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Il est nécessaire de voir un médecin pour un mal au dos qui persiste plus de deux à trois semaines ou pour une douleur intense qui dure plus de 24 heures. Seuls l'apparition d'une paralysie, la difficulté à bouger un membre ou des troubles urinaires au cours d'une sciatique doivent amener à consulter en urgence. C'est l'un des conseils donnés par le Dr Jean-Yves Maigne, rhumatologue et chef du service de médecine physique à l'Hôtel-Dieu à Paris dans le livre qu'il vient de consacrer au mal de dos*.
Selon ce spécialiste, il n'est pas nécessaire de faire alors systématiquement des radios. Outre leur coût non négligeable, elles ont l'inconvénient d'exposer le patient aux rayons X et elles peuvent attirer l'attention sur des anomalies sans rapport avec la douleur. "Le compte rendu radiologique ou les commentaires du médecin sur les clichés peuvent inquiéter le patient sans raison, ce qui peut contribuer à retarder sa guérison", écrit même le spécialiste. De plus, la radio du dos ne montre que les vertèbres alors que la majorité des douleurs viennent des disques ou des muscles.
Le scanner utilise aussi des rayons X, mais, grâce à un traitement informatisé, il fournit des coupes horizontales suffisamment fines pour révéler des hernies discales ou d'autres causes de sciatique. Il est sans intérêt dans les lombalgies pures. Enfin, l'IRM, qui fonctionne avec un champ magnétique, montre mieux les structures nerveuses et musculaires que le scanner. Elle peut révéler des zones d'inflammation, en particulier autour des disques intervertébraux. Les médecins peuvent aussi prescrire, selon les besoins, une discographie, une scintigraphie osseuse, une densitométrie osseuse ou d'autres examens, ou bien se passer de ces moyens techniques, tout simplement parce qu'un bon examen clinique leur a fourni assez d'informations pour prendre en charge correctement le mal de dos.
* Docteur, j'ai mal au dos , éditions Solar, 228 pages, 18,90 euros
- Le Point