C'étaient deux collégiennes et pourtant elles ont franchis le pas. Elles avaient 14 ans et ont fait un pacte. Elles ont voulus mourir ensemble unis enveloppés dans leur amitié et leur détresse.
Du haut du 17ème étage , elles se sont jetés dans le vide. La vie leurs semblaient si inutiles et elles ont décidés d'y mettre fin. Elles avaient lancé des appels à l'aide mais comment imaginer qu'elles puissent franchir ce pas. Elles n'avaient que 14 ans et pourtant que de désespoir que de souffrance ont elles eu enfermé en elles pour décider qu'«Elle disait toujours que sa vie était nase» Alors que la vie n'a pas eu le temps de les prendre dans ses bras.
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En arrivant sur le parking en bas de la tour, beaucoup ne peuvent s'empêcher de lever furtivement la tête vers l'appartement du dernier étage d'où les deux amies ont sauté. C'est celui de Julien, scolarisé comme elles au collège Romain-Rolland d'Ivry, et petit ami en titre de Valentine, selon des camarades de classe.
Les deux adolescentes habitaient dans la ville voisine de Vitry-sur-Seine mais venaient souvent dans la cité Montmousseau, chez Julien. «Je les connaissais un peu de vue, elles étaient inséparables, confirme Philippe, un musicien de 43 ans qui habite dans le quartier. La semaine dernière, on a même discuté pendant une demi-heure : de musique, de look... Elles avaient l'air joyeuses.» Sous le choc, il n'est cependant pas complètement surpris par leur geste. «Elles étaient assez gothiques comme moi, note l'homme, entièrement vêtu de noir. Des gens ont dû les faire souffrir.» Melisa, la jeune fille de 18 ans qui l'accompagne, est elle aussi convaincue que Valentine et Juliette ont été victimes de leurs goûts vestimentaires. Elle-même a été traumatisée.
«L'année dernière, je m'habillais en gothique. Mais, dans mon lycée, c'est plutôt des rappeurs, et il n'y a pas tellement de tolérance, raconte-t-elle. Je me suis fait taper dessus. On me disait : "tu nous fais honte", ou même "tu ne mérites pas de vivre". Je me sentais seule.» Très spontanément, Melisa reconnaît qu'elle «y» a pensé * au suicide. «Je me suis dit que je serais mieux au ciel mais, après, j'ai pensé que ce n'était pas la peine d'aller jusque-là. Je sais que mes parents m'aiment.» La jeune fille a finalement décidé de s'habiller «plus banal, avec plus de couleurs», et de se faire suivre par une psychologue. Mais, vendredi, quand elle a appris ce qui était arrivé, elle a décidé de déposer le bracelet à clous près des roses. C'est aussi elle qui a rédigé le texte, comme un exutoire. «Les gens seront toujours intolérants. Pourquoi avoir tant de haine contre des filles originales ? Ça vous a servi à quelque chose de les critiquer et de se moquer d'elles ? Maintenant, elles sont au ciel parce qu'elles étaient fragiles. Mais où va le monde ? Soyez tolérants, pas méchants. PS : voici ce bracelet gothique en votre honneur», a-t-elle écrit.
Bouleversés, les camarades de collège de Valentine et Juliette ont du mal à réaliser. Les larmes aux yeux, Morgane erre sur le parking, rongée de culpabilité. Depuis le début de l'année scolaire, pendant certains cours, elle était assise à côté de Valentine, nouvelle dans le collège. «Elle nous disait tout le temps que sa vie était nase, qu'elle avait envie de se suicider, qu'elle le ferait peut-être avec Juliette. Mais on ne l'a jamais crue. Et puis, sur leurs cahiers, avec Julien, ils écrivaient des poèmes un peu morbides, dessinaient des têtes de mort.» Morgane regrette de ne pas avoir réagi, de ne pas avoir osé en parler à la mère de Valentine, croisée lors d'une réunion au collège. D'autres camarades de classe confirment que l'adolescente avait clamé à plusieurs reprises ses intentions suicidaires, mais que personne ne l'avait prise au mot. «Parce que beaucoup de gens disent qu'ils en ont marre», soupire un garçon. Ils avaient aussi remarqué que Valentine séchait les cours, et qu'elle avait été convoquée plusieurs fois par l'administration du collège.
Mercredi, les deux adolescentes avaient fugué ensemble, avant d'être entendues le lendemain par la brigade des mineurs de Vitry. Aucun comportement suicidaire n'avait été noté. Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Créteil. En janvier dernier, deux adolescentes de 14 et 15 ans s'étaient suicidées en se jetant ensemble de falaises près du cap Blanc-Nez (Pas-de-Calais).
