Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Mix énergétique:23% pour le gaz en 2020

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Mix énergétique:23% pour le gaz en 2020

    Cette source d'énergie, qui n'est toujours pas mise résolument à contribution, se présente avec insistance au fil des ans comme une alternative prometteuse, en mesure de permettre au Maroc de relever le défi de la diversification de ses sources d'énergie.

    Il est à noter que parmi les objectifs affichés par le gouvernement dans sa quête de la sécurisation des approvisionnements énergétiques, est de faire passer la part du gaz naturel dans le mix énergétique à plus de 23% à l'horizon 2020. Et ce, à travers l'introduction, dans un premier temps, de cette source d'énergie au niveau des secteurs de l'électricité, de l'industrie et du raffinage de pétrole pour un besoin estimé à plus de 10 milliards de m3 à l'horizon 2020, lit-on dans le projet de loi de Finances pour le prochain exercice budgétaire.
    Ainsi et afin de sécuriser son approvisionnement, explique-t-on, le Maroc compte s'appuyer sur le partenariat régional et sur la construction d'un terminal GNL d'une capacité initiale de 5 milliards de m3 et un coût global de 800 à 900 millions d'euros financé entièrement par le secteur privé. Aussi, ajoute-t-on, les pouvoirs publics prévoient-ils de promulguer prochainement le projet du code gazier qui devrait jouer un rôle clé dans la promotion de l'investissement privé dans le secteur.

    En attendant, la contribution du gaz naturel au bouquet énergétique national reste insignifiante, et ce au moment où le Royaume est traversé par le Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimente les marchés européens à partir de l'Algérie, en y acheminant 20 milliards de mètres cubes de gaz algérien par an. Il est à noter que le Maroc dépend à plus de 96% des énergies fossiles, dont notamment le pétrole, et s'efforce de rattraper son retard dans l'exploitation d'autres sources d'énergies, dites d'avenir, en l'occurrence le gaz naturel, le nucléaire et les énergies renouvelables. Certes le Maroc s'est montré depuis longtemps préoccupé à assurer l'équilibre de son bouquet énergétique. Toutefois, les résultats restent limités. Il en est ainsi du gaz naturel qui ne contribue qu'à hauteur de 11,50% de la production d'électricité au Maroc.

    L'engagement du Maroc dans le développement de l'option du gaz naturel a donné lieu à la centrale à cycle combinée de Tahaddart qui produit 400 MW. D'autres projets s'annoncent prometteurs. Il s'agit notamment de la centrale thermosolaire de Ain Beni Mathar, dont la mise en service est prévue pour le début de 2009, avec une capacité de production de 470 MW. De même, un terminal gazier devrait avoir le jour en 2013, ce qui entraînerait l'extension de la centrale de Tahaddart, la construction de la centrale électrique Oued Al Makhazine, avec une capacité de production de 2.400 MW et Al Wahda (2.400 MW).

    Toutefois, ces réalisations restent en deçà du potentiel de cette source d'énergie. En effet, tous les débats qui ont été consacrés à la question énergétique au Maroc considèrent que l'option gaz naturel est fortement recommandée. A ce sujet, plusieurs facteurs plaident pour le développement de cette énergie.

    En fait, elle contribue à la diversification des sources d'approvisionnement, à la réduction du CO2, surtout que la demande potentielle est estimée à 5 Mrd m3 en 2013 et 10 Mrd m3 en 2018. Pour ce faire, il est recommandé de diversifier les infrastructures d'approvisionnement du gaz naturel en investissant dans le très prometteur terminal gazier. De même, le Maroc est appelé à développer le partenariat avec les pays voisins, comme l'avaient recommandé les participants à un précédent forum de l'Association des centraliens du Maroc. Il s'agit notamment, avait-on expliqué, de l'Espagne, avec la livraison du gaz naturel liquéfié acheté par le Maroc vers l'Espagne et reprise en échange du gaz espagnol du GME et l'utilisation de la capacité excédentaire du terminal gazier marocain pour livrer l'Espagne.

    Avec l'Algérie, il s'agira de la réalisation d'investissements mixtes dans les centrales électriques à cycle combiné au Maroc et en Algérie. Au niveau de ce pays, on pourra également utiliser la capacité excédentaire du GME pour produire de l'énergie électrique au Maroc, avec les producteurs étrangers opérants en Algérie.

    En ce qui concerne la Mauritanie, dans la perspective de confirmation du potentiel gazier mauritanien, on pourra procéder à la production électrique in situ et réaliser l'interconnexion Mauritanie/Maroc.

    Enfin, avec les pays du golfe de Guinée, il s'agit de la participation des opérateurs marocains dans le développement des champs de gaz naturel pour assurer une source de gaz.
Chargement...
X