsèques officielles et pourquoi pas accompagné par une grande foule en pleurs. Pourtant Bouteflika, qui croit en sa belle étoile et en une présidence à vie, n’a jamais cru au peuple encore moins en sa volonté.
Cela, Abdelaziz Bouteflika me l’avait fait sous entendre en 1989 alors qu’il était encore loin de s’imaginer revenir aux affaires de l’état. C’était au cours d'une rencontre fortuite chez Fekih El-Basri l’opposant marocain réfugié, à l’époque, en Algérie.
Alors qu’il me brossait un sombre tableau de l’Algérie de Chadli, je n’avais pas manqué de lui faire remarquer que tout en partageant son point de vue, il endossait une part de responsabilité dans ce qui est arrivé au pays pour avoir gardé le silence alors que l’Algérie se faisait détruire par un pouvoir maffieux dirigé par un Chadli analphabète qui servait de devanture pour le clan des anciens sous officiers de l’armée coloniale.
Sans le silence des hommes qui se disent opposants au pouvoir, ni Chadli ni ceux qui lui ont succédé ne se seraient permis d’abuser de l’Algérie et de son peuple. Bouteflika m’avait alors interrogé « que devais-je faire ? ». « D’abord, il ne fallait pas laisser agir le clan des anciens de l’armée française dans leur entreprise de propulser Chadli au pouvoir sachant que c’est un analphabète et apolitique. Ensuite, il fallait dénoncer ce régime et agir pour le renverser.» Lui avais-je répondu.
« Tu veux que j’aille en prison ? » me questionna-t-il. Ma réponse ne se fit pas attendre « Pourquoi pas ? » lui avais-je répliqué. Et Bouteflika de lancer « Si je savais que cela pouvait donner des résultats j’aurai été en prison. Mais, je sais que j'aurai fini ma vie en prison sans que personne ne bouge le petit doigt. » Je lui fait alors remarquer « Donc, ces 80% du peuple, pour lesquels vous disiez vous être consacré sosu le régime de Boumediene,vous ne croyez pas en eux. » la réponse de Bouteflika était sans équivoque : « je laisse l’histoire seule juge »
Ce même peuple, Bouteflika, porté par un cabinet noir soucieux d’exploiter ses relations avec les pays du Golfe pour mendier quelques pétrodollars à un moment où la riche Algérie était carrément en faillite, l’a sollicité pour lui accorder sa confiance en lui confiant les clés de la maison Algérie. Une fois les clés en main, il se mit à insulter ce peuple en le menaçant de l’abandonner en rentrant chez lui. Une autre fois, à une dame qui demandait des nouvelles de son fils disparu, il l’alluma en lui criant à la face « ton fils n’est pas dans ma poche ». Il ne rate pas une seule occasion pour exprimer son mépris à un peuple qui avait cru en lui à un moment où il leur rappelait Houari Boumediene sous le burnous duquel il s‘était fait des dents.
Ce mépris s’exprime par les innombrables voyages à l’extérieur comme si l’Algérie se gérait à partir d’un forum tenu à Monaco où l’on notait même pas la présence d’un secrétaire d’état du dernier des pays les plus sous développés. Malade, il ne donnait pas un seul signe de vie et laissait le peuple qui l’avait élu dans des conditions sur lesquelles il est inutile de revenir, dans l’ignorance totale de ce qu’il est advenu de son président.
Pour couronner le tout, Bouteflika procède à la révision de la constitution par une poignée de parlementaires corrompus qui viennent de voir leurs salaires augmenter de manière honteuse. Comme s’il voulait les humilier, c’est à quelques semaines de la révision de la constitution que fut décidée l’augmentation des salaires des députés.
Mais, comme je l’ai fait remarquer à Bouteflika en 1989, la même remarque est valable à ceux qui prétendent faire de l’opposition à Bouteflika et au clan qui le soutient « qu’avez-vous fait de concret pour l’empêcher de rabaisser l’Algérie et son peuple ? Qu'avez-vous fait de concret pour l'empêcher d’humilier tout un pays et son peuple? Rien. Vous n’avez rien fait que d’attendre les miettes que vous n’aurez jamais parce que vous ne lui avez pas tapé sur la tête.
N’oublions pas qu’un « haggar » baisse les yeux devant celui qui ose le défier. Et jusqu’ici personne ne l’a défié par du concret. Aujourd’hui les pseudo opposants ne trouvent rien d’autre qu’à accuser quiconque ose braver le régime de rouler pour le DRS. La police politique est omniprésente dans les discussions de ces pleutres au point où l’on se demande s’ils n’imagineraient pas la présence d’un agent du DRS dans leur lit. Dès que vous essayez d’appeler ce beau monde à agir de manière concrète, c’est ni vu ni entendu.
L’autre forme d’opposition au régime est l’invective et l’agitation dans les espaces virtuels sous le sceau de la lâcheté de l’anonymat. Pour ces anonymes Le DRS a les beaux rôles. Il est le pouvoir, il est l’opposition et tout ce qui s’écrit contre ce même DRS vient du…DRS. Pauvre Algérie !
Le 13/11/2008
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