Voilà qui ne s'annonce guère reluisant pour l'industrie aéronautique en genéral et Boeing et Airbus en particulier ...
Le gouvernement chinois vient de suspendre tout achat d'avions étrangers en 2009. But affiché : réduire les dépenses des compagnies aériennes en proie à de sérieuses difficultés financières.
Sombre avenir, alors que bien avant que la crise financière ne fasse “rage”, les puissances occidentales comptaient d'ores et déjà sur l'Empire du Milieu pour doper voire même établir leur croissance.
212Dans un communiqué publié mardi sur son site internet, l'Administration de l'aviation civile (CAAC) "encourage" les transporteurs aériens à annuler ou retarder les prises de livraison d'appareils prévues l'an prochain.
Principaux arguments mis en avant pour la mise en oeuvre de telles mesures : l'aggravation de “l'impact négatif de la crise économique mondiale sur le développement des compagnies chinoises” au cours du second semestre" 2008, réduisant le trafic passagers et fret. Une baisse du trafic aérien avait d'ores et déjà été constaté depuis les Jeux olympiques.
Les grandes compagnies chinoises traversent d'importantes difficultés financières, lesquelles se trouvent accrues par des pertes liées aux contrats de couverture sur le carburant. Des achats à terme de pétrole juste avant la baisse du prix du baril ont conduit les comptes des compagnies, déjà fragiles à franchir la ligne blanche.
Au total, dix mesures sont défendues par la Caac pour sortir l’aviation chinoise du marasme.
La réduction de la flotte est une première étape dans l’assainissement des comptes et passe aussi par la conversion de appareils passagers relativement anciens en avions cargos. Les avionneurs ne se montrent pourtant pas inquiets
Air China a ainsi enregistré une perte de 657 millions de yuans (74,3 millions d'euros) entre janvier et septembre, tandis que les pertes de China Eastern Airlines montaient jusqu'à 2,3 milliards de yuans (260 millions d'euros) sur cette période.
China Southern Airlines a annoncé fin novembre que sa maison-mère avait reçu trois milliards de yuans (339 millions d'euros) d'aides publiques pour l'aider à surmonter la crise, somme dont elle espère pouvoir bénéficier à son tour.
Selon le China Daily, l'ensemble du secteur du transport aérien chinois était déficitaire de 4,3 milliards de yuans sur les 10 premiers mois de l'année, 70% des transporteurs voyant leurs comptes virer au rouge.
Dans ce contexte la CAAC a appelé les transporteurs à réduire leurs coûts, notamment par le biais de fusions et acquisitions.
Même si un impact important est à prévoir, aucune demande de la part de compagnies aériennes chinoises pour d'éventuels annulations ou reports de commandes pour 2009 n'est parvenue à l'européen Airbus pour le moment.
Fin novembre, le constructeur comptait 430 commandes fermes de la part de transporteurs chinois, soit environ 11% du carnet de commandes total de l'avionneur.
«Nous avons un partenariat à long terme avec la Chine où nous avons installé une usine d’assemblage, un centre d’ingénierie et de formation», tient par ailleurs à rappeler un porte-parole de la filiale d’EADS.
A l'heure qu'il est, Boeing ne s'est pas encore prononcé sur l'impact d'une telle décision sur sa compagnie, son porte-parole devant vérifier le nombre d'appareils concernés.
En juillet, Air China avait passé une commande de 45 appareils à l'américain Boeing. Côté Airbus, 160 unités ont été vendus il y a un an, à l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy en Chine.
Selon le Figaro, une annulation de ces commandes fermes est peu probable, les avions à livrer en 2009 ayant été en partie réglés par les compagnies. Une opération de ce type serait fort peu rentable, aucun remboursement des sommes d'ores et déjà engagées n'étant prévu au contrat
Sources : AFP, Le Figaro, le Quotidien du Peuple
Le gouvernement chinois vient de suspendre tout achat d'avions étrangers en 2009. But affiché : réduire les dépenses des compagnies aériennes en proie à de sérieuses difficultés financières.
Sombre avenir, alors que bien avant que la crise financière ne fasse “rage”, les puissances occidentales comptaient d'ores et déjà sur l'Empire du Milieu pour doper voire même établir leur croissance.
212Dans un communiqué publié mardi sur son site internet, l'Administration de l'aviation civile (CAAC) "encourage" les transporteurs aériens à annuler ou retarder les prises de livraison d'appareils prévues l'an prochain.
Principaux arguments mis en avant pour la mise en oeuvre de telles mesures : l'aggravation de “l'impact négatif de la crise économique mondiale sur le développement des compagnies chinoises” au cours du second semestre" 2008, réduisant le trafic passagers et fret. Une baisse du trafic aérien avait d'ores et déjà été constaté depuis les Jeux olympiques.
Les grandes compagnies chinoises traversent d'importantes difficultés financières, lesquelles se trouvent accrues par des pertes liées aux contrats de couverture sur le carburant. Des achats à terme de pétrole juste avant la baisse du prix du baril ont conduit les comptes des compagnies, déjà fragiles à franchir la ligne blanche.
Au total, dix mesures sont défendues par la Caac pour sortir l’aviation chinoise du marasme.
La réduction de la flotte est une première étape dans l’assainissement des comptes et passe aussi par la conversion de appareils passagers relativement anciens en avions cargos. Les avionneurs ne se montrent pourtant pas inquiets
Air China a ainsi enregistré une perte de 657 millions de yuans (74,3 millions d'euros) entre janvier et septembre, tandis que les pertes de China Eastern Airlines montaient jusqu'à 2,3 milliards de yuans (260 millions d'euros) sur cette période.
China Southern Airlines a annoncé fin novembre que sa maison-mère avait reçu trois milliards de yuans (339 millions d'euros) d'aides publiques pour l'aider à surmonter la crise, somme dont elle espère pouvoir bénéficier à son tour.
Selon le China Daily, l'ensemble du secteur du transport aérien chinois était déficitaire de 4,3 milliards de yuans sur les 10 premiers mois de l'année, 70% des transporteurs voyant leurs comptes virer au rouge.
Dans ce contexte la CAAC a appelé les transporteurs à réduire leurs coûts, notamment par le biais de fusions et acquisitions.
Même si un impact important est à prévoir, aucune demande de la part de compagnies aériennes chinoises pour d'éventuels annulations ou reports de commandes pour 2009 n'est parvenue à l'européen Airbus pour le moment.
Fin novembre, le constructeur comptait 430 commandes fermes de la part de transporteurs chinois, soit environ 11% du carnet de commandes total de l'avionneur.
«Nous avons un partenariat à long terme avec la Chine où nous avons installé une usine d’assemblage, un centre d’ingénierie et de formation», tient par ailleurs à rappeler un porte-parole de la filiale d’EADS.
A l'heure qu'il est, Boeing ne s'est pas encore prononcé sur l'impact d'une telle décision sur sa compagnie, son porte-parole devant vérifier le nombre d'appareils concernés.
En juillet, Air China avait passé une commande de 45 appareils à l'américain Boeing. Côté Airbus, 160 unités ont été vendus il y a un an, à l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy en Chine.
Selon le Figaro, une annulation de ces commandes fermes est peu probable, les avions à livrer en 2009 ayant été en partie réglés par les compagnies. Une opération de ce type serait fort peu rentable, aucun remboursement des sommes d'ores et déjà engagées n'étant prévu au contrat
Sources : AFP, Le Figaro, le Quotidien du Peuple
Commentaire