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Mea culpa sur l’invasion en Irak : Bush se moque du monde

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  • Mea culpa sur l’invasion en Irak : Bush se moque du monde

    Ça y est, il a fini par franchir le pas ! George W. Bush vient de faire son mea culpa sur l’invasion de l’Irak, en reconnaissant qu’il a commis de graves erreurs d’appréciation. Des aveux qui interviennent malheureusement bien trop tard, puisque survenant à quelques semaines seulement de son départ de la Maison banche. George W. Bush rongé par les remords ?

    Seuls les couloirs de sa conscience pourraient mener à la vérité, à son réel état d’esprit actuel. Mais une chose est sûre : il aurait fait amende honorable bien plus tôt, qu’il aurait limité les dégâts de son entêtement à faire de l’Irak un bourbier. Que lègue-t-il à l’humanité si ce n’est un monde totalement en ruines et désemparé ? Il aura déréglé le monde, mis le feu à l’Irak et à l’Afghanistan, exacerbé la menace terroriste, divisé le monde en deux camps, l’axe du mal et celui du bien. Si de tels aveux étaient intervenus plus tôt, Bush aurait certainement épargné la mort à des milliers de soldats américains qui, aujourd’hui sous terre, se demandent bien ce qu’ils sont allés chercher dans l’enfer irakien. Plaise au ciel qu’après cet enfer, ils soient au moins soulagés d’obtenir les tickets les conduisant tout droit au paradis. Ils n’auront pas alors trop à regretter que les aveux tardifs de celui par qui ils ont rejoint précipitamment l’au-delà, ne puissent pas les ramener à la vie. Toujours est-il que sur terre, on est face au constat d’un énorme gâchis. Car, pour longtemps encore, le monde réapprendra à marcher normalement. Il mettra du temps à se débarrasser des prothèses estampillées "Bush".

    Ainsi, Saddam Hussein sera mort pour des motifs fallacieux, lui qu’on aura jusqu’au bout accusé à tort de détenir des armes de destruction massive. Quant aux Américains, ils auront contribué pour des centaines de milliards de dollars, à une guerre qui n’en valait finalement pas la peine. Avec tout ce gâchis, c’est assurément une fin de mandat désastreuse et des moins glorieuses pour Bush. Il est fort à parier que le président ne sortira pas de la scène par la grande porte, contrairement à Bill Clinton qui a été couvert d’hommages lorsqu’il tournait le dos à la Maison Blanche.

    Mais pourquoi des aveux si tardifs ? Sans doute Bush pensait-il qu’il se ferait politiquement hara-kiri, en se remettant publiquement en cause en cours de mandat. Peut-être craignait-il aussi que de tels aveux eussent de sérieuses répercussions sur la vie de son parti, surtout à un moment où les élections pointaient à l’horizon. En tout état de cause, Bush a manqué, quelque part, de courage et de vision. Il aurait fait sien l’adage selon lequel une faute reconnue est à moitié pardonnée qu’il n’aurait pas aujourd’hui à traîner le lourd boulet de son impopularité.

    En reconnaissant seulement maintenant qu’il était dans l’erreur, George W. Bush pourrait vouloir livrer un message codé à son successeur : un encouragement à Barack Obama pour qu’il engage rapidement le retrait des troupes américaines d’Irak, un travail que lui-même n’a pas osé faire, en partie par orgueil et par amour-propre. Pour Bush, l’heure est venue de dire la vérité sans doute parce qu’il estime n’avoir rien à perdre. Ou du moins, pense-t-il avoir tout à gagner en prenant les devants, face à la nudité de plus en plus proche du pouvoir. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour se moquer du monde. Bush réagit en effet comme ce malade en phase terminale, qui n’attendait que le dernier jour pour se faire pardonner...du Grand Créateur.

    Par Cheick Beldh’or SIGUE

    Le Pays

  • #2
    Bush exprime des regrets sur la crise et l'Irak


    WASHINGTON — Dans une intervention en forme de bilan, George W. Bush a exprimé des excuses lundi sur la crise financière mondiale et la guerre en Irak, reconnaissant que le plus grand regret de sa présidence concernait "l'erreur" des services de renseignement sur la menace que représentait Saddam Hussein pour les Etats-Unis.

    Il avait affirmé à l'époque que l'Irak préparait des armes de destruction massive. A tort. "Beaucoup de gens ont mis leur réputation en jeu et ont dit que les armes de destruction massive étaient une raison de renverser Saddam Hussein", s'est justifié le président américain dans un entretien à ABC World News. "Ce n'est pas à refaire, mais j'aurais aimé que les renseignements aient été différents."

    A la question de savoir s'il aurait ordonné l'invasion menée par les Etats-Unis en Irak si les services de renseignement avaient indiqué avec précision que Saddam Hussein n'avait pas ces armes de destruction massive, le chef sortant de la Maison Blanche a préféré éluder: "Vous savez, c'est une question intéressante. On ne peut pas refaire les choses. Il est difficile pour moi de spéculer."

    George W. Bush a également reconnu qu'il "n'était pas préparé à la guerre" à son arrivée à la présidence. "En d'autres termes, je n'ai pas fait campagne en disant: 's'il vous plaît, votez pour moi, je serai capable de gérer une attaque'. En d'autres termes, je n'ai pas anticipé la guerre."
    Evoquant l'élection présidentielle, George W. Bush a qualifié la victoire de Barack Obama de "désaveu pour les républicains". "Je suis sûr que certaines personnes ont voté pour Barack Obama à cause de moi", a concédé le président sortant, qui quittera le pouvoir avec une cote de popularité désastreuse. "Je pense que la plupart des gens ont voté pour Barack Obama parce qu'ils ont décidé qu'il voulait qu'il soit dans leur salle de séjour ces quatre prochaines années, qu'il leur expliquer sa politique. En d'autres termes, ils ont fait le choix conscient d'en faire le président."
    Après l'annonce lundi par le Bureau national de la recherche économique (NBER) que l'économie américaine était entrée en récession dès décembre 2007, il s'est dit "désolé de ce qui se passe, bien sûr".

    Le chef de l'exécutif américain a regretté que la crise financière mondiale coûte des emplois et ampute les retraites de ses concitoyens. Il s'est engagé à soutenir toute intervention supplémentaire du gouvernement, si nécessaire, pour sortir de la récession.

    "Les Américains doivent savoir que nous allons sauvegarder le système", a-t-il répété. Plus tard dans l'interview, il s'est toutefois montré moins catégorique: "Je ne peux pas garantir que nous récupérerons tout notre argent, mais il est envisageable que ce pourrait être le cas."

    George W. Bush, qui quittera ses fonctions le 20 janvier prochain, s'est estimé responsable de la récession économique aux Etats-Unis, dans la mesure où elle s'est produite sous son mandat. Mais il a relativisé cette responsabilité: "Je pense que lorsque l'histoire de cette période sera écrite, on réalisera qu'un grand nombre de décisions concernant Wall Street ont été prises pendant la décennie", avant même qu'il n'entre à la Maison Blanche.

    De nombreux économistes estiment que la crise financière et économique actuelle se poursuivra jusqu'au milieu de l'année 2009 et sera la plus grave depuis la récession de 1981-82.

    LA PRESSE CANADIENNE

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