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Panique et colère en Ukraine face au plongeon de la devise nationale

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  • Panique et colère en Ukraine face au plongeon de la devise nationale

    La crise économique mondiale a coûté cher à la monnaie ukrainienne qui a perdu la moitié de sa valeur en trois mois, semant la panique et la colère parmi la population, fortement endettée en dollars.

    La devise ukrainienne, la hryvnia, dont la stabilité depuis la crise économique de 1998 avait petit à petit gagné la confiance des Ukrainiens, n'a cessé de dégringoler depuis septembre.

    Mardi, le cours officiel a chuté jusqu'à un nouveau record historique, 7,4 UAH/USD contre 5,05 UAH/USD en début de l'année ou 4,84 UAH/USD en juillet.

    La hryvnia subit ainsi l'une des pires dévaluations au monde, avec la couronne islandaise, depuis l'intensification de la crise financière en septembre.

    La Banque nationale d'Ukraine (BNU) a accepté de laisser flotter la monnaie dans le cadre du mémorandum conclu en novembre avec le Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci a débloqué un crédit de 16,4 milliards de dollars pour aider l'ex-république soviétique à affronter la crise.
    Mais la chute de la monnaie nationale a mis en état de choc la population qui s'est lourdement endettée ces dernières années grâce au boom des prêts à la consommation.

    Le montant total des crédits contractés par des particuliers se montait au 1er décembre à 253,5 milliards de hryvnias dont 70% (176,4 milliards de hryvnias) en devises étrangères, essentiellement en dollars américains, en raison de taux d'intérêts bancaires plus avantageux.

    "Je me considère comme une personne cultivée, mais j'ai pensé à prendre de l'essence, un briquet et mettre du feu à la BNU", raconte Egor Sobolev, un journaliste qui doit encore à une banque commerciale plus de 60.000 dollars pour son deux-pièces à Kiev acquis en 2006.

    "Nous sommes payés en hryvnias et pour le moment notre budget familial permet encore de faire des paiements mensuels de 1.000 dollars, mais si la hryvnia chute à 10, voir 15 UAH/USD, la BNU a de fortes chances d'être détruite par les flammes", ironise-t-il amèrement.

    Renforçant la panique, le dollar et l'euro en espèces étaient déjà quasiment introuvables en Ukraine en novembre, lorsque la population s'est précipitée vers les bureaux de change pour convertir ses économies en devises étrangères, gardant en mémoire l'hyperinflation du début des années 90 (10.000% en 1993).

    Et la hausse soutenue des placements bancaires des particuliers en hryvnias (+72% en 2007) s'est transformée en un reflux massif qui a culminé en octobre avec une baisse de 10% à 12,4 mds UAH, par rapport à septembre.

    La BNU a interdit en octobre tout retrait anticipé des placements bancaires pour sauver le système bancaire mais n'a pas ménagé la population, qui n'a pas pu empêcher la fonte de ses économies, aggravée par une inflation qui devrait dépasser 20% sur l'ensemble de l'année.
    En décembre, "l'hystérie monétaire a atteint son apogée", a constaté samedi l'influent hebdomadaire Dzerkalo Tyjnia, en référence à la publication par un quotidien d'informations sur une éventuelle conversion en hryvnias de tous les placements bancaires en dollars, ce qui a été démenti par les autorités.

    "Les déposants bancaires ne peuvent pas ne pas se sentir dupés et ont raison d'avoir peur de surprises de ce type dans le futur", a relevé l'hebdomadaire avant de s'interroger: "qui va payer pour la ruine de couches entières de la société ukrainienne?"
    "Ils n'ont pas vu venir la crise", accusait pour sa part l'hebdomadaire Korrespondent, en épinglant le président Viktor Iouchtchenko, son Premier ministre Ioulia Timochenko et le président de la BNU Volodymyr Stelmakh.

  • #2
    La crise économique mondiale a coûté cher à la monnaie ukrainienne qui a perdu la moitié de sa valeur en trois mois, semant la panique et la colère parmi la population, fortement endettée en dollars.
    Quand je lis ce genre d'articles, je ne m'empeche pas d'avoir un petite pensée aux "experts" financiers qui recommandaient à Bouteflika de libérer la convertibilité du Dinar

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    • #3
      Il faut mettre un moratoire sur les interets percues par les banques; elles ont assez fait de mal comme ça!
      ?

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      • #4
        Et d autres qui voulaient privatiser le secteur bancaire
        il faut nationaliser anaderko

        et revoir la loi sur les hydrocarbures
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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