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Union européenne: Israël 28e membre de l'UE ?

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    Union européenne: Israël 28e membre de l'ue ?
    par Notre Bureau De Bruxelles: M'hammedi Bouzina Med
    Malgré le vote du Parlement européen contre l'octroi par l'UE d'un statut particulier à Israël, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE a entériné lundi dernier « l'Accord », préparant le terrain aux chefs d'Etat et de gouvernement réunis aujourd'hui à Bruxelles, pour faire d'Israël le 28e Etat membre de l'Union.



    Lundi 8 décembre, jour de l'Aïd El-Adha pour les musulmans, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) a cédé à la demande d'Israël dans sa demande pour le renforcement de ses relations diplomatiques avec l'UE. Le Conseil des ministres a approuvé l'octroi à Israël d'un nouveau cadre de coopération privilégié. Il ne reste au Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement réunis ces 11 et 12 décembre que l'apposition du sceau final, pour faire d'Israël, pratiquement, le 28è Etat membre de l'UE. Comme nous le rappelions dans notre édition du 5 décembre, le vote à une large majorité des députés du Parlement européen (PE) contre ce projet qui leur a été soumis, quoiqu'il témoigne du courage et de la bonne conscience de l'auguste institution quant au respect de la juste cause palestinienne, ne changera pas grand-chose au fait colonial de l'Etat hébreu en Palestine. Le PE n'ayant eu à examiner, comme le lui confèrent ses statuts, qu'un avis sur la conformité (consultation) sur les décisions du Conseil et de la Commission européens. Dès 2009, Israël aura accès à des domaines de coopération avec l'UE jusque-là réservés à ses seuls membres. Il y aura entre Israël et l'UE trois rencontres annuelles entre leurs ministres des Affaires étrangères, des consultations et un dialogue permanent sur les questions stratégiques, diplomatiques et sécuritaires, la possibilité pour Israël de participer à des missions internationales communes avec l'UE, un appui de l'UE à Israël pour sa pleine intégration aux sein de l'ONU... et bien sûr tous les autres chapitres de coopération classique seront rehaussés et intensifiés entre les deux partenaires. D'ores et déjà, une première rencontre au Sommet entre le 1er ministre israélien et les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE est programmée pour le mois d'avril 2009, donnant ainsi le « top départ » pour la mise en application de ce nouvel accord. Il faut reconnaître à la présidence française de l'Union son efficacité et sa réussite dans l'aboutissement de la demande israélienne de ce statut particulier. Depuis le début 2007, Israël n'a pas cessé de multiplier la pression diplomatique pour faire aboutir l'Accord, et il aura fallu tout le génie du couple Sarkozy - Kouchner (son ministre des A.E) pour le finaliser et le faire voter, en six mois, par les instances exécutives de l'UE. A l'issue du Conseil des ministres des A.E de lundi dernier, le ministre français des A.E, Bernard Kouchner, a eu lors d'une conférence de presse, une bien singulière explication sur la portée de cet Accord. Il estime que cet Accord permettra à l'UE de faire pression sur Israël, pour relancer et respecter le processus de paix d'Annapolis et de cesser ses atteintes aux droits de l'Homme en Palestine. Dès l'annonce de la nouvelle, des parlementaires, personnalités publiques et ONG ont manifesté leur indignation et appelé à une campagne de mobilisation contre cette nouvelle humiliation de la cause palestinienne. Ainsi, l'Association belgo-palestinienne a adressé une lettre ouverte au ministre belge des A.E dans laquelle elle fait part de sa «consternation». «Il est sidérant qu'un tel avantage soit octroyé à un Etat qui viole de manière persistante le droit international en développant continuellement la colonisation du territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est, en poursuivant la construction du Mur, reconnu illégal par la Cour internationale de justice et l'UE, et en commettant de nombreuses violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire à l'égard de la population palestinienne », écrit-elle. De son côté, la députée européenne, Véronique de Keyser (Belge), chef du groupe socialiste, qualifie dans un communiqué de presse l'Accord comme « une décision hâtive et une erreur politique de la présidence française ». Quant à Francis Wurtz, président du groupe de la gauche unitaire (GUE), il écrit que « les décisions prises par les ministres des A.E consistent à l'évidence une tentative de contourner le vote du PE du 3 décembre, visant à reporter toute décision à cet égard, tant que la politique du gouvernement israélien et les réalités de terrain n'auront pas changé en ce qui concerne le processus de paix au Proche-Orient ». En Palestine, le Premier ministre, M. Fayyad, a manifesté son inquiétude et a rappelé la violation d'Israël de tous ses engagements dans le processus de paix ainsi que ses violations permanentes des droits de l'Homme, estimant que rien ne plaide pour un tel Accord entre Israël et l'UE. Pour l'heure, aucune réaction d'un quelconque pays arabe ne s'est exprimée ou rendue publique.

    le quotidine d'oran
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