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Un vaccin thérapeutique dans « quatre ou cinq ans », selon le professeur Montagnier
Guérir du sida, l’espoir est désormais permis !
Le professeur français Luc Montagnier, co-lauréat du prix Nobel de médecine 2008 avec Françoise Barré-Sinoussi, a estimé qu’un vaccin thérapeutique du sida pourrait voir le jour dans « quatre ou cinq ans ».
« C’est difficile à dire mais c’est peut-être une affaire de quatre ou cinq ans », a-t-il déclaré hier à l’AFP, en marge d’une conférence de presse à Stockholm où il doit assister la semaine prochaine à la remise de la prestigieuse récompense. A la question : « n’est-ce pas une échéance trop optimiste ? » ; il a répondu : « On a déjà dix ans de travail derrière nous », tout en soulignant que la recherche sur le vaccin thérapeutique était « plus facile » que celle sur le vaccin préventif. « C’est une maladie très complexe (...). Nous sommes toujours en train de chercher à expliquer pourquoi le système immunitaire décline et nous cherchons toujours la nature du réservoir du virus », a-t-il rappelé au cours de la conférence de presse. Le Pr Montagnier a également souligné qu’à défaut d’éradiquer la maladie, il y avait « diverses manières de réduire la contamination » via l’éducation, l’information et la prévention d’autres maladies, en particulier dans les pays en voie de développement. Les deux scientifiques français ont été couronnés en octobre pour avoir découvert le virus immunodéficitaire (VIH) responsable du sida, une maladie qui a déjà tué 25 millions de personnes à travers le monde.
Le comité a aussi récompensé le chercheur allemand Harald zur Hausen pour avoir identifié le virus responsable du cancer du col de l’utérus qui touche chaque année 500 000 femmes dans le monde. Les lauréats recevront leur prix mercredi, lors d’une cérémonie à Stockholm. A signaler par ailleurs que la crise alimentaire mondiale constitue une nouvelle menace pour la lutte contre le sida en Afrique, continent le plus touché par la pandémie, en limitant l’accès de millions de patients aux denrées de base et, donc, en affaiblissant leurs défenses immunitaires. La crise a un impact « sur le pouvoir d’achat des pauvres, qui diminuera en raison de la hausse des prix », a indiqué jeudi le chef du département nutrition et VIH/sida du Programme alimentaire mondial (PAM), Martin Bloem, lors de la 15e conférence sur « le sida en Afrique (Icasa) » qui se tient jusqu’à aujourd’hui à Dakar. Cette catégorie de la population « dépense déjà 60 à 70% de ses revenus pour la nourriture », mais la crise actuelle « va accroître leurs déficits en minéraux et en vitamines », notamment parce qu’ils ne pourront plus acheter de la viande ou des œufs, ajoute le responsable. Le statut immunitaire des personnes vivant avec le VIH/sida « se détériorera, notamment parmi les enfants et les personnes vulnérables. Et on verra une augmentation de la tuberculose », l’une des maladies opportunistes les plus fréquentes, prévient-il.
Par R. N.
Elwatan du 07/12/2008
Guérir du sida, l’espoir est désormais permis !
Le professeur français Luc Montagnier, co-lauréat du prix Nobel de médecine 2008 avec Françoise Barré-Sinoussi, a estimé qu’un vaccin thérapeutique du sida pourrait voir le jour dans « quatre ou cinq ans ».
« C’est difficile à dire mais c’est peut-être une affaire de quatre ou cinq ans », a-t-il déclaré hier à l’AFP, en marge d’une conférence de presse à Stockholm où il doit assister la semaine prochaine à la remise de la prestigieuse récompense. A la question : « n’est-ce pas une échéance trop optimiste ? » ; il a répondu : « On a déjà dix ans de travail derrière nous », tout en soulignant que la recherche sur le vaccin thérapeutique était « plus facile » que celle sur le vaccin préventif. « C’est une maladie très complexe (...). Nous sommes toujours en train de chercher à expliquer pourquoi le système immunitaire décline et nous cherchons toujours la nature du réservoir du virus », a-t-il rappelé au cours de la conférence de presse. Le Pr Montagnier a également souligné qu’à défaut d’éradiquer la maladie, il y avait « diverses manières de réduire la contamination » via l’éducation, l’information et la prévention d’autres maladies, en particulier dans les pays en voie de développement. Les deux scientifiques français ont été couronnés en octobre pour avoir découvert le virus immunodéficitaire (VIH) responsable du sida, une maladie qui a déjà tué 25 millions de personnes à travers le monde.
Le comité a aussi récompensé le chercheur allemand Harald zur Hausen pour avoir identifié le virus responsable du cancer du col de l’utérus qui touche chaque année 500 000 femmes dans le monde. Les lauréats recevront leur prix mercredi, lors d’une cérémonie à Stockholm. A signaler par ailleurs que la crise alimentaire mondiale constitue une nouvelle menace pour la lutte contre le sida en Afrique, continent le plus touché par la pandémie, en limitant l’accès de millions de patients aux denrées de base et, donc, en affaiblissant leurs défenses immunitaires. La crise a un impact « sur le pouvoir d’achat des pauvres, qui diminuera en raison de la hausse des prix », a indiqué jeudi le chef du département nutrition et VIH/sida du Programme alimentaire mondial (PAM), Martin Bloem, lors de la 15e conférence sur « le sida en Afrique (Icasa) » qui se tient jusqu’à aujourd’hui à Dakar. Cette catégorie de la population « dépense déjà 60 à 70% de ses revenus pour la nourriture », mais la crise actuelle « va accroître leurs déficits en minéraux et en vitamines », notamment parce qu’ils ne pourront plus acheter de la viande ou des œufs, ajoute le responsable. Le statut immunitaire des personnes vivant avec le VIH/sida « se détériorera, notamment parmi les enfants et les personnes vulnérables. Et on verra une augmentation de la tuberculose », l’une des maladies opportunistes les plus fréquentes, prévient-il.
Par R. N.
Elwatan du 07/12/2008
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