Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Total à la conquête du brut lourd canadien

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Total à la conquête du brut lourd canadien

    Total part à la conquête du lourd canadien délaissé jusqu'à lors au profit du pétrole conventionnel. Car la hausse du prix du baril de pétrole ainsi que la rareté du du brut léger oblige les majors à diversifier leurs stocks de pétrole.

    ======

    Le groupe français Total part à la conquête du pétrole lourd au Canada, longtemps négligé en raisons des difficultés techniques liées à son exploitation et qui commence seulement à devenir intéressant dans le contexte de rareté du brut léger et de la flambée des prix du baril.

    La province canadienne de l'Alberta est assise sur la deuxième réserve d'or noir au monde après l'Arabie saoudite, notamment grâce à ses sables bitumineux, avec 175 milliards de barils de réserves prouvées.

    Le groupe français vient de renforcer ses positions dans ces sables, en mettant la main sur le groupe Deer Creek Energy, détenteur d'un permis d'exploration à Jocelyn, non loin de la ville de Fort McMurray (ouest).

    Total possède déjà dans ce territoire riche en pétrole non conventionnel une participation de 50% dans le permis Surmont pour extraire le bitume à l'état liquide.

    Quelque 12 milliards de dollars devraient être investis par le groupe d'ici dix ans pour le développement de ces deux permis, indique Jacques Seguin, qui suit les activités du groupe dans l'exploration et la production au Canada.

    Surmont et Jocelyn, dont les réserves sont estimées pour chaque permis à environ 2 milliards de barils, entreront en production courant 2006. Total détient actuellement 11,15 milliards de barils de réserves prouvées.

    Jusqu'au début des années 2000, l'Alberta n'attirait que les groupes locaux, comme Suncor, Petrocanada ou Encana, rompus depuis près de quarante ans à l'exploitation ingrate du bitume.

    Le bitume, mélange d'hydrocarbures très visqueux, ne peut s'écouler dans un puits ou un pipeline qu'en étant chauffé ou dilué. Il faut avoir recours à des techniques minières, là où le faible enfouissement des gisements le permet, ou dans la majorité des cas à des méthodes thermiques, avec recours à la vapeur.

    Depuis la prise de conscience de la raréfaction des gisements mondiaux de brut léger, facile à raffiner, les majors ont dû se tourner vers les bruts lourds, parents pauvres du pétrole, surtout présents au Venezuela et au Canada. Très peu de raffineries dans le monde sont équipées pour traiter le brut lourd.

    L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a récemment souligné que le brut non conventionnel offrait "des perspectives prometteuses" alors que la production de brut léger des pays hors Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait décliner après 2010.

    Si les cours actuels du brut rendent les investissements dans le pétrole lourd plus rentables, les coûts techniques demeurent très élevés. Quand le coût d'extraction d'un baril de brut en Arabie saoudite s'élève à 1,50 dollar, celui du baril canadien se monte à près de 15 dollars, souligne M. Seguin.

    L'extraction du bitume n'est pas non plus sans conséquence sur l'environnement: la technique minière nécessite de gros travaux et une forte consommation d'eau, tandis que la technique utilisant la vapeur, très énergivore, provoque d'importantes émissions de gaz à effet de serre (CO2).

    D'où l'hypothèse d'un recours à une centrale nucléaire, qui ne produit pas de CO2, évoquée dans la presse ces derniers jours. Le numéro 2 de Total, Christophe de Margerie, a démenti vendredi cette solution.

    Si Total a pris un peu de retard par rapport à Shell et ConocoPhilips, les deux leaders sur le marché des sables bitumineux canadiens, "il rejoint le peloton de tête", assure Jacques Seguin.

    "Même si les meilleurs permis sont déjà en mains, le groupe essaie d'avoir accès à de nouveaux permis, notamment dans l'offshore au large de la côte est du Canada", explique le directeur général de Total au Canada, Jean-Luc Guiziou.

    Source : AFP

  • #2
    Salut Morjane

    Envoyé par morjane
    …………………. Le groupe français Total part à la conquête du pétrole lourd au Canada, longtemps négligé en raisons des difficultés techniques liées à son exploitation et qui commence seulement à devenir intéressant dans le contexte de rareté du brut léger et de la flambée des prix du baril.

    La province canadienne de l'Alberta est assise sur la deuxième réserve d'or noir au monde après l'Arabie saoudite, notamment grâce à ses sables bitumineux, avec 175 milliards de barils de réserves prouvées.
    ………………………..
    Ce que je viens de souligner n'est pas tout à fait exact.
    En effet, les sables bitumineux, qui chevauchent l'Alberta et la Saskatchewan, représentent une réserve énorme.

    Cependant dire qu'elle est négligée est loin de la vérité !
    C'est à Fort Mac Murray en 1967, que fut inaugurée la première usine de transformation en pétrole brut !
    À l'époque on comptait produire environ 25 000 barils par jour... qui est très vite passé à 125.000 barils par jour en 1974!
    Aujourd'hui la production est supérieure à 450.000 barils par jour !

    Avec ces chiffres, je pense qu'on ne peut pas dire que cette ressource et négligée!

    P.S. Je connais bien cette région... depuis 1974 ... et j'y ai fait une visite l'été 2004.... c'est impressionnant !
    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

    Commentaire

    Chargement...
    X