Londres (AWP International) - Les cours du pétrole cédaient vendredi soir leurs gains de la veille, plombés par les Bourses et le secteur automobile aux Etats-Unis, mais gagnaient encore quatre dollars sur la semaine grâce à l'espoir d'une forte réduction de l'offre Opep mercredi prochain, avec le soutien possible de la Russie.
Vers 17HOO GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 44,76 dollars, en baisse de 2,63 dollars par rapport à la clôture de jeudi soir.
A la même heure, à New York, le baril de "light sweet crude" pour la même échéance s'échangeait à 44,87 dollars, lâchant 3,11 dollars.
Après plusieurs séances de hausse, les prix du pétrole ont pâti vendredi de l'absence d'accord au sein du Sénat américain sur le plan de sauvetage des constructeurs automobiles, "qui a de nouveau attisé les craintes de récession et leur impact sur la demande de pétrole brut", commentaient les analystes de la banque Barclays Capital.
Les cours ont également été plombés par les Bourses d'actions, "baromètres de facto de la confiance pour jauger les perspectives économiques dans le futur", comme l'a souligné Harry Tchilinguirian, de la banque BNP Paribas.
A la clôture vendredi soir, le CAC 40 a lâché 2,80% à Paris, l'indice Dax de Francfort 2,18%, et le Footsie 100 2,47% à Londres.
Les analystes de la banque américaine Goldman Sachs ont également renforcé le pessimisme entourant la demande pétrolière en revoyant à la baisse leurs prévisions de prix moyen du baril de pétrole pour 2009, à 45 dollars.
"Les conditions économiques mondiales sont les plus faibles que le monde ait connues depuis au moins le début des années 80 et la demande de pétrole décline à un rythme qui s'accélère", ont-ils souligné dans un note.
Selon eux, la demande pétrolière ne devrait pas repartir à la hausse avant 2010 et d'ici là elle devrait se contracter drastiquement, de 1,7 millions de barils par jour en 2009.
La banque américaine tablait jusqu'à présent sur un baril à 75 dollars en moyenne l'année prochaine et avait fait sensation l'an dernier en annonçant un baril à 200 dollars.
En l'espace de cinq mois, le pétrole a abandonné plus de 70% de sa valeur, tombant jusqu'à 40,50 dollars à New York et 39,35 dollars à Londres, des plus bas depuis quatre ans.
Ce nouvel accès de faiblesse vendredi met fin à la vigueur observée au cours des dernières séances, particulièrement jeudi, où les prix ont gagné pas moins de 10% (près de 5 dollars des deux côtés de l'Atlantique), dans l'anticipation d'une forte baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Sur la semaine, les cours ont toutefois progressé de quatre dollars environ.
Le cartel, qui se réunit mercredi à Oran (Algérie), devrait réduire son offre de 1 à 3 millions de barils par jour, avec le soutien possible de la Russie, qui pourrait même rejoindre le club.
ds
(AWP/12 décembre 2008 18h34)
Vers 17HOO GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 44,76 dollars, en baisse de 2,63 dollars par rapport à la clôture de jeudi soir.
A la même heure, à New York, le baril de "light sweet crude" pour la même échéance s'échangeait à 44,87 dollars, lâchant 3,11 dollars.
Après plusieurs séances de hausse, les prix du pétrole ont pâti vendredi de l'absence d'accord au sein du Sénat américain sur le plan de sauvetage des constructeurs automobiles, "qui a de nouveau attisé les craintes de récession et leur impact sur la demande de pétrole brut", commentaient les analystes de la banque Barclays Capital.
Les cours ont également été plombés par les Bourses d'actions, "baromètres de facto de la confiance pour jauger les perspectives économiques dans le futur", comme l'a souligné Harry Tchilinguirian, de la banque BNP Paribas.
A la clôture vendredi soir, le CAC 40 a lâché 2,80% à Paris, l'indice Dax de Francfort 2,18%, et le Footsie 100 2,47% à Londres.
Les analystes de la banque américaine Goldman Sachs ont également renforcé le pessimisme entourant la demande pétrolière en revoyant à la baisse leurs prévisions de prix moyen du baril de pétrole pour 2009, à 45 dollars.
"Les conditions économiques mondiales sont les plus faibles que le monde ait connues depuis au moins le début des années 80 et la demande de pétrole décline à un rythme qui s'accélère", ont-ils souligné dans un note.
Selon eux, la demande pétrolière ne devrait pas repartir à la hausse avant 2010 et d'ici là elle devrait se contracter drastiquement, de 1,7 millions de barils par jour en 2009.
La banque américaine tablait jusqu'à présent sur un baril à 75 dollars en moyenne l'année prochaine et avait fait sensation l'an dernier en annonçant un baril à 200 dollars.
En l'espace de cinq mois, le pétrole a abandonné plus de 70% de sa valeur, tombant jusqu'à 40,50 dollars à New York et 39,35 dollars à Londres, des plus bas depuis quatre ans.
Ce nouvel accès de faiblesse vendredi met fin à la vigueur observée au cours des dernières séances, particulièrement jeudi, où les prix ont gagné pas moins de 10% (près de 5 dollars des deux côtés de l'Atlantique), dans l'anticipation d'une forte baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Sur la semaine, les cours ont toutefois progressé de quatre dollars environ.
Le cartel, qui se réunit mercredi à Oran (Algérie), devrait réduire son offre de 1 à 3 millions de barils par jour, avec le soutien possible de la Russie, qui pourrait même rejoindre le club.
ds
(AWP/12 décembre 2008 18h34)
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