Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Drogues de synthèse

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Drogues de synthèse

    Ecstasy, LSD, amphétamines, poppers, gammo OH ou GHB, kétamine ou spécial K, protoxyde d’azote autrement cité «gaz hilarant»... Près de 200 millions de personnes dans le monde consomment ces différentes substances. Les drogues de synthèse illicites, amphétamines et méthamphétamines sont classées en troisième position après le cannabis et les psychotropes, sur le plan mondial. Et l’Algérie n’est pas à l’abri d’une nouvelle épidémie de consommation. La prévention est de mise !


    Wassila Zeghtitouche - Alger (Le Soir) - L’Algérie tire la sonnette d’alarme.


    Les drogues de synthèse faciles à produire, et moins coûteuses «hypnotisent » déjà nos jeunes. Même si elles n’y sont pas très répandues, le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), M. Abdelmalek Sayeh, appellera à la nécessité de contrer ce phénomène.

    S’exprimant à l’ouverture d’un séminaire de formation sur les drogues de synthèse, qui se tient jusqu’au 4 décembre à Alger, M. Sayeh notera l’impérative de s’y préparer sérieusement, compte tenu de la libre circulation des biens et des personnes. Par son programme, le séminaire de formation vise le renforcement des capacités des services de lutte antidrogue, tout en approfondissant les connaissances des personnels opérationnels, et ceux des laboratoires de la police scientifique.

    En collaboration avec le Réseau méditerranéen de coopération sur les drogues et les addictions «MedNet», sur proposition de l’ONLDT, 114 cadres concernés par la répression et la prévention dont des membres de la Direction générale de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale profiteront de cette formation qui se déroule à l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf.

    La représentante de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie en France (MILDT), Mme Chantal Gatignol estime qu’une anticipation de la menace, une prévention du risque à la demande des autorités algériennes constitue une des raisons de l’organisation de ce séminaire. Les taux de prévalence de consommation sont sensiblement supérieurs chez les jeunes et un usage particulièrement important dans certains milieux sociaux ou groupes culturels. L’ecstasy est très répandue dans «les rave party». Celles-ci sont nommées les supermarchés de l’ecstasy. Et l’usage exagéré de ces substances conduit irrémédiablement à une déshydratation.

    Ecstasy : «première drogue de synthèse objet de trafic»

    Les drogues de synthèse à l’image des amphétamines, méthamphétamines et l’ecstasy sont les drogues illicites les plus répandues, après le cannabis, de par le monde, selon la responsable du programme du Groupe Pompidou de coopération en matière de lutte contre l’abus et le trafic illicite des stupéfiants, Mme Florence Mobileau Whomsley.

    Citant les statistiques de l’année 2007 de l’OCRTIS, Mme Mobileau estime que «l’ecstasy reste la première drogue de synthèse objet de trafic et de consommation». Elle représente 80 % de la consommation de drogues. La France est qualifiée de marché en pleine expansion dans ce créneau.

    Quelque 1,4 million de comprimés ont été saisis en 2007. Durant la même année, les saisies d’amphétamines auront atteint la quantité de 307 kg en 2007, soit le triple qu’en 2006. L’usage et le trafic de la méthamphétamine restent à un niveau confidentiel, mais le contrôle de son principal précurseur , la pseudo-éphédrine a été particulièrement efficace, atteignant plus de 5 tonnes en 2007, relèvent les intervenants. Pour cela, il serait utile de développer la lutte contre le trafic des précurseurs chimiques, facilement commercialisés, et entrant dans la composition des drogues de synthèse.

    Pays-Bas : plaque tournante du trafic de drogues de synthèse

    Quelque 161 millions de personnes consomment du cannabis, 30 millions des drogues de synthèse,14 millions de la cocaïne, 11 millions de personnes héroïnomanes et 5 millions consomment d’autres drogues. La géopolitique des drogues est devenue une discipline en pleine expansion.

    D’après M. Jean-Marc Droguet, les Pays-Bas sont la plaque tournante du trafic de drogues de synthèse. Les principaux groupes de trafiquants se trouveraient, selon Droguet, en Belgique et en Hollande, et les principaux groupes criminels sont les russophones et les Chinois. D’après Droguet «25 % des amphétamines vendues en UE proviennent de Pologne et 40% sont vendues en Scandinavie».

    Il s’agit d’un marché très lucratif, notamment en Italie, en Espagne et en Russie. La France exporte vers Israël grâce à des «passeurs ». Etant saturé, ce pays répand ses drogues vers l’Europe. A contrario , les Pays-Bas exportent vers les USA. Aussi, ce spécialiste énumérera 14 précurseurs chimiques utiles à la fabrication de drogue. Les produits sont facilement dissimulables, et plusieurs stratagèmes sont utilisés par les trafiquants. Entre 70 et 80 % de production d’ecstasy seraient attribuées à Israël, estime M. Kasmi directeur de la coopération internationale de l’Office.


    - Le soir d’Algerie
Chargement...
X