Ali Fodhil Voici les grandes lignes de l’interrogatoire qu’a subit le directeur général du quotidien Echorouk Après son interpellation par la police de Scotland Yard à Londres.
- Officier de Scotland Yard
- « Vous dirigez un grand quotidien, très riche en information et en données. Ce serait intéressant que l’on collabore ensemble. Qu’en pensez-vous ? »
- Ali Fodhil (étonné)
- « Que l’on collabore ensemble dites-vous ?
- Et de quelle manière ? Et pourquoi donc? »
- Officier de Scotland Yard
- « Nous nous intéressons à bon nombre d’informations...et vous accès plus facilement aux sources d’information. C’est pourquoi nous portons un intérêt particulier à une collaboration et un échange d’information »
- « Ne pensez surtout pas que nous sommes en train de vous proposer d’être un de nos agents. Il est juste question d’une proposition pour un travail qui consiste en l’échange d’information »
- Ali Fodhil
- « et quel serait votre ‘appréciation’ si on devait faire la même proposition à un citoyen britannique de passage en Algérie ou dans un autre pays ?»
- Officier de Scotland Yard
- « Vous faites partie de l’élite.
- Notre proposition n’a rien à voir avec la traîtrise.
- Et vous, en tant que patron d’un grand journal vous aurez tout à gagner de ce rapprochement.
- Ali Fodhil (l’interrompant)
- Je vous réitère une seconde fois mon refus.
Et il est conditionné par deux raisons essentielles. D’abord pour des raisons de principes, il m’est impossible de commettre ce « crime » qui porterait atteinte à la profession, la nation et le nationalisme.
De plus, ni mon journal ni moi-même ne sommes en mesure de vous aider dans quoi que ce soit. Car Echorouk est un quotidien algérien qui appartient aux algériens et n’est pas de droit britannique. - Officier de Scotland Yard
- « Je pensais que l’offre était intéressante et qu’elle n’allait pas susciter de refus ! »
- Ali Fodhil
- « Vous vous êtes lourdement mépris sur la question.
- Car ma réaction est dictée par ma nature propre et également par ma formation et mon éthique. Tenez-vous à l’écart de mon journal»
- Officier de Scotland Yard
- « Vous m’avez dit que vous n’aviez pas besoin d’un avocat pour assurer votre défense.
Veuillez don signer ce formulaire d’interrogation. Nous n’avons pas dépassé les limites avec vous » - Ali Fodhil
- « La nature des questions qui m’ont été adressées constituent en elles-mêmes des dépassements »
- Officier de Scotland Yard
- « Peut-on savoir ce que vous transportez dans vos bagages ? »
- Ali Fodhil
- « Les agents de contrôle de l’aéroport et du métro se sont déjà chargé de faire leur travail.»
- Officier de Scotland Yard
- « Nous ne sommes pas intéressés par vos effets personnels mais plutôt les documents importants ou dangereux »
- Ce fût la fin de l’interrogatoire.
L’officier déclarant néanmoins à Ali Fodhil qu’il fera un rapport de cet interrogatoire à ses supérieurs hiérarchiques.
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