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Beaucoup de petits sous-traitants automobiles sont menacés de faillite en Allemagne, victimes de la chute de la demande et étranglés par des banques qui refusent de leur prêter de l'argent.
Tous les patrons des grands constructeurs allemands ont prédit le pire ces dernières semaines. "Il y aura des faillites", a ainsi estimé Dieter Zetsche, le président du directoire de Daimler.
"Du jour au lendemain, un sous-traitant, fondamentalement sain, peut devenir un candidat à la faillite", a abondé Holger Härter, le directeur financier de Porsche. Comme BMW ou Volkswagen, le spécialiste des voitures de sport a promis d'aider les équipementiers, en participant aux discussions avec les banques, voire en les payant en avance.
Les sous-traitants automobiles, qui emploient plus de 330.000 personnes en Allemagne, sont doublement touchés par la crise. Le secteur, grand exportateur, souffre de la chute de la demande mondiale, avec des constructeurs qui ont tous annoncé des baisses de production.
Mais ils sont aussi des victimes directes de la crise financière: les banques, sous pression, rechignent à leur prêter de l'argent. Et les assureurs-crédit, chargés de garantir les transactions des sous-traitants, sont désormais montrés du doigt, accusés de relever très fortement leurs prix, voire d'annuler à court terme des contrats avec les équipementiers.
"Nous craignons de plus en plus que les assureurs-crédit abandonnent des pans de l'industrieautomobile. Si cela se produisait, toute la chaîne de sous-traitance s'effondrerait", a affirmé le président de la puissante fédération automobile VDA, Matthias Wissmann.
Conséquence: même les poids lourds du secteur sont à la peine. Le leader mondial Bosch a arrêté sa production, supprimé des centaines de postes précaires, voire réduit le temps de travail sur certains sites allemands. Au lieu des 35 heures hebdomadaires, 4.000 salariés travailleront "30, 25, 20 heures" au cours des six prochains mois, a expliqué à l'AFP une porte-parole.
"Nous sommes complètement dépendants des constructeurs. On suit l'évolution de jour en jour, de semaine en semaine, pas plus", selon la porte-parole, dont le groupe se targue par ailleurs d'être "solide financièrement".
Mais une myriade de petites sociétés ont le couteau sous la gorge, estime la fédération VDA. "Les dangers d'une pénurie du crédit sont tout simplement existentiels pour beaucoup de petites et moyennes entreprises", dont la trésorerie est faible, affirme Jürgen Geissinger, directeur de l'équipementier Schaeffler, dans le magazine Automobilwoche de lundi.
Pour l'instant, aucun cas de faillite n'est à recenser officiellement. Seul Gimotive/Stankiewiecz, basé à Hanovre (nord) et fort de 1.300 salariés, est en péril et négocie actuellement avec les banques, selon une porte-parole.
"Le nombre des entreprises va baisser dans un pourcentage à deux chiffres", prédit aussi le chef économiste de l'assureur-crédit Euler Hermes, Romeo Grill. Et l'expert automobile très médiatique, Ferdinand Dudenhöffer, affirme que 50.000 emplois sont en danger parmi les sous-traitants.
D'autres sont pourtant moins pessimistes: certaines sociétés pourraient tirer profit de la crise, estiment les analystes qui attendent un mouvement de concentration dans le secteur. Selon le cabinet PRTM, les groupes allemands seraient même bien placés pour sortir gagnants de la prochaine vague de fusion.
AFP
Tous les patrons des grands constructeurs allemands ont prédit le pire ces dernières semaines. "Il y aura des faillites", a ainsi estimé Dieter Zetsche, le président du directoire de Daimler.
"Du jour au lendemain, un sous-traitant, fondamentalement sain, peut devenir un candidat à la faillite", a abondé Holger Härter, le directeur financier de Porsche. Comme BMW ou Volkswagen, le spécialiste des voitures de sport a promis d'aider les équipementiers, en participant aux discussions avec les banques, voire en les payant en avance.
Les sous-traitants automobiles, qui emploient plus de 330.000 personnes en Allemagne, sont doublement touchés par la crise. Le secteur, grand exportateur, souffre de la chute de la demande mondiale, avec des constructeurs qui ont tous annoncé des baisses de production.
Mais ils sont aussi des victimes directes de la crise financière: les banques, sous pression, rechignent à leur prêter de l'argent. Et les assureurs-crédit, chargés de garantir les transactions des sous-traitants, sont désormais montrés du doigt, accusés de relever très fortement leurs prix, voire d'annuler à court terme des contrats avec les équipementiers.
"Nous craignons de plus en plus que les assureurs-crédit abandonnent des pans de l'industrieautomobile. Si cela se produisait, toute la chaîne de sous-traitance s'effondrerait", a affirmé le président de la puissante fédération automobile VDA, Matthias Wissmann.
Conséquence: même les poids lourds du secteur sont à la peine. Le leader mondial Bosch a arrêté sa production, supprimé des centaines de postes précaires, voire réduit le temps de travail sur certains sites allemands. Au lieu des 35 heures hebdomadaires, 4.000 salariés travailleront "30, 25, 20 heures" au cours des six prochains mois, a expliqué à l'AFP une porte-parole.
"Nous sommes complètement dépendants des constructeurs. On suit l'évolution de jour en jour, de semaine en semaine, pas plus", selon la porte-parole, dont le groupe se targue par ailleurs d'être "solide financièrement".
Mais une myriade de petites sociétés ont le couteau sous la gorge, estime la fédération VDA. "Les dangers d'une pénurie du crédit sont tout simplement existentiels pour beaucoup de petites et moyennes entreprises", dont la trésorerie est faible, affirme Jürgen Geissinger, directeur de l'équipementier Schaeffler, dans le magazine Automobilwoche de lundi.
Pour l'instant, aucun cas de faillite n'est à recenser officiellement. Seul Gimotive/Stankiewiecz, basé à Hanovre (nord) et fort de 1.300 salariés, est en péril et négocie actuellement avec les banques, selon une porte-parole.
"Le nombre des entreprises va baisser dans un pourcentage à deux chiffres", prédit aussi le chef économiste de l'assureur-crédit Euler Hermes, Romeo Grill. Et l'expert automobile très médiatique, Ferdinand Dudenhöffer, affirme que 50.000 emplois sont en danger parmi les sous-traitants.
D'autres sont pourtant moins pessimistes: certaines sociétés pourraient tirer profit de la crise, estiment les analystes qui attendent un mouvement de concentration dans le secteur. Selon le cabinet PRTM, les groupes allemands seraient même bien placés pour sortir gagnants de la prochaine vague de fusion.
AFP
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