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Arcofina veut lever 100 millions d’euros pour Alger Médina

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  • Arcofina veut lever 100 millions d’euros pour Alger Médina

    12-12-2008

    Emmar en a rêvé, c’est Arcofina qui va le faire. Le premier grand projet structurant de la baie d’Alger cherche son financement. Appréciation mitigée sur le risque de la future obligation Arcofina.

    Par Ihsane El Kadi, Alger

    Les analystes ont fraîchement accueilli, à Alger, l’annonce d’un emprunt obligataire du groupe privé Arcofina. Le groupe, dirigé par l’homme d’affaires Abdelaouhab Rahim, a déclaré vouloir lever pour 8,5 milliards de dinars de fonds, pas loin de 100 millions d’euros au cours actuel du dinar. La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) a autorisé la société Dahlia, une filiale du groupe Arcofina, à émettre 830 000 obligations à raison de 10 000 dinars par obligation. Le titre sera négociable et coté à la Bourse d’Alger. Le délai qui couvre l’emprunt est de sept ans et un expert financier, M’hamed Hamidouche, a estimé à 4,36% le taux d’intérêt médian, sur la période. Arcofina est le troisième groupe privé qui a recours à l’emprunt obligataire sur la place d’Alger pour financer son développement. Les deux précédents étaient Cevital, le premier opérateur privé industriel en Algérie, et Epaad, leader chez le privé de la fourniture d’accès à Internet et des contenus.

    La promotion résidentielle est chargée d’incertitudes

    Les premières réserves des spécialistes, au sujet de l’emprunt Arcofina, sont liées à son secteur principal d’activité : la promotion immobilière. La levée de fonds lancée par Arcofina vise à financer ses investissements dans le projet « Alger Médina », un pôle résidentiel et de divertissement s’étendant au centre de la baie d’Alger, non loin du palais des expositions aux Pins maritimes. Alger Médina comprend notamment une marina (port de plaisance), un ensemble de tours appartements-hôtels et leurs commerces, un parc aquatique et un hypermarché (Carrefour), dont les travaux ont déjà débuté. Des rumeurs ont circulé à Alger sur l’expiration de la concession du terrain de 200 hectares qui doit porter le projet. Elle aurait été prorogée de douze ans. Mais la rentabilité de l’opération reste rattachée à la capacité du promoteur à vendre appartements et espaces commerciaux dans « les bons délais ». Ce qui n’est jamais acquis d’avance, relève M. Hamidouche : « Cette activité de l’immobilier reste otage de la nouvelle réglementation qui ne rend les terrains cessibles qu’à partir d’un certain délai. Les titres de propriété peuvent constituer une garantie de remboursement, mais pas la concession. Elle ne permet aux acquéreurs d’accéder qu’à la location. Cette situation aura une incidence négative sur les prévisions de ventes. »

    Alger Médina comprend notamment une marina (port de plaisance), un ensemble de tours appartements-hôtels et leurs commerces, un parc aquatique et un hypermarché.

    Rahim ne vient pas de nulle part

    L’autre réserve citée au sujet de l’emprunt de Arcofina tourne autour de la « qualité de l’émetteur » et de son peu de visibilité. Un banquier privé relève qu’en l’absence d’agence de notation en Algérie, les investisseurs et épargnants « s’engagent dans le flou avec Arcofina ». Il est vrai que, contrairement à Cevital et Epaad, à l’activité grand public avérée, Arcofina n’est pas une « marque exposée ». Autre avis, celui de Mohamed Tinouaret, consultant : « La difficulté pour la promotion d’Alger Médina est qu’elle ne peut lever l’argent qu’en recourant à ce type d’opération d’emprunt. Il n’existe pas de produits bancaires pour financer de tels projets et les fonds d’investissements étrangers vont y regarder à plus d’une fois. Si le chantier prend du retard, ce qui n’est jamais une surprise en Algérie, Arcofina sera en difficulté pour les remboursements. » Toutes ces appréhensions pourraient ne pas résister au code intérieur des affaires en Algérie. En effet, pour discret qu’il est, Abdelouahab Rahim a la réputation d’être un homme d’affaires puissant et efficace. Il a démarré à la fin des années 80 dans le médicament, avant de réaliser une grosse opération avec le rachat avantageux au Coréen Daewoo, en manque de liquidités, de l’hôtel Hilton des Pins maritimes, puis la réalisation d’une tour d’affaires mitoyenne. Ce qui fait dire à M. Tinouaret que Arcofina ne vient pas de nulle part et que M. Rahim a des réalisations qui parlent pour lui. La plus convaincante étant, de l’avis de tous, d’avoir obtenu la concession de ce terrain, convoité entre autres par les émiratis de Emmar et par le projet de la grande mosquée d’Alger, au bord de mer au cœur de la baie d’Alger. « Le plus beau terrain du monde », aurait dit un jour l’architecte de légende Pouillon

  • #2
    Je suis mitigé quant à ce projet, d'un coté c'est une bonne chose dans le sens ou ça va créer un dynamisme certain sur Alger, néanmoins j'aurais aimé qu'il n'utilise pas cette architecture "moderne" telle qu'elle est faite aux USA ou autres, j'aurais aimé qu'il concilie la modernité avec le style mauresque, un peu comme à Dubai ils ont mélangés moderne et traditionnel sur l'hotel Atlantis...

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