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La veille de l’Aïd, le danger des abattages clandestins : Alerte au kyste hydatique

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  • La veille de l’Aïd, le danger des abattages clandestins : Alerte au kyste hydatique

    A quelques jours de l’Aid les vétérinaires des inspections de wilaya des services agricoles sont à pied d’œuvre pour contrôler le cheptel et diagnostiquer éventuellement des maladies.

    Ils mèneront également une campagne de sensibilisation à l’endroit des citoyens pour attirer leur attention sur les dangers des abattages clandestins où les normes d’hygiène ne sont pas respectées.

    Du reste, très peu de gens font appel aux services vétérinaires. Les éleveurs croient tout savoir et se passent de leurs services, c’est ce qui explique qu’une bonne partie de ces vétérinaires chôment. Aussi certin d’entre eux optent pour la commercialisation des produits phytosanitaires d’autres font dans l’élevage de viande blanche ou se tournent carrément vers d’autres corps de métier.

    Mais les moutons font encore parler d’eux ; si les années précédentes ils squattaient tous les espaces libres, aujourd’hui on les trouve dans des locaux reconvertis en étables faisant fi de la réglementation en vigueur sur les aires appropriées. Reste à savoir si les autorités locales appliquent à la lettre l’arrêté ministériel en la matière de 1997.

    Mila: Un Aïd sous contrôle sanitaire

    Voulant en savoir davantage sur les problèmes socio-professionnels que vit la corporation des vétérinaires, nous nous sommes rapprochés de l’inspection vétérinaire de Mila (DSA) et là, grand fut notre étonnement de nous entendre dire par une dame vétérinaire :
    «Si vous, vous être libres, nous, nous ne le sommes pas. Des problèmes, nous n’en avons pas. Adressez-vous au représentant de leur syndicat, il habite Zeghaïa, il pourra vous renseigner, lui, il est libre».

    A en croire cette dame, les vétérinaires de la wilaya de Mila vivent comme des poissons dans l’eau. N’auraient-ils donc pas de problèmes ?

    Des vétérinaires chômeurs, il en existe à Mila et ils sont nombreux. ils ont frappé à toutes les portes sans succès. Certains, mieux lotis, ont eu droit à des crédits ANSEJ et ont créé de petites entreprises agricoles spécialisées dans l’élevage. D’autres travaillent chez des privés et le reste, environ une soixantaine, est réparti à travers les bureaux d’hygiène communaux, ce sont les plus chanceux.

    La mission des vétérinaires travaillant dans les bureaux d’hygiène se résume à l’estampillage des viandes dans les abattoirs et à leur contrôle dans les boucheries. Le plus grand de leur travail coïncide avec «Aid sans kyste» et puis plus rien, on les oublie.

    Les privés, lassés, découragés par l’absence de «clients» ont fini, pour la plupart, par baisser rideau ou opter pour d’autres activités plus lucratives. L’exemple de Mohamed est édifiant.

    Il est devenu spécialiste de la vente de matériels informatique et les affaires marchent très bien. Les privés (vétérinaires) ayant opté pour la vente de produits phytosanitaires se portent mieux malgré toutes les difficultés qu’ils rencontrent pour s’approvisionner en médicaments.

    Vétérinaire est un métier qui ne fait pas vivre son bonhomme chez nous.

    Voir un citoyen, à l’exception de ceux amoureux des bêtes, emmener son animal de compagnie chez le vétérinaire relève de l’utopie. Les éleveurs, quant à eux, croyant tout savoir sur leurs bêtes, ne sollicitent le vétérinaire qu’en cas de force majeure, ils achètent les médicaments et s’en servent sans aucun avis médical.

    Dans leur travail quotidien, les vétérinaires (bureaux d’hygiène) sont confrontés à la colère des commerçants lors des saisies de viandes, poissons ou poulets avariés et subissent les pires humiliations. «Procéder à la saisie d’une carcasse de mouton n’est pas chose aisée» nous confiera Ali, un vétérinaire. Seule la présence des policiers ou gendarmes lors de leurs sorties sur le terrain leur évite les déboires.

    Concernant la santé animale, aucune maladie n’est signalée dans la wilaya, le cheptel se porte très bien, heureusement pour les éleveurs. Aimer les animaux, les soigner, les protéger (par estime et non pour un éventuel profit) ne fait pas encore partie de nos mœurs. Aussi, les vétérinaires doivent encore patienter pour imposer leur savoir et leur culture, c’est là toute la vérité.

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