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La banque tunisienne BIAT veut s'installer en Algérie

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    Tunisie: la BIAT veut étendre sa toile au Maghreb

    La première banque privée tunisienne s’engage davantage dans la recherche de nouveaux relais de croissance à l’international.

    Par Walid Kéfi, Tunis

    La Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) a occupé au cours des neuf premiers mois de 2008 le premier rang des banques tunisiennes en termes de total actif, avec 5,20 milliards de dinars (1 dinar = 0,56 euro). Elle a ainsi détrôné, pour la première fois dans ce chapitre, les deux poids lourds publics du paysage bancaire tunisien (la Société tunisienne de banque et la Banque nationale agricole). Durant la période sous revue, l’institution financière privée a fait progresser son produit net bancaire, un chapitre où elle est en pôle position depuis 2001, de 15,8%, le hissant à 188,1 millions de dinars. Elle s’est également classée première à l’échelle locale en termes de dépôts, avec 4,89 milliards de dinars.

    L’établissement dirigé par Slaheddine Laâdjimi, en tandem avec Taher Sioud, ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a également réussi à doubler son bénéfice net, qui s’est établi à 22,9 millions de dinars entre le 1er janvier et le 30 septembre de l’année en cours. Les revenus de la BIAT, dont la part de marché a atteint 16,8%, reposent notamment sur des composantes classiques : marge d’intérêts (125,7 millions de dinars, en progression de 15,7%), marge sur commission (35,2 millions de dinars) et revenus non bancaires provenant des filiales opérant dans le tourisme et les finances, comme la société d’investissement à capital risque SICAR avenir.

    Dix agences par an d’ici 2012

    Les crédits constituent toutefois le talon d’Achille de l’établissement. Dans cette rubrique, la banque vient en quatrième position derrière des banques publiques, avec 3,35 milliards de dinars. Nouvelle culture du risque ou prudence exagérée ? « Certes, nous sommes devenus trop regardants sur la prise de risques ces dernières années, mais notre petite performance s’explique aussi par le fait que les grandes entreprises publiques préfèrent toujours s’endetter auprès des banques publiques », précise Slaheddine Lâadjimi, directeur général de la banque. L’établissement a en effet adopté ces dernières années des normes prudentielles très rigoureuses en vue d’arriver à un taux de couverture des créances en souffrance (12,5% actuellement) par les provisions de 70,8% à la fin de l’exercice 2008, contre 64,9% en 2007.

    Pour combler les retards découlant de l’engouement des entreprises étatiques pour les banques publiques, le plan quadriennal de développement (2008-2012), mis au point en collaboration avec le cabinet de conseil McKinsey & Company, prévoit le renforcement des produits destinés aux particuliers et aux entreprises. Dans cette même optique, le management de la BIAT table également sur le renforcement du réseau commercial de la banque, composé actuellement de 115 agences, à travers l’ouverture de dix nouvelles agences par an d’ici 2012. « Cette nouvelle stratégie est commandée par le dynamisme de la concurrence. Beaucoup de banques qui somnolaient il y a quelque temps commencent à grignoter de nouvelles parts de marché », indique M. Laâdjimi, en allusion à la montée en puissance de deux autres banques privées, en l’occurrence Attijari Bank, filiale de la Marocaine Attijariwafa Bank, et la Banque de Tunisie (BT).

    Développement à l’international

    La BIAT entend s’engager davantage dans la recherche de nouvelles opportunités de croissance à l’international. L’établissement, qui dispose déjà de succursales à Tripoli et à Paris, convoite désormais le marché algérien. « Contrairement aux informations rapportées par les médias, nous ne comptons pas ouvrir une agence en Algérie, mais une banque en bonne et due forme. Nous avons récemment déposé une demande d’agrément pour nous implanter dans ce pays, où le marché offre de vastes perspectives de croissance », révèle le directeur général de la banque, indiquant que cette perspective répond notamment au besoin d’accompagnement de quelque 700 entreprises tunisiennes implantées en Algérie.

    Pour réunir tous les ingrédients de la réussite à son implantation dans le plus grand pays du Maghreb, la BIAT compte confier la direction de sa filiale à un fin connaisseur du marché algérien, à savoir Fethi Mestiri, ancien directeur de BNP Paribas-Algérie. Toutefois, la première banque privée tunisienne ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : sur le moyen terme, le plan quadriennal de développement n’exclut pas le renforcement de la présence de la BIAT en Libye et la détection des opportunités qu’offre le marché mauritanien.
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
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