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france:La polémique sur la hausse des taux enfle

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  • france:La polémique sur la hausse des taux enfle

    La décision de la Banque centrale européenne de réduire ses taux directeurs début décembre de 75 points de base est restée sans effet sur les taux des crédits, suscitant la grogne des emprunteurs.

    Bronca des emprunteurs. La décision de la Banque centrale européenne, début décembre, de réduire ses taux directeurs de 75 points de base a été sans effet sur les crédits, suscitant le début de nouvelles critiques à l'encontre des banquiers. « Les contribuables n'ont pas à financer les marges des banques ! » décrie ainsi Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, qui demande l'audition du gouverneur de la Banque de France devant les commissions des Finances des Assemblées et la création d'une mission d'information parlementaire. « Nombreux sont nos concitoyens qui s'étonnent aujourd'hui de la persistance de taux d'intérêt nettement supérieurs à 5 %, alors que le taux de la BCE est passé de 3,75 % à 3,25 %, puis 2,50 %. Nos concitoyens ne pourront admettre qu'en dépit des crédits publics mobilisés pour les renflouer les banques perpétuent des comportements frileux et amassent des marges supplémentaires en ces temps difficiles », a-t-il ajouté.

    En un an, le taux des crédits aux ménages a en effet augmenté de 45 points de base, à 6,22 %, comme ceux des entreprises à 5,53 %. Malgré un fléchissement à la rentrée, les banques n'ont pas l'intention de réviser à la baisse leurs taux, mettant en avant le coût de refinancement sur les marchés. « Si l'ensemble des taux directeurs se sont détendus, ce n'est pas pour autant que nous baisserons le prix des crédits. Nous sommes toujours contraints par des conditions de liquidités très chères », indique un banquier.
    Prix très élevés

    De fait, qu'il s'agisse des conditions de refinancement par la Société de financement de l'économie (SFEF) ou des émissions en direct réalisées cette fin de semaine par BNP Paribas et Société Générale, les prix restent très élevés, au-dessus de 8 % dans le premier cas. Le coût de refinancement de BNP Paribas, la banque la mieux placée pour emprunter sur les marchés, a augmenté d'une cinquantaine de points de base en avril à 160 points de base au-dessus du taux mid-swap. La tendance pourra s'inverser quand les banquiers trouveront des conditions de financement moins chères, assurent-ils. Mais les banques ne sont pas près de retrouver les niveaux de refinancement d'avant crise, étant donné le réajustement général du coût du risque.
    Volant de dépôts

    Au sein même d'un groupe bancaire, le réseau qui peut s'appuyer sur un matelas paiera sa liquidité moins chère que des filiales ou des sociétés de crédit indépendantes qui dépendent des marchés. A ce jeu-là, les réseaux de banques de détail ayant un gros volant de dépôts auront plus de marge que les autres pour limiter la hausse de leur taux.
    A. DR.

    Encours et crédits nouveaux
    L'encours de crédits représente les prêts que les ménages n'ont pas fini de rembourser et qui sont « en cours ». « C'est comme un tonneau que l'on remplit par le haut et qui se vide par le bas », schématise un banquier.
    Il est alimenté par les nouveaux crédits accordés par les banques et il se vide au fur et à mesure des remboursements. Ainsi, même si la production de crédits nouveaux baisse, tant qu'elle n'est pas négative, les encours progressent.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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