«Elle disait toujours que sa vie était nase»
Du haut du 17ème étage , elles se sont jetés dans le vide. La vie leurs semblaient si inutiles et elles ont décidés d'y mettre fin. Elles avaient lancé des appels à l'aide mais comment imaginer qu'elles puissent franchir ce pas. Elles n'avaient que 14 ans et pourtant que de désespoir que de souffrance ont elles eu enfermé en elles pour décider qu'«Elle disait toujours que sa vie était nase» Alors que la vie n'a pas eu le temps de les prendre dans ses bras.
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En arrivant sur le parking en bas de la tour, beaucoup ne peuvent s'empêcher de lever furtivement la tête vers l'appartement du dernier étage d'où les deux amies ont sauté. C'est celui de Julien, scolarisé comme elles au collège Romain-Rolland d'Ivry, et petit ami en titre de Valentine, selon des camarades de classe.
Les deux adolescentes habitaient dans la ville voisine de Vitry-sur-Seine mais venaient souvent dans la cité Montmousseau, chez Julien. «Je les connaissais un peu de vue, elles étaient inséparables, confirme Philippe, un musicien de 43 ans qui habite dans le quartier. La semaine dernière, on a même discuté pendant une demi-heure : de musique, de look... Elles avaient l'air joyeuses.» Sous le choc, il n'est cependant pas complètement surpris par leur geste. «Elles étaient assez gothiques comme moi, note l'homme, entièrement vêtu de noir. Des gens ont dû les faire souffrir.» Melisa, la jeune fille de 18 ans qui l'accompagne, est elle aussi convaincue que Valentine et Juliette ont été victimes de leurs goûts vestimentaires. Elle-même a été traumatisée.
«L'année dernière, je m'habillais en gothique. Mais, dans mon lycée, c'est plutôt des rappeurs, et il n'y a pas tellement de tolérance, raconte-t-elle. Je me suis fait taper dessus. On me disait : "tu nous fais honte", ou même "tu ne mérites pas de vivre". Je me sentais seule.» Très spontanément, Melisa reconnaît qu'elle «y» a pensé * au suicide. «Je me suis dit que je serais mieux au ciel mais, après, j'ai pensé que ce n'était pas la peine d'aller jusque-là. Je sais que mes parents m'aiment.» La jeune fille a finalement décidé de s'habiller «plus banal, avec plus de couleurs», et de se faire suivre par une psychologue. Mais, vendredi, quand elle a appris ce qui était arrivé, elle a décidé de déposer le bracelet à clous près des roses. C'est aussi elle qui a rédigé le texte, comme un exutoire. «Les gens seront toujours intolérants. Pourquoi avoir tant de haine contre des filles originales ? Ça vous a servi à quelque chose de les critiquer et de se moquer d'elles ? Maintenant, elles sont au ciel parce qu'elles étaient fragiles. Mais où va le monde ? Soyez tolérants, pas méchants. PS : voici ce bracelet gothique en votre honneur», a-t-elle écrit.
Bouleversés, les camarades de collège de Valentine et Juliette ont du mal à réaliser. Les larmes aux yeux, Morgane erre sur le parking, rongée de culpabilité. Depuis le début de l'année scolaire, pendant certains cours, elle était assise à côté de Valentine, nouvelle dans le collège. «Elle nous disait tout le temps que sa vie était nase, qu'elle avait envie de se suicider, qu'elle le ferait peut-être avec Juliette. Mais on ne l'a jamais crue. Et puis, sur leurs cahiers, avec Julien, ils écrivaient des poèmes un peu morbides, dessinaient des têtes de mort.» Morgane regrette de ne pas avoir réagi, de ne pas avoir osé en parler à la mère de Valentine, croisée lors d'une réunion au collège. D'autres camarades de classe confirment que l'adolescente avait clamé à plusieurs reprises ses intentions suicidaires, mais que personne ne l'avait prise au mot. «Parce que beaucoup de gens disent qu'ils en ont marre», soupire un garçon. Ils avaient aussi remarqué que Valentine séchait les cours, et qu'elle avait été convoquée plusieurs fois par l'administration du collège.
Mercredi, les deux adolescentes avaient fugué ensemble, avant d'être entendues le lendemain par la brigade des mineurs de Vitry. Aucun comportement suicidaire n'avait été noté. Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Créteil. En janvier dernier, deux adolescentes de 14 et 15 ans s'étaient suicidées en se jetant ensemble de falaises près du cap Blanc-Nez (Pas-de-Calais).
«Elle disait toujours que sa vie était nase»
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