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Les aéroports indiens en état d'alerte

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    Les aéroports indiens ont été placés en état d'alerte jeudi suite à de nouvelles menaces d'attentats. Dans le même temps, au Pakistan, le président Asif Ali Zardari s'est engagé à prendre des "mesures fortes" si des extrémistes pakistanais sont effectivement impliqués dans les attentats de Mumbai (ex-Bombay), comme l'affirme New Delhi.

    Une semaine après la série d'attentats coordoonnés visant Mumbai, qui ont fait 171 morts et 294 blessés, les autorités indiennes ont annoncé jeudi être confrontées à de nouvelles menaces. Selon le chef des forces aériennes, Fali Homi Major, les services de renseignement ont fait état de possibles attaques visant les trois principaux aéroports du pays, New Delhi, Bangalore et Chennai. La sécurité a cependant été renforcée sur tout le territoire. Jeudi soir, la police de New Delhi a démenti des informations de la BBC selon lesquelles les forces de sécurité indiennes ont tué six hommes armés dans l'aéroport international de la capitale. "Ce n'était pas un incident terroriste. Personne n'a été tué", a déclaré le porte-parole de la police Rajan Bhagat, sans fournir de plus amples détails.

    L'état d'alerte a été décrété "sur la base d'un avertissement que nous avons reçu et pour lequel nous nous sommes, comme d'habitude, préparés", a assuré le chef de l'armée de l'air à la presse.

    Le ministre indien de la Défense A.K. Antony a convoqué les chefs d'état-major des armées mercredi pour leur demander d'être prêts à parer des attentats par air et par mer après les attentats de Mumbai, qui ont déclenché de vives critiques sur le manque de préparation des services de sécurité.

    Des soldats de la Force indienne de déploiement rapide contrôlaient les accès aux aéroports, où les patrouilles ont été renforcées.

    Les enquêteurs indiens, pendant ce temps, expliquent avoir recueilli des preuves montrant l'implication de deux hauts responsables du Lashkar-e-Taiba, un mouvement islamiste pakistanais interdit, dans l'organisation des attentats de Mumbai. Ces deux militants, Zaki-ur-Rehman Lakhvi et Yusuf Muzammil, se trouveraient actuellement au Pakistan, ont précisé des responsables du gouvernement indien. Lakhvi, ajoutent-ils, est considéré comme le chef des opérations du groupe, Muzammil assurant de son côté la direction des opérations au Cachemire et dans d'autres régions indiennes.

    Mis en cause dès le début par New Delhi, le Lashkar-e-Taiba a été interdit par le Pakistan en 2002, sous pression américaine, après les attentats du 11-Septembre. Bien qu'Islamabad ait toujours nié tout lien avec le mouvement, le Lashkar-e-Taiba a longtemps été considéré comme une création des puissants services de renseignement pakistanais pour alimenter le conflit au Cachemire indien.

    Le seul assaillant capturé vivant après les attentats de Mumbai, Ajmal Qasab, a affirmé avoir suivi un entraînement dans un camp du Lashkar-e-Taiba au Pakistan, selon les autorités indiennes, qui ont aussi désigné des "éléments du Pakistan" comme étant impliqués dans ces attaques.

    "Un terroriste de ce genre n'est jamais coopératif. Nous devons lui soutirer les informations", a expliqué Deven Bharti, chef de la brigade criminelle de la police de Mumbai. Il a ajouté que du "sérum de vérité" serait probablement utilisé à cette fin, sans fournir de détails.

    De son côté, Islamabad admet que les assaillants puissent être pakistanais ou avoir été entraînés au Pakistan, mais insiste sur le fait que les autorités n'en avaient pas connaissance. Les membres du gouvernement pakistanais ont souligné à maintes reprises lutter contre la violence islamistes.

    Mercredi, à l'occasion de la visite en Inde de la secrétaire américaine d'Etat Condoleezza Rice, New Delhi et Washington avaient mis le Pakistan sous pression, appelant ce pays à coopérer dans l'enquête sur les attentats de Mumbai.

    Les Etats-Unis espèrent que tous les "gouvernements responsables" vont apporter leur aide dans le cadre des investigations", avait déclaré Mme Rice. "Le Pakistan a une responsabilité particulière pour agir dans ce sens et le faire de manière transparente, urgente" et de façon pleine et entière, avait-elle souligné.

    Le président pakistanais Asif Ali Zardari s'y est engagé jeudi lors de sa rencontre avec Mme Rice. Le gouvernement pakistanais, a-t-il dit, fournira toute l'aide nécessaire à l'enquête mais prendra aussi des "mesures fortes contre tout élément pakistanais que l'on découvrira impliqué dans les attentats". Le Pakistan, ajoute le communiqué de la présidence, "est déterminé à garantir que son territoire ne soit pas utilisé pour tout acte de terrorisme".

    source : AP
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