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La France aura désormais sa télévision «Unique»
«La télévision, c’est l’affaire de la nation, et la nation, c’est l’affaire du chef de l’Etat» Nicolas Sarkozy
Un président qui veut faire nommer le président de la Télévision nationale, qui croit que les programmes seront meilleurs en l’absence de publicité, des ministres qui ont un avis sur les programmes et la programmation télévisuelle, un porte-parole du parti gouvernemental qui se plaint d’une agence de presse qui n’a pas fait paraître ses communiqués, d’une télévision sans publicité...Ça ne se passe pas en Algérie mais bien en France, terre de liberté et des droits de l’homme. En effet, le président Nicolas Sarkozy a décidé qu’à partir du 5 janvier prochain, il n’y aurait plus de publicité en soirée à France Télévisions. L’audiovisuel français est en effervescence. Une taxe sur l’Internet et les opérateurs de télécommunications. Des producteurs de documentaires et de fiction qui s’inquiètent de leur avenir. 900 départs en retraite non remplacés dans un plan social qui ne dit pas son nom, la vie de millions de Français (et d’entreprises) bousculée par des changements d’horaires avancées de la soirée de télévision. Cette réforme, annoncée à la surprise générale le 8 décembre par le président Sarkozy, bouleverse totalement l’économie et l’architecture de France Télévisions. Les mesures phares de ce projet de loi sont la transformation du groupe public (France2, France3, France4, France5 et France Ô) en entreprise unique, la nomination du P-DG en conseil des ministres, une seconde coupure publicitaire pour les chaînes privées et, surtout, la suppression de la publicité après 20 heures dès le 5 janvier 2009 et totalement à la fin 2011. Le manque à gagner publicitaire s’élèverait à 450 millions d’euros pour France Télévisions. Une somme qui devrait être compensée «euro pour euro», selon M.Sarkozy, par des taxes de 3% sur les recettes publicitaires des chaînes privées (TF1 et M6) et de 0,9% sur les opérateurs de télécommunications. Que sera l’audiovisuel public français dans 5 ou 10 ans? s’interroge le site Tvdz, et qui nous rappelle qu’il n’y a pas que l’Algérie qui possède sa télévision Unique, puisque TF1 deviendra dans peu de temps, l’Unique, du paysage audiovisuel français. Noël Mamère, qui a toujours eu des coups de gueule intéressants, a déclaré sur + clair de Canal Plus que l’audiovisuel français a perdu de sa grande liberté, en évoquant même le terrible mot de maffia de l’audiovisuel français. Tout en refusant d’accuser clairement des groupes, il n’hésite pas à parler des gommages des médias du groupe Lagardère, des boulets de Sarkozy ou de la bague de Dati. Désormais, c’est le président français qui commande qui doit tenir la télécommande! Et, de par sa loi sur l’audiovisuel que le Parlement a ratifiée cette semaine, après avoir supprimé d’un trait de plume la pub sur le service public...Et qui lui permet aussi, au passage, de faire le bonheur de ses amis patrons de chaînes privées, de Bouygues à Bolloré, ou de caser qui bon lui semble. Bref, une révolution qui ressemble à s’y méprendre à un retour en arrière, au temps passé de l’Ortf où la voix de la France était déjà celle de l’Elysée.
L'Expression
Un président qui veut faire nommer le président de la Télévision nationale, qui croit que les programmes seront meilleurs en l’absence de publicité, des ministres qui ont un avis sur les programmes et la programmation télévisuelle, un porte-parole du parti gouvernemental qui se plaint d’une agence de presse qui n’a pas fait paraître ses communiqués, d’une télévision sans publicité...Ça ne se passe pas en Algérie mais bien en France, terre de liberté et des droits de l’homme. En effet, le président Nicolas Sarkozy a décidé qu’à partir du 5 janvier prochain, il n’y aurait plus de publicité en soirée à France Télévisions. L’audiovisuel français est en effervescence. Une taxe sur l’Internet et les opérateurs de télécommunications. Des producteurs de documentaires et de fiction qui s’inquiètent de leur avenir. 900 départs en retraite non remplacés dans un plan social qui ne dit pas son nom, la vie de millions de Français (et d’entreprises) bousculée par des changements d’horaires avancées de la soirée de télévision. Cette réforme, annoncée à la surprise générale le 8 décembre par le président Sarkozy, bouleverse totalement l’économie et l’architecture de France Télévisions. Les mesures phares de ce projet de loi sont la transformation du groupe public (France2, France3, France4, France5 et France Ô) en entreprise unique, la nomination du P-DG en conseil des ministres, une seconde coupure publicitaire pour les chaînes privées et, surtout, la suppression de la publicité après 20 heures dès le 5 janvier 2009 et totalement à la fin 2011. Le manque à gagner publicitaire s’élèverait à 450 millions d’euros pour France Télévisions. Une somme qui devrait être compensée «euro pour euro», selon M.Sarkozy, par des taxes de 3% sur les recettes publicitaires des chaînes privées (TF1 et M6) et de 0,9% sur les opérateurs de télécommunications. Que sera l’audiovisuel public français dans 5 ou 10 ans? s’interroge le site Tvdz, et qui nous rappelle qu’il n’y a pas que l’Algérie qui possède sa télévision Unique, puisque TF1 deviendra dans peu de temps, l’Unique, du paysage audiovisuel français. Noël Mamère, qui a toujours eu des coups de gueule intéressants, a déclaré sur + clair de Canal Plus que l’audiovisuel français a perdu de sa grande liberté, en évoquant même le terrible mot de maffia de l’audiovisuel français. Tout en refusant d’accuser clairement des groupes, il n’hésite pas à parler des gommages des médias du groupe Lagardère, des boulets de Sarkozy ou de la bague de Dati. Désormais, c’est le président français qui commande qui doit tenir la télécommande! Et, de par sa loi sur l’audiovisuel que le Parlement a ratifiée cette semaine, après avoir supprimé d’un trait de plume la pub sur le service public...Et qui lui permet aussi, au passage, de faire le bonheur de ses amis patrons de chaînes privées, de Bouygues à Bolloré, ou de caser qui bon lui semble. Bref, une révolution qui ressemble à s’y méprendre à un retour en arrière, au temps passé de l’Ortf où la voix de la France était déjà celle de l’Elysée.
L'Expression