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Les accrochages se poursuivent en Grèce pour la sixième journée

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  • Les accrochages se poursuivent en Grèce pour la sixième journée

    ATHENES - Des étudiants ont affronté la police jeudi matin dans une université d'Athènes occupée et ont annoncé d'autres manifestations pour les prochains jours.
    Dans une rue d'Athènes. Au sixième jour des troubles en Grèce, des étudiants ont affronté jeudi la police dans une université d'Athènes occupée et ont annoncé d'autres manifestations pour les prochains jours. (Reuters/Oleg Popov)

    Dans une rue d'Athènes. Au sixième jour des troubles en Grèce, des étudiants ont affronté jeudi la police dans une université d'Athènes occupée et ont annoncé d'autres manifestations pour les prochains jours. (Reuters/Oleg Popov)

    Dans un climat de fortes tensions socio-économiques, de plus en plus de Grecs s'interrogent sur le sort du gouvernement conservateur après les émeutes qui durent depuis le week-end.

    La situation s'est embrasée, dans ce contexte déjà tendu, après la mort du jeune Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, mortellement blessé par un policier samedi soir.

    Au sixième jour des troubles, des jeunes ont attaqué des policiers à coups de bombes incendiaires.

    Les derniers incidents, survenus avant l'aube, ont toutefois fait place à un calme relatif à mesure que la population reprenait le travail au lendemain d'une grève générale de 24 heures contre la politique économique du gouvernement.

    Beaucoup se demandent désormais ce que réserve la suite de ces événements sans précédent depuis la fin de la dictature militaire des "colonels" en 1974.

    Lycéens, étudiants et enseignants prévoient un rassemblement ce vendredi à Athènes en signe de protestation contre la mort du jeune Grigoropoulos, et de nouvelles manifestations sont annoncées pour la semaine prochaine.

    "Le gouvernement a montré qu'il était incapable de gérer la situation. Si la police se met à imposer la loi, tout le monde dira que la junte militaire est de retour", déclare Yannis Kalaitzakis, un électricien de 49 ans. "Le gouvernement est coincé entre le marteau et l'enclume."

    Beaucoup déplorent que le policier accusé d'avoir tué l'adolescent n'ait pas exprimé de remords en présence des enquêteurs mercredi. Il a dit avoir procédé à des tirs de sommation et qu'un projectile a atteint Grigoropoulous après avoir ricoché. Pour le journal Ethnos, cela revient à "jeter de l'huile sur le feu".

    Ce policier, Epaminondas Korkoneas, et un de ses collègues inculpé de complicité de meurtre, ont été emprisonnés dans l'attente de leur procès. Il faut souvent des mois pour que les dossiers soient traités en Grèce.

    "ELECTIONS DANS LES TROIS MOIS"

    Le Premier ministre, Costas Caramanlis, qui a annoncé des mesures financières en faveur de centaines de commerces et d'entreprises endommagés durant les émeutes, devait se rendre jeudi à Bruxelles pour un Conseil européen. Son gouvernement s'efforce de poursuivre ses tâches comme en temps normal.

    Costas Caramanlis et le dirigeant d'opposition Georges Papandréou ont lancé des appels à l'arrêt des violences, qui se sont étendues à une dizaines de villes grecques en causant des dégâts évalués à plusieurs centaines de millions d'euros.

    Des Grecs ont aussi manifesté à Paris, Berlin, Londres, La Haye, Moscou, New York, en Italie et à Chypre.

    Si le gouvernement, qui a une seule voix de majorité au parlement, semble avoir survécu à l'impact immédiat de la tempête, son absence d'intervention a encore affaibli sa cote de popularité, estiment des analystes. L'opposition socialiste, en tête des sondages, réclame des élections anticipées.

    "Selon le scénario le plus probable, Caramanlis organisera des élections dans deux ou trois mois", estime Georges Prevelakis, professeur de géopolitique à l'université de la Sorbonne (Paris).

    Mercredi, du fait de la grève, le trafic aérien intérieur et international a été interrompu, banques et écoles sont restées fermées et les hôpitaux ont fonctionné en service restreint.

    Des milliers de personnes ont marché jusqu'au parlement, où le défilé a vite tourné à la violence.

    Les syndicats considèrent que les réformes gouvernementales ont aggravé la situation sociale et que près d'un cinquième de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté.

    Le coût des dégâts causés aux boutiques et aux entreprises est évalué à 200 millions d'euros environ rien qu'à Athènes, a indiqué la Confédération grecque du commerce, qui fait état de 565 magasins détruits ou gravement endommagés dans la capitale.

    Dans un message télévisé, Costas Caramanlis a promis subventions, prêts et allègements fiscaux en faveur des personnes affectées. Des propos qui rappelaient la réaction de son gouvernement aux incendies de forêt de 2007, après lesquels de fortes indemnisations avaient été annoncées en faveur des sinistrés.

    Avec Dina Kyriakidou, Lefetris Papadimas, Tatiana Fragou, Angeliki Koutantou, version française Philippe Bas-Rabérin
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Les heurts et les manifestations se poursuivent en Grèce

    De nouveaux incidents se sont produits entre jeunes et forces de l'ordre à Athènes, où les violences sont quotidiennes depuis la mort samedi soir d'un adolescent tué par un policier. Ce tragique événement a plongé la Grèce dans une profonde crise sociale et politique.

    Malgré de nouvelles escarmouches, la police a fait état d'une "baisse de tension" par rapport aux jours précédents. A Athènes, 400 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville. En fin de manifestation, une vingtaine de jeunes ont lancé des pierres sur des policiers près de l'université. La police a riposté aux jets de projectiles par des tirs de gaz lacrymogènes.

    Près de 1200 personnes, également membres de groupes de la gauche extraparlementaire pour la plupart, ont par ailleurs défilé dans le calme dans le centre de Salonique.

    Des incidents se sont par ailleurs déroulés dans plusieurs autres grandes villes d'Europe, comme à Rome et à Bologne, en Italie, où cinq policiers et un soldat ont été blessés mercredi dans des affrontements avec des manifestants.

    D'autres manifestations ont eu lieu en Espagne, à Madrid et Barcelone, et un inconnu a lancé un engin incendiaire mercredi soir contre le consulat de Grèce à Moscou. A Bordeaux, deux véhicules ont été incendiés devant le consulat de Grèce.

    A Athènes, des affrontements ont éclaté entre jeunes et policiers, devant la prison de Korydallos, la principale de Grèce.

    Les élèves se sont rassemblés à proximité de cet établissement pour protester contre la mort de leur camarade samedi et attendre le transfert du policier accusé de l'avoir tué. Le policier inculpé mercredi d'"homicide volontaire" devait en effet être placé en détention provisoire dans la journée à Korydallos.

    Des affrontements ont également eu lieu devant la faculté d'Agronomie, occupée par les étudiants, et dans deux autres quartiers d'Athènes.

    Dans celui d'Exarchia, au centre-ville, où le jeune a été tué, une quarantaine de jeunes ont jeté des pierres sur les forces anti-émeutes, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène.
    (ats / 11 décembre 2008 21:39)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      ca chauffe
      attention a l effet boule de neiges balkaniques
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire

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