Dans son édition du jeudi 11/12/2008, le journal "Info Soir" s'est déchaîné contre les Algériens dans un "dossier du jour" dans lequel il est reproché aux Algériens d'être des geignards et des pessimistes "qui ne voient que le côté négatif des choses"!
Selon Info Soir, il est malsain de rapporter les mauvaises nouvelles et de dénoncer les erreurs des hommes politiques!
Ci dessous, deux articles tirés de ce dossier aussi médiocre que ridicule!
1- Les Algériens ne voient que le côté négatif des choses
«Rien ne va plus», «C’est grave», «Il n y’a rien» ou encore «Ce n’est pas mon problème.» Ces expressions sont ancrées dans le vocabulaire des Algériens et reflètent parfaitement la tendance vers le négativisme et la passivité. De nos jours, rares sont les citoyens qui essayent de voir le bon côté de la vie ou des événements et de l’actualité. Pour eux, tout est noir, mauvais et négatif. Partout, à la maison, dans les cafés, dans les quartiers et dans les bus, on ne parle que du mauvais côté de la vie. Il est rare qu’une personne raconte à son interlocuteur une bonne nouvelle ou évoque un sujet qui porte à l’optimisme. Cette tendance à la passivité, concerne toutes les couches de la société algérienne.
Les personnes âgées, les jeunes, les enfants, les femmes et même les intellectuels ne parlent qu’à la «voie négative». Curieusement, même la presse nationale nous a habitués à cette culture du négativisme. Les différents quotidiens ne rapportent, généralement, que les informations mettant en évidence l’erreur humaine, omettant les bonnes initiatives. Eh oui, il en existe même chez nous. Cette tendance s’étale aussi aux intellectuels algériens. La preuve est donnée par les rares romans et livres qui paraissent de temps en temps et qui ne tournent qu’autour de souvenirs de désastres, comme la période du terrorisme, les déceptions affectives, les échecs professionnels et autres. Décidément, la société ne veut pas voir le bon côté des choses et même l’élite ne semble pas épargnée par cette morosité générale. C’est à se demander si, dans un pays de 35 millions d’habitants, il n’arrive jamais que quelqu’un fasse une bonne action qui mérite un commentaire positif…
2- La presse algérienne : Le mauvais exemple
La presse algérienne a habitué ses lecteurs aux articles qui traitent des problèmes de la société et des erreurs des politiques. Tous les journaux algériens réservent chaque jour de larges espaces aux problèmes du pays dans divers domaines. Nos éditions font souvent dans le «sensationnel» et les rédacteurs ne ratent pas la moindre occasion pour tirer à boulets rouges sur les responsables politiques de différents niveaux de responsabilité. Il est rare qu’un journal rapporte, et encore moins commente, une bonne initiative prise par un citoyen, une communauté. Et quand il le fait, il lui consacre un espace insignifiant. C’est comme si tous les Algériens, sans exception, ne faisaient rien de bon. Ce qui est, d’ailleurs, dénué de tout fondement car jusqu’à preuve du contraire, des bonnes volontés existent dans ce pays.
Sauf que leurs actions, ils les font sans bruit et il appartient justement à la presse de rapporter ces initiatives susceptibles de servir d’exemple aux autres. Cette tendance négative de nos journaux ne laisse pas les lecteurs indifférents. «Depuis une dizaine d’années, la presse algérienne nous a habitués à consacrer ses ‘’unes’’ à des informations sécuritaires, de corruption et de mauvaise gouvernance. N’y a-t-il pas des gens dans ce vaste pays qui ont fait quelque chose de bien, qui ont rendu service ou qui ont investi et réussi dans leurs projets ? Pourquoi ne pas parler de ces choses-là dans la presse ?», s’indigne Mohamed, pharmacien à la rue Didouche-Mourad, au centre d’Alger. Il affirme qu’il n’achète le journal que pour lire les pages sportives et internationales. Mais même pour ces deux thèmes, Mohamed trouve que notre presse ne voit que le mauvais côté des choses : «On ne se focalise que sur les querelles entre les dirigeants et les joueurs, les scandales financiers et administratifs. On ne rapporte que les échecs de nos athlètes (certes nombreux), mais on ignore les exemples de discipline et les bonnes initiatives de certains dirigeants et athlètes.
Mais il n’y a pas que la presse qui encourage, sans le vouloir, cette tendance. Notre culture aussi, affirment certains en mettant en avant la richesse du vocabulaire «passif» et «négatif» des Algériens. Toute une série de proverbes, de citations et de dictons incitent à ignorer son prochain, à ne penser qu’à son propre intérêt et à favoriser les solutions et les réponses faciles. Deux proverbes populaires sortent du lot : «koul ‘outla fiha khir (tout retard est porteur de bien)» et «el-moumen yabda fi rouhou (le vrai fidèle commence par lui-même)». Sans oublier la réplique qu’on prête au célèbre Djehha quand on lui a signalé que le feu s’est déclaré dans son village : «takhti rassi (qu’il épargne ma tête)»…
Selon Info Soir, il est malsain de rapporter les mauvaises nouvelles et de dénoncer les erreurs des hommes politiques!
