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Washington souhaite une réunion de l’ONU sur la Palestine
Quand les Américains veulent masquer leurs échecs
Par M'hamed Khodja
C’est une administration Bush sur le point de quitter la Maison-Blanche qui suggère au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion ministérielle à propos de la situation du processus de paix au Proche-Orient. Dans cette histoire, il y a comme un anachronisme, un reniement de l’un des fondements de la stratégie américaine dans la région. Depuis quand Washington associe-t-il les Nations unies dans la résolution de ce conflit ? Il semblerait que l’équipe Bush veuille prendre le monde à témoin : les républicains ont tout fait pour régler le problème ! Non seulement c’est une contre-vérité, mais pis encore, l’échec est patent.
L’annonce a été faite par Zalmay Khalilzad, l’ambassadeur américain au Conseil de sécurité de l’ONU. L’homme connu pour ses affinités idéologiques avec les néoconservateurs de Paul Wolfowitz et Richard Perle, et ses passages par les ambassades américaines à Kaboul et à Bagdad, semble se convertir aux vertus du multilatéralisme onusien, lui, le grand défenseur de l’idée impériale américaine ! La manœuvre est à la mesure de l’échec des huit dernières années. Entre 2001 et 2009 rien n’a été fait, côté américain, pour booster le processus de paix entre les Palestiniens et les Israéliens. Pis, Washington s’est aligné sur les thèses racistes et belliqueuses du Likoud israélien.
Ainsi, l’ambassadeur américain à l’ONU a souhaité une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel afin de noter les progrès du processus d’Annapolis, lancé il y a une année, et sensé aboutir à la création de l’Etat palestinien avant le départ de l’administration Bush !
«Nous avons demandé une réunion au niveau ministériel mardi pour parler du Proche-Orient», a déclaré Zalmay Khalilzad à la presse. Le but sera d’adopter une déclaration, «soutenant les progrès déjà faits dans le processus de paix et encourageant sa poursuite et sa conclusion positive selon les principes d’Annapolis en parvenant à la solution des deux Etats», a-t-il ajouté. La proposition de l’ambassaeur Khalilzad a été aussitôt approuvée par son homologue russe, Vitaly Tchourkine, qui a souligné la nécessité «d’éviter toute pause» dans le processus de paix au Proche-Orient. «Nous soutenons la proposition des Etats-Unis de tenir une réunion ministérielle mardi,» a-t-il dit. «Nous espérons que de cette réunion résultera l’approbation d’un document par le Conseil de sécurité. Une réunion ministérielle du quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne) était déjà prévue pour demain au siège des Nations unies à New York.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice, dont c’est peut-être la dernière visite à l’ONU avant le départ de l’administration Bush en janvier, y passera deux jours, demain et après demain, et rencontrera plusieurs de ses homologues, dont le Russe Sergueï Lavrov et le chef de la diplomatie de l’Union européenne Javier Solana.
Mais l’état de la situation sur le terrain avec en prime les agressions des colons extrémistes contre les Palestiniens et les propos du leader de Kadima, Tzipi Livni, à propos de l’avenir des Arabes de 1948, qui vivent actuellement dans le territoire israélien, comme devant être déplacé vers le futur Etat palestinien, en disent long sur le blocage politique mais surtout mental dans la recherche d’une solution conforme à la légalité internationale et aux aspirations du peuple palestinien. Ce n’est pas une ultime réunion de l’ONU, telle que souhaitée par les Américains, qui pourrait changer la donne !
Le Jeune Indépendant
Par M'hamed Khodja
C’est une administration Bush sur le point de quitter la Maison-Blanche qui suggère au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion ministérielle à propos de la situation du processus de paix au Proche-Orient. Dans cette histoire, il y a comme un anachronisme, un reniement de l’un des fondements de la stratégie américaine dans la région. Depuis quand Washington associe-t-il les Nations unies dans la résolution de ce conflit ? Il semblerait que l’équipe Bush veuille prendre le monde à témoin : les républicains ont tout fait pour régler le problème ! Non seulement c’est une contre-vérité, mais pis encore, l’échec est patent.
L’annonce a été faite par Zalmay Khalilzad, l’ambassadeur américain au Conseil de sécurité de l’ONU. L’homme connu pour ses affinités idéologiques avec les néoconservateurs de Paul Wolfowitz et Richard Perle, et ses passages par les ambassades américaines à Kaboul et à Bagdad, semble se convertir aux vertus du multilatéralisme onusien, lui, le grand défenseur de l’idée impériale américaine ! La manœuvre est à la mesure de l’échec des huit dernières années. Entre 2001 et 2009 rien n’a été fait, côté américain, pour booster le processus de paix entre les Palestiniens et les Israéliens. Pis, Washington s’est aligné sur les thèses racistes et belliqueuses du Likoud israélien.
Ainsi, l’ambassadeur américain à l’ONU a souhaité une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel afin de noter les progrès du processus d’Annapolis, lancé il y a une année, et sensé aboutir à la création de l’Etat palestinien avant le départ de l’administration Bush !
«Nous avons demandé une réunion au niveau ministériel mardi pour parler du Proche-Orient», a déclaré Zalmay Khalilzad à la presse. Le but sera d’adopter une déclaration, «soutenant les progrès déjà faits dans le processus de paix et encourageant sa poursuite et sa conclusion positive selon les principes d’Annapolis en parvenant à la solution des deux Etats», a-t-il ajouté. La proposition de l’ambassaeur Khalilzad a été aussitôt approuvée par son homologue russe, Vitaly Tchourkine, qui a souligné la nécessité «d’éviter toute pause» dans le processus de paix au Proche-Orient. «Nous soutenons la proposition des Etats-Unis de tenir une réunion ministérielle mardi,» a-t-il dit. «Nous espérons que de cette réunion résultera l’approbation d’un document par le Conseil de sécurité. Une réunion ministérielle du quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne) était déjà prévue pour demain au siège des Nations unies à New York.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice, dont c’est peut-être la dernière visite à l’ONU avant le départ de l’administration Bush en janvier, y passera deux jours, demain et après demain, et rencontrera plusieurs de ses homologues, dont le Russe Sergueï Lavrov et le chef de la diplomatie de l’Union européenne Javier Solana.
Mais l’état de la situation sur le terrain avec en prime les agressions des colons extrémistes contre les Palestiniens et les propos du leader de Kadima, Tzipi Livni, à propos de l’avenir des Arabes de 1948, qui vivent actuellement dans le territoire israélien, comme devant être déplacé vers le futur Etat palestinien, en disent long sur le blocage politique mais surtout mental dans la recherche d’une solution conforme à la légalité internationale et aux aspirations du peuple palestinien. Ce n’est pas une ultime réunion de l’ONU, telle que souhaitée par les Américains, qui pourrait changer la donne !
Le Jeune Indépendant