Le représentant du ministère public du tribunal criminel près la cour de Blida a requis, hier, 12 ans de réclusion criminelle contre quatre policiers de la Sûreté de daïra de Chéraga, accusés d’avoir torturé cinq personnes arrêtées pour vol d’une voiture, alors qu’il a demandé 7 ans de prison ferme à l’encontre de l’ex-chef de la police judiciaire de la même sûreté.
«Je regrette de juger une affaire de ce genre surtout que le monde entier vient de célébrer les acquis des droits de l’homme dont l’Algérie est partie prenante», dira le procureur général. Le témoignage des victimes était accablant. Chacune d’elles avait raconté le type de tortures subi dans les geôles du commissariat de Chéraga, entre autres les décharges électriques à l’aide de pistolets Tazers. «Ils ont voulu nous soutirer coûte que coûte des aveux concernant le vol d’une voiture et la torture était tellement insupportable que si l’on m’avait demandé qui a été derrière la mort du président Boumediene, j’aurais dit moi», avouera au juge une des victimes. Pour rappel, cette affaire remonte au 14 mai dernier lorsqu’une voiture de marque Hyundai Accent a été volée à Chéraga. Les policiers chargés de l’enquête ont arrêté plusieurs personnes dont cinq sont aujourd’hui en prison. La sœur d’une des victimes, qui travaille à l’hôpital de Béni-Messous, informée des tortures infligées à son frère dans les geôles de la police, a dénoncé, preuves à l’appui, ces pratiques. Arrêtés, les cinq policiers ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Blida. A l’heure où nous mettons sous presse, les plaidoiries des avocats se déroulent encore à la cour de Blida.
M. B.
Une lueur d'espoir tout de meme... il arrive à la justice d'etre juste.
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