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par Notre Bureau De Bruxelles: M'hammedi Bouzina Med,
Le Quotidien d'Oran,
13 décembre 2008
En marge du Sommet européen, le président de la République arabe sahraouie démocratique, M. Mohamed Abdelaziz,
a eu à Bruxelles, une série d'entretiens avec les responsables de l'UE. Il a été rassuré sur le soutien de l'Europe pour la juste cause du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination, tel que garanti par le droit international et les nombreuses résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, accompagné d'une importante délégation composée des membres de son cabinet, dont son conseiller politique El-Ouali Sayed (frère du premier responsable du Front Polisario tombé au champ d'honneur en juin 1976), le chargé aux droits de l'Homme, le responsable de la communication et de la presse, ainsi que le représentant du Front Polisario auprès de l'UE, Mohamed Sidati, a mené jeudi dernier une série de rencontres avec les plus hauts responsables de l'Union européenne (UE) au cours desquelles il a appelé l'UE à s'impliquer davantage dans la résolution du conflit imposé par le Maroc et être «partie prenante pour la construction de la paix».
Dans la matinée de jeudi, M. Mohamed Abdelaziz a eu des entretiens politiques avec la Commissaire européenne Mme Benita Ferrero Waldner, en charge des relations extérieures et de la Politique de voisinage (PEV), à qui il a rappelé les engagements de l'UE pour l'application des résolutions pertinentes de l'Onu et son Conseil de sécurité, en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Le président de la RASD a fait un long exposé sur les nombreuses atteintes aux droits de l'Homme et les violences commises par l'armée et les forces de sécurité marocaines dans les territoires occupés. Il a signalé les tergiversations marocaines, quant à la nomination de M. Christopher Ross comme nouveau représentant du SG de l'Onu pour le Sahara, repoussant encore plus loin la reprise des pourparlers de Manhasset (USA) sur la question sahraouie.
Mme Ferrero Waldner a assuré le président sahraoui du soutien de l'UE pour l'aboutissement du processus de paix au Sahara qui garantit au peuple sahraoui le droit de se prononcer sur son avenir par voie référendaire.
Côté parlementaire, la rencontre du président sahraoui avec les responsables des groupes politiques du Parlement européen (PE) a été l'occasion, pour lui, de les alerter sur l'urgence à mener, comme promis, les missions ad-hoc d'informations du PE tant dans les territoires libérés que ceux sous occupation marocaine.
Lors de la conférence de presse qu'il a donnée en fin de matinée, le président sahraoui a souligné l'importance de cette visite pour au mois trois raisons. D'abord c'est la première rencontre du genre à ce niveau entre l'UE et la RASD. Cette visite intervient, ensuite, à un moment où le Maroc accentue sa répression contre les populations sahraouies et enfin parce qu'elle intervient au moment même où le Maroc négocie sa demande d'un statut avancé dans ses relations avec l'UE.
M. Abdelaziz n'a pas hésité à soulever, parfois, le double langage de l'UE et a déclaré «nous voulons que l'UE soit un élément de paix et non partie prenante comme cela se manifeste chez certains de ses membres.» C'est, en effet, le cas de pays comme la France et surtout l'Espagne, dont la responsabilité en tant qu'ancienne puissance occupante est, au regard du droit international, entièrement engagée pour l'aboutissement du processus de paix au Sahara et l'organisation du référendum d'autodétermination. M. Abdelaziz a bien fait la part des choses en précisant que la RASD ne s'oppose pas, par principe, à l'octroi au Maroc d'un statut avancé dans sa coopération avec l'UE. Il a précisé que cet éventuel accord ne doit pas comprendre le Sahara Occidental dans son ensemble. Dans le cas contraire l'UE sera considérée comme complice de la politique d'agression et d'occupation marocaine. Il a cité l'exemple de l'accord de coopération Maroc-USA qui ne comprend pas le Sahara Occidental.
Sur cette question précise, le président sahraoui a été rassuré par les responsables européens qui ont relevé que l'article 94 du protocole d'accord avec le Maroc précise bien que le Sahara Occidental est exclu de leurs négociations bilatérales. Sur le plan politique M. Mohamed Abdelaziz s'est interrogé sur l'opposition des autorités marocaines à l'envoi, en dehors du PE, de missions d'informations que souhaitent organiser des pays de l'Europe du Nord comme la Suède, le Danemark et la Norvège.
Dans l'ensemble, le président sahraoui a fait remarqué que l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara comme stipulé par les nombreuses résolutions internationales est, au-delà du droit légitime des Sahraouis, un engagement pour un avenir de paix durable dans la région méditerranéenne, une garantie de la construction d'un Maghreb uni et dans l'intérêt réciproque de l'UE et des pays sud-Méditerranée.
Avant de se rendre, lundi, à Strasbourg où il aura d'autres rencontres avec des parlementaires européens, réunis en session plénière, notamment le président du PE, le président sahraoui a poursuivi, hier, sa visite par des rencontres avec les autorités belges et wallonnes.
Rappelons, enfin, que l'Italie vient d'accorder le statut diplomatique au Front Polisario, statut qui lui donne le droit à l'ouverture d'une représentation diplomatique dans la capitale italienne.
