Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L'Opep s'apprête à tailler dans son offre et attend l'appui de la Russie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L'Opep s'apprête à tailler dans son offre et attend l'appui de la Russie

    ORAN (Algérie) - L'Opep s'apprête à tailler dans le vif de sa production, son secrétaire général ayant souligné lundi le besoin d'une réduction "d'envergure", et le cartel s'attend à recevoir le soutien de la Russie dans ses efforts pour stabiliser les prix du brut.

    "Tout le monde est favorable à une réduction (de la production), je n'ai aucun doute là-dessus", a affirmé le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Chakib Khelil, lors de son arrivée à Oran, deux jours avant la réunion convoquée mercredi.

    Le président de l'organisation s'est dit "très pessimiste" sur la demande et a souligné l'existence d'un surplus sur le marché de 400 millions de barils.

    Il n'a toutefois pas chiffré la réduction nécessaire, alors que les analystes parient sur une baisse d'1,5 à 2 millions de barils par jour (mbj).

    "Vous vous rappelez de la décision que nous avons prise" lors de la précédente réunion en Algérie, en 2004 ?, a-t-il cependant lancé lors d'un point presse. "On a réduit de 2 millions de barils par jour" la production, a-t-il glissé en guise d'indice.

    Le secrétaire général du cartel, Abdallah el Badri, a quant à lui déclaré que le marché avait besoin d'une "réduction d'envergure" de la production.

    L'Iran, deuxième producteur de l'Opep, a dévoilé dimanche son intention de demander une réduction de 1,5 à 2 millions de barils par jour de la production.

    La marge de manoeuvre de l'Opep est toutefois délicate, souligne une étude du cabinet londonien Centre for Global Energy Studies, fondé par l'ancien ministre saoudien du pétrole cheikh Ahmed Zaki Yamani.

    "Si le cartel baisse trop sa production, il risque de saper une demande déjà mise en difficulté par le ralentissement mondial et qui a besoin de prix modérés", selon les auteurs du rapport.

    Les prix du pétrole ont perdu plus de 70% de leur valeur depuis leurs records de l'été dernier à près de 150 dollars, passant même brièvement sous les 40 dollars début décembre. Ils ne permettent plus aux producteurs de couvrir leurs coûts de production et d'équilibrer leurs finances.

    Confirmant des propos récents du roi Abdallah d'Arabie saoudite, M. Khelil a indiqué qu'un prix de 75 dollars le baril était "bon pour tout le monde", producteurs comme consommateurs. Il a rappelé que les cours actuels dissuadaient les producteurs d'investir et auguraient de prix "très élevés" quand la demande repartirait.

    Mais l'Opep, qui fournit 40% de la production mondiale, se tourne aussi vers les autres pays producteurs. "Nous espérons que les pays non membres de l'Opep vont apporter leur aide", a ainsi déclaré M. el Badri.

    "Si le prix dégringole, il dégringole pour tout le monde (...). Tout le monde a intérêt à ce que les prix se stabilisent", a renchéri M. Khelil.

    Le président de l'Opep attend en particulier le soutien de la Russie, qui produit 12,6% de brut. Une importante délégation, composée notamment du vice-Premier ministre russe et du ministre de l'Energie, est attendue mardi à Oran.

    "La Russie donnera une importance particulière à l'Opep si elle rejoignait, cela augmentera la puissance de l'Opep en terme de contrôle de la production, qui serait aux environs de 50% au lieu de 40% de la production globale", a déclaré le président actuel du cartel.

    Selon le PDG du groupe pétrolier russe Loukoïl, l'Opep souhaite que la Russie abaisse sa production de pétrole de 200.000 à 300.000 barils par jour.

    La baisse attendue mercredi devrait être la troisième consécutive en quatre mois. A la mi-journée, le baril de brut avait bondi à 50 dollars à New York.

    (©AFP / 15 décembre 2008 16h58)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X