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Ces pirates du XXIe siècle

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  • Ces pirates du XXIe siècle

    Ils ont marqué l’année 2008

    «La crise financière internationale suffisait, nous n'avions vraiment pas besoin de la piraterie ».

    Longtemps assimilés à de petits malfaiteurs et à de vulgaires bandits, les pirates sont devenus, ces derniers mois, la terreur des navigateurs et le cauchemar des armateurs. Depuis le début de l’année, ils ont détourné 38 navires au moins sur les 95 qu’ils ont attaqués dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, selon le Bureau maritime international (BMI). Les militaires français ont, quant à eux, fait état de 133 attaques, dont 33 réussies, contre 70, dont 31 réussies, pour l'ensemble des trois dernières années.

    Dans le seul golfe d’Aden, pas moins de 52 actes de piraterie ayant ciblé des navires battant pavillon d'une trentaine d'Etats ont été enregistrés, a révélé, pour sa part, le comité de sécurité de l'Organisation maritime internationale (OMI) dans un rapport publié en novembre dernier. Durant la seule journée du 1er octobre, 4 navires ont été attaqués, une première et un record en la matière.

    Autant dire que le phénomène a explosé dans cette région au point de susciter l’inquiétude générale. «La situation est devenue incontrôlable», s’est ainsi alarmé le directeur du centre d'observation de la piraterie du BMI basé à Kuala Lumpur, en Malaisie. Et d’avertir : «Les Etats-Unis et la communauté internationale doivent trouver la parade (…) En l'absence de dissuasion, avec des risques faibles et la perspective de gains élevés pour les pirates, les attaques vont continuer.» «La piraterie, comme le terrorisme, est une maladie qui porte des coups à tout le monde», a affirmé, de son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères.


    Les Etats-Unis d’Amérique sont préoccupés par l'augmentation du nombre des actes de piraterie au large de la Somalie, a reconnu le porte-parole du département d'Etat. Alors que le ministre britannique des Affaires étrangères a estimé que la piraterie est un fléau qui met en danger le commerce et la prospérité. Il faut dire que ce phénomène, qui n’est pas nouveau certes, menace les intérêts de plusieurs pays.


    A titre d’exemple, la marine marchande grecque, la première au monde, se retrouve au creux de la vague depuis un moment. Et pour cause : «La crise financière internationale suffisait, nous n'avions vraiment pas besoin de la piraterie», a déclaré à l’Agence France presse (AFP) le directeur général de la compagnie maritime PolemBros Shipping Ltd. Plus explicite, le premier responsable de la société de courtage maritime Golden Destiny a indiqué qu’en juin 2008, «un gros cargo gagnait de 120 000 à 140 000 dollars par jour, maintenant c'est du 3 000 à 7 000 dollars, en dessous du coût, à 7 000 ou 8 000 dollars».


    L’Egypte n’est pas mieux lotie. Sa source vitale de revenus, le canal de Suez, risque de pâtir des incursions des bandits de mer dans le golfe d’Aden avec l’intention affichée par les armateurs internationaux de changer leur route maritime. Ces pirates des temps modernes constituent, il est clair, un véritable casse-tête mondial, sachant qu’ils écument un axe stratégique où transitent près de 30% du pétrole brut mondial. Mais qui sont-ils ? Comment procèdent-ils ? Qu’est-ce qui peut mettre fin à leurs agissements ?


    - Infosoir
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