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L'Inde exclut une guerre avec le Pakistan, "épicentre du terrorisme"

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  • L'Inde exclut une guerre avec le Pakistan, "épicentre du terrorisme"

    NEW DELHI (AFP) — L'Inde a exclu jeudi une action militaire contre le Pakistan, qui a arrêté de nouveaux suspects, mais elle a qualifié son rival de toujours d"épicentre du terrorisme islamiste" après les attaques de Bombay, pour lesquels New Delhi exige d'Islamabad l'extradition de 40 personnes.

    Après trois guerres en 61 ans entre ces puissances militaires nucléaires, un nouveau conflit "n'est pas la solution", a répondu le ministre indien des Affaires étrangères Pranab Mukherjee à un parlementaire qui réclamait une frappe contre le Pakistan en représailles au carnage de Bombay (163 morts et neuf assaillants tués).

    "Il faut réveiller la communauté internationale pour qu'elle s'occupe du terrorisme dont l'épicentre est situé au Pakistan", a toutefois déclaré le Premier ministre Manmohan Singh, également devant le Parlement.

    Le chef du gouvernement a cependant "pris bonne note des mesures annoncées par le Pakistan", mais a réclamé "beaucoup plus" de la part du voisin.

    Au même moment, Islamabad annonçait que huit leaders de la fondation caritative Jamaat-ud-Dawa, considérée comme l'aile publique du groupe islamiste armé Lashkar-e-Taïba (LeT), interdit en 2002, allaient être placés en résidence surveillée et que tous les bureaux de la Jamaat dans le pays seraient fermés.

    Parmi les huit, figurent le fondateur et chef historique du Lashkar, Hafiz Saeed, qui avait créé la Jamaat au lendemain de l'interdiction du LeT, mouvement accusé par l'Inde d'avoir organisé et perpétré les attaques de Bombay.

    Ces annonces par Islamabad intervenaient au lendemain de la décision du Conseil de sécurité des Nations unies de placer, en plus du LeT, la Jamaat-ud-Dawa et quatre individus, dont Hafiz Saeed, sur sa liste des personnes ou entités soutenant le terrorisme.

    "Nous avons donné au Pakistan une liste de 40 personnes" soupçonnées d'avoir "pris part à des actions terroristes" et d'avoir "trouvé refuge" au Pakistan, a précisé M. Mukherjee.

    Sur cette liste figure Dawood Ibrahim, chef mafieux indien recherché pour de monstrueux attentats perpétrés à Bombay le 12 mars 1993 (257 morts) et le Maulana Masood Azhar, un dignitaire musulman pakistanais, lequel avait été élargi d'une prison en Inde en échange de la libération de passagers d'un avion indien détourné en Afghanistan en 1999.

    "Vous les arrêtez et vous nous les livrez", a déclaré le ministre à l'adresse du Pakistan.

    Mais l'Inde n'a toujours pas fourni officiellement à Islamabad de preuves de l'implication de Pakistanais, a répondu le ministère de l'Intérieur pakistanais, dont le pays avait tout de même arrêté avant jeudi 16 suspects membres ou proches du LeT, interdit depuis 2002. Parmi eux, se trouvent deux dirigeants du LeT, Zaki-ur-Rehman Lakhvi et Zarar Shah, désignés par New Delhi comme des cerveaux des attaques de Bombay.

    Son identité aurait été fournie aux Indiens par le seul survivant du commando capturé au début des attaques. Cet assaillant pakistanais, selon New Delhi, a été placé "en détention préventive jusqu'au 24 décembre", a annoncé la police.

    Le ministre Palaniappan Chidambaram a également fait part de mesures antiterroristes, comme une loi contre le blanchiment et la création de 20 centres d'entraînement de commandos de forces spéciales.

    La presse fustige les ratés du contre-terrorisme de la 10e puissance mondiale et les carences de ses forces de sécurité confrontées pendant 60 heures à dix jeunes assaillants, qui ont fait le siège d'une mégalopole de 18 millions d'âmes.
    There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.
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