Ci dessous, deux articles tirés de ce dossier aussi médiocre que ridicule!
1- Les Algériens ne voient que le côté négatif des choses
«Rien ne va plus», «C’est grave», «Il n y’a rien» ou encore «Ce n’est pas mon problème.» Ces expressions sont ancrées dans le vocabulaire des Algériens et reflètent parfaitement la tendance vers le négativisme et la passivité. De nos jours, rares sont les citoyens qui essayent de voir le bon côté de la vie ou des événements et de l’actualité. Pour eux, tout est noir, mauvais et négatif. Partout, à la maison, dans les cafés, dans les quartiers et dans les bus, on ne parle que du mauvais côté de la vie. Il est rare qu’une personne raconte à son interlocuteur une bonne nouvelle ou évoque un sujet qui porte à l’optimisme. Cette tendance à la passivité, concerne toutes les couches de la société algérienne.
Les personnes âgées, les jeunes, les enfants, les femmes et même les intellectuels ne parlent qu’à la «voie négative». Curieusement, même la presse nationale nous a habitués à cette culture du négativisme. Les différents quotidiens ne rapportent, généralement, que les informations mettant en évidence l’erreur humaine, omettant les bonnes initiatives. Eh oui, il en existe même chez nous. Cette tendance s’étale aussi aux intellectuels algériens. La preuve est donnée par les rares romans et livres qui paraissent de temps en temps et qui ne tournent qu’autour de souvenirs de désastres, comme la période du terrorisme, les déceptions affectives, les échecs professionnels et autres. Décidément, la société ne veut pas voir le bon côté des choses et même l’élite ne semble pas épargnée par cette morosité générale. C’est à se demander si, dans un pays de 35 millions d’habitants, il n’arrive jamais que quelqu’un fasse une bonne action qui mérite un commentaire positif…
2- La presse algérienne : Le mauvais exemple
La presse algérienne a habitué ses lecteurs aux articles qui traitent des problèmes de la société et des erreurs des politiques. Tous les journaux algériens réservent chaque jour de larges espaces aux problèmes du pays dans divers domaines. Nos éditions font souvent dans le «sensationnel» et les rédacteurs ne ratent pas la moindre occasion pour tirer à boulets rouges sur les responsables politiques de différents niveaux de responsabilité. Il est rare qu’un journal rapporte, et encore moins commente, une bonne initiative prise par un citoyen, une communauté. Et quand il le fait, il lui consacre un espace insignifiant. C’est comme si tous les Algériens, sans exception, ne faisaient rien de bon. Ce qui est, d’ailleurs, dénué de tout fondement car jusqu’à preuve du contraire, des bonnes volontés existent dans ce pays.
Sauf que leurs actions, ils les font sans bruit et il appartient justement à la presse de rapporter ces initiatives susceptibles de servir d’exemple aux autres. Cette tendance négative de nos journaux ne laisse pas les lecteurs indifférents. «Depuis une dizaine d’années, la presse algérienne nous a habitués à consacrer ses ‘’unes’’ à des informations sécuritaires, de corruption et de mauvaise gouvernance. N’y a-t-il pas des gens dans ce vaste pays qui ont fait quelque chose de bien, qui ont rendu service ou qui ont investi et réussi dans leurs projets ? Pourquoi ne pas parler de ces choses-là dans la presse ?», s’indigne Mohamed, pharmacien à la rue Didouche-Mourad, au centre d’Alger. Il affirme qu’il n’achète le journal que pour lire les pages sportives et internationales. Mais même pour ces deux thèmes, Mohamed trouve que notre presse ne voit que le mauvais côté des choses : «On ne se focalise que sur les querelles entre les dirigeants et les joueurs, les scandales financiers et administratifs. On ne rapporte que les échecs de nos athlètes (certes nombreux), mais on ignore les exemples de discipline et les bonnes initiatives de certains dirigeants et athlètes.
Mais il n’y a pas que la presse qui encourage, sans le vouloir, cette tendance. Notre culture aussi, affirment certains en mettant en avant la richesse du vocabulaire «passif» et «négatif» des Algériens. Toute une série de proverbes, de citations et de dictons incitent à ignorer son prochain, à ne penser qu’à son propre intérêt et à favoriser les solutions et les réponses faciles. Deux proverbes populaires sortent du lot : «koul ‘outla fiha khir (tout retard est porteur de bien)» et «el-moumen yabda fi rouhou (le vrai fidèle commence par lui-même)». Sans oublier la réplique qu’on prête au célèbre Djehha quand on lui a signalé que le feu s’est déclaré dans son village : «takhti rassi (qu’il épargne ma tête)»…
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