Ce matin, en ouvrant ma messagerie à 5h30, je me suis empressé de lire le courrier d'un ami du pays chaoui pour avoir des nouvelles du bled. Cette fois, la nouvelle qu'il me communique ne vient pas du pays. L’évènement s’est déroulé pas loin de moi. Plus exactement à Paris où venait de s'éteindre l'une des plus lumineuses bougies du combat Amazigh, Ammar Negadi. Plus connu sous le nom de Amar Chaoui.
Des lointaines montagnes des Aurès, l’infatigable ami qui est un militant de l'ombre de la cause amazighe, m’apprend la triste nouvelle. Notre frère et grand ami Ammar Neggadi a tiré sa révérence depuis deux jours. La faucheuse l'a ravi aux militants de la cause amazighe à peine la soixantaine entamée.
Ce militant de la première heure de la cause amazighe, premier chaoui à faire partie de l’académie berbère de Paris, est parti comme il a vécu. Sans faire de bruit. Sans faire de vagues.
Humble comme le sont les habitants des Aurès mais dur dans ses positions, Ammar comme beaucoup d’autres militants chaouis de la cause amazighe n’a jamais fait partie de certains cercles du microcosme parisien pour s’attirer les lumières des lampions. Malgré l’énorme travail accompli au profit de la cause amazighe, il n’a jamais cherché les honneurs ni à jouer au leader. Cette modestie lui a valu admiration et respect auprès de tous ceux qui l’ont connu.
En apprenant la triste nouvelle de sa disparition je m’en suis énormément voulu de ne pas l’avoir appelé plus tôt comme cela était prévu. Il n’y a pas longtemps je parlais de lui avec un ami qui m’a laissé le « frik » ramené de Batna chez Ammar et que je n’ai pas été chercher, faute de temps. Il m’a longuement attendu, mon ami Ammar. Et finalement, il est parti sans que nous soit donnée l’occasion de nous voir et d’échanger nos idées comme on a l’habitude de le faire.
Ce brave chaoui mérite tous les hommages et toute la reconnaissance non seulement de la région chaouie mais de toute l’Algérie. Ammar se sentait avant tout algérien. La cause amazighe pour laquelle il se battait il l’a toujours considérée comme une cause nationale et non pas régionale.
Ammar a non seulement souffert de la censure de la presse gouvernementale mais il a subi, aussi, celle du secteur privé qui a pour raison de vivre la liberté d’expression et le devoir d’informer. Une de ses rares interviews accordées à la presse algérienne a été tout bonnement censurée malgré l’importance de son contenu comme le souligne Salim Guemache son auteur.
Que ses funérailles qui auront lui le 11 décembre dans sa ville natale, Merouana, soient à la mesure de l’amour qu’il a donné à son pays et à ses Aurès qu’il a fait connaître là où il a été. Des Aurès dont il a été l’étendard que certaines crapules ont tenté de salir en accolant à la région l’étiquette de « vivier du pouvoir » alors qu’elle est innocente de tous leurs méfaits.
Repose en paix Ammar. Ton combat pour la cause Amazighe ne sera pas vain. Le flambeau est entre de bonnes mains. Les Abderrahmane, Slimane, Djamel, Messaoud Nedjahi, Bouras, Belkacem, Rachid et tant d’autres militants qui te pleurent aujourd’hui sauront faire honneur à ta mémoire en tenant fort le flambeau que tu as su brandir haut bravant toutes les trahisons et les fourberies.
Adieu Ammar. Tous les chaouis sont fiers de toi.
A ses enfants et toute sa famille avaec lesquels je partage la douleur de la disparition de Ammar, je présente mes sincères condoléances les plus attristées et je prie Dieu tout puissant de lui accorder sa miséricorde et de l'accueillir dans son vaste paradis.
Hichem ABOUD
Le 04 décembre 2008
Des lointaines montagnes des Aurès, l’infatigable ami qui est un militant de l'ombre de la cause amazighe, m’apprend la triste nouvelle. Notre frère et grand ami Ammar Neggadi a tiré sa révérence depuis deux jours. La faucheuse l'a ravi aux militants de la cause amazighe à peine la soixantaine entamée.
Ce militant de la première heure de la cause amazighe, premier chaoui à faire partie de l’académie berbère de Paris, est parti comme il a vécu. Sans faire de bruit. Sans faire de vagues.
Humble comme le sont les habitants des Aurès mais dur dans ses positions, Ammar comme beaucoup d’autres militants chaouis de la cause amazighe n’a jamais fait partie de certains cercles du microcosme parisien pour s’attirer les lumières des lampions. Malgré l’énorme travail accompli au profit de la cause amazighe, il n’a jamais cherché les honneurs ni à jouer au leader. Cette modestie lui a valu admiration et respect auprès de tous ceux qui l’ont connu.
En apprenant la triste nouvelle de sa disparition je m’en suis énormément voulu de ne pas l’avoir appelé plus tôt comme cela était prévu. Il n’y a pas longtemps je parlais de lui avec un ami qui m’a laissé le « frik » ramené de Batna chez Ammar et que je n’ai pas été chercher, faute de temps. Il m’a longuement attendu, mon ami Ammar. Et finalement, il est parti sans que nous soit donnée l’occasion de nous voir et d’échanger nos idées comme on a l’habitude de le faire.
Ce brave chaoui mérite tous les hommages et toute la reconnaissance non seulement de la région chaouie mais de toute l’Algérie. Ammar se sentait avant tout algérien. La cause amazighe pour laquelle il se battait il l’a toujours considérée comme une cause nationale et non pas régionale.
Ammar a non seulement souffert de la censure de la presse gouvernementale mais il a subi, aussi, celle du secteur privé qui a pour raison de vivre la liberté d’expression et le devoir d’informer. Une de ses rares interviews accordées à la presse algérienne a été tout bonnement censurée malgré l’importance de son contenu comme le souligne Salim Guemache son auteur.
Que ses funérailles qui auront lui le 11 décembre dans sa ville natale, Merouana, soient à la mesure de l’amour qu’il a donné à son pays et à ses Aurès qu’il a fait connaître là où il a été. Des Aurès dont il a été l’étendard que certaines crapules ont tenté de salir en accolant à la région l’étiquette de « vivier du pouvoir » alors qu’elle est innocente de tous leurs méfaits.
Repose en paix Ammar. Ton combat pour la cause Amazighe ne sera pas vain. Le flambeau est entre de bonnes mains. Les Abderrahmane, Slimane, Djamel, Messaoud Nedjahi, Bouras, Belkacem, Rachid et tant d’autres militants qui te pleurent aujourd’hui sauront faire honneur à ta mémoire en tenant fort le flambeau que tu as su brandir haut bravant toutes les trahisons et les fourberies.
Adieu Ammar. Tous les chaouis sont fiers de toi.
A ses enfants et toute sa famille avaec lesquels je partage la douleur de la disparition de Ammar, je présente mes sincères condoléances les plus attristées et je prie Dieu tout puissant de lui accorder sa miséricorde et de l'accueillir dans son vaste paradis.
Hichem ABOUD
Le 04 décembre 2008
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