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Les investissements directs étrangers reculent de 17%

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  • Les investissements directs étrangers reculent de 17%

    les details de ce recule.

    Les investissements directs étrangers reculent de 17% en 2008 Les effets de la crise internationale se font sentir.
    Le stock des investissements étrangers au Maroc s’élevait à 471,8 milliards de DH à fin 2007, dont 297,8 milliards d’investissements directs.
    La France caracole largement en tête, suivie, de loin, par l’Espagne.

    Après quatre années successives d’évolution croissante des investissements directs étrangers (IDE) au Maroc, ces derniers risquent de marquer le pas durant l’année 2008 : à fin octobre, en effet, la recette des IDE s’élevait à 21,2 milliards de DH. Certes, il reste encore deux mois pour clôturer l’exercice 2008, mais il paraît difficile de retrouver le niveau de 2007 où ces investissements avaient atteint près de 38 milliards de DