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Le pétrole bondit de plus de 10% à New York à la veille de la réunion d'Oran

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  • Le pétrole bondit de plus de 10% à New York à la veille de la réunion d'Oran

    Les prix du pétrole ont gagné jeudi plus de 10% à New York, le marché anticipant une forte baisse de la production des pays exportateurs, qui se réunissent la semaine prochaine et auxquels pourrait se joindre la Russie.


    Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier a fini à 47,98 dollars, en hausse de 4,46 dollars par rapport à son cours de clôture de mercredi, soit une progression de 10,25%.

    A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a pris 4,99 dollars (+11,77%) à 47,39 dollars.

    Alors que les cours étaient tombés en fin de semaine dernière au plus bas depuis décembre 2004 à New York, à 40,50 dollars, les opérateurs ont commencé à porter leur attention vers l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se réunit mercredi à Oran, en Algérie.
    "Le marché anticipe une baisse de la production de l'Opep", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

    Le cartel a fait savoir, par la bouche de son président et plusieurs ministres, qu'il allait "substantiellement" réduire sa production. De 1 à 3 millions de barils (mbj), estiment les analystes.

    Dans ce contexte d'attente, les opérateurs se sont montrés particulièrement sensibles aux chiffres de production donnés par le ministre saoudien du pétrole Ali al-Nouaïmi, qui sont "ressortis en ligne avec l'objectif donné par l'Opep", a relevé John Kilduff, de MF Global.

    "Le marché surestimait la production de l'Arabie saoudite", a commenté M. Lipow.

    Renforçant l'idée qu'un rééquilibrage important du marché pourrait être effectué à Oran, le président russe Dmitri Medvedev a déclaré jeudi que la Russie n'excluait pas d'adhérer à l'Opep.

    La veille, la Russie, qui dispute à l'Arabie saoudite la place de premier producteur de brut, avait laissé entendre qu'elle pourrait abaisser sa production de pétrole de concert avec le cartel afin de faire remonter les cours.

    "Il faut désormais attendre et voir ce qui va sortir de la réunion de l'Opep", a prévenu Andy Lipow. "Si la baisse de production annoncée est limitée à 1 million de barils par jour, les prix vont rechuter. Il faut qu'avec la Russie, le chiffre atteigne 2,5 millions de barils par jour pour revenir à un marché équilibré vu le déclin de la demande", a-t-il estimé.

    Dans son rapport mensuel, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé que la demande de pétrole reculerait en 2008 pour la première fois depuis 25 ans.

    Mais selon Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading, "le marché s'attendait à une chute bien plus lourde". "Les investisseurs nous disent que ces chiffres sont un peu plus optimistes qu'attendu, notamment en ce qui concerne la Chine", a-t-il observé.

    Selon l'AIE, au mois d'octobre, la demande chinoise a progressé de 5,4% sur un an.

    Le marché du pétrole est très attentif aux signaux qu'envoie la Chine, moteur ces dernières années de la consommation mondiale d'or noir, et qui voit sa croissance montrer des signes d'essoufflement sous l'effet de la crise.

    Par ailleurs, pour 2009, l'AIE prévoit toujours un rebond de la demande, contrairement au gouvernement américain, qui a indiqué mercredi qu'il tablait sur un recul.
    Autre facteur qui a propulsé les prix, le dollar a fortement reculé sur le marché des changes, rendant d'autant moins cher l'or noir pour les investisseurs munis d'autres devises.

    AFP
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