Le Quotidien d'Oran,
13 décembre 2008
En marge du Sommet européen, le président de la République arabe sahraouie démocratique, M. Mohamed Abdelaziz,
a eu à Bruxelles, une série d'entretiens avec les responsables de l'UE. Il a été rassuré sur le soutien de l'Europe pour la juste cause du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination, tel que garanti par le droit international et les nombreuses résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, accompagné d'une importante délégation composée des membres de son cabinet, dont son conseiller politique El-Ouali Sayed (frère du premier responsable du Front Polisario tombé au champ d'honneur en juin 1976), le chargé aux droits de l'Homme, le responsable de la communication et de la presse, ainsi que le représentant du Front Polisario auprès de l'UE, Mohamed Sidati, a mené jeudi dernier une série de rencontres avec les plus hauts responsables de l'Union européenne (UE) au cours desquelles il a appelé l'UE à s'impliquer davantage dans la résolution du conflit imposé par le Maroc et être «partie prenante pour la construction de la paix».
Dans la matinée de jeudi, M. Mohamed Abdelaziz a eu des entretiens politiques avec la Commissaire européenne Mme Benita Ferrero Waldner, en charge des relations extérieures et de la Politique de voisinage (PEV), à qui il a rappelé les engagements de l'UE pour l'application des résolutions pertinentes de l'Onu et son Conseil de sécurité, en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Le président de la RASD a fait un long exposé sur les nombreuses atteintes aux droits de l'Homme et les violences commises par l'armée et les forces de sécurité marocaines dans les territoires occupés. Il a signalé les tergiversations marocaines, quant à la nomination de M. Christopher Ross comme nouveau représentant du SG de l'Onu pour le Sahara, repoussant encore plus loin la reprise des pourparlers de Manhasset (USA) sur la question sahraouie.
Mme Ferrero Waldner a assuré le président sahraoui du soutien de l'UE pour l'aboutissement du processus de paix au Sahara qui garantit au peuple sahraoui le droit de se prononcer sur son avenir par voie référendaire.
Côté parlementaire, la rencontre du président sahraoui avec les responsables des groupes politiques du Parlement européen (PE) a été l'occasion, pour lui, de les alerter sur l'urgence à mener, comme promis, les missions ad-hoc d'informations du PE tant dans les territoires libérés que ceux sous occupation marocaine.
Lors de la conférence de presse qu'il a donnée en fin de matinée, le président sahraoui a souligné l'importance de cette visite pour au mois trois raisons. D'abord c'est la première rencontre du genre à ce niveau entre l'UE et la RASD. Cette visite intervient, ensuite, à un moment où le Maroc accentue sa répression contre les populations sahraouies et enfin parce qu'elle intervient au moment même où le Maroc négocie sa demande d'un statut avancé dans ses relations avec l'UE.
M. Abdelaziz n'a pas hésité à soulever, parfois, le double langage de l'UE et a déclaré «nous voulons que l'UE soit un élément de paix et non partie prenante comme cela se manifeste chez certains de ses membres.» C'est, en effet, le cas de pays comme la France et surtout l'Espagne, dont la responsabilité en tant qu'ancienne puissance occupante est, au regard du droit international, entièrement engagée pour l'aboutissement du processus de paix au Sahara et l'organisation du référendum d'autodétermination. M. Abdelaziz a bien fait la part des choses en précisant que la RASD ne s'oppose pas, par principe, à l'octroi au Maroc d'un statut avancé dans sa coopération avec l'UE. Il a précisé que cet éventuel accord ne doit pas comprendre le Sahara Occidental dans son ensemble. Dans le cas contraire l'UE sera considérée comme complice de la politique d'agression et d'occupation marocaine. Il a cité l'exemple de l'accord de coopération Maroc-USA qui ne comprend pas le Sahara Occidental.
Sur cette question précise, le président sahraoui a été rassuré par les responsables européens qui ont relevé que l'article 94 du protocole d'accord avec le Maroc précise bien que le Sahara Occidental est exclu de leurs négociations bilatérales. Sur le plan politique M. Mohamed Abdelaziz s'est interrogé sur l'opposition des autorités marocaines à l'envoi, en dehors du PE, de missions d'informations que souhaitent organiser des pays de l'Europe du Nord comme la Suède, le Danemark et la Norvège.
Dans l'ensemble, le président sahraoui a fait remarqué que l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara comme stipulé par les nombreuses résolutions internationales est, au-delà du droit légitime des Sahraouis, un engagement pour un avenir de paix durable dans la région méditerranéenne, une garantie de la construction d'un Maghreb uni et dans l'intérêt réciproque de l'UE et des pays sud-Méditerranée.
Avant de se rendre, lundi, à Strasbourg où il aura d'autres rencontres avec des parlementaires européens, réunis en session plénière, notamment le président du PE, le président sahraoui a poursuivi, hier, sa visite par des rencontres avec les autorités belges et wallonnes.
Rappelons, enfin, que l'Italie vient d'accorder le statut diplomatique au Front Polisario, statut qui lui donne le droit à l'ouverture d'une représentation diplomatique dans la capitale italienne.
) est celui propose par Jim Baker et qui sera revise. Il consiste en l'octroi de l'autonomie au peuple sahraoui pendant 5 a 10 ans suivie d'un referendum d'autodetermination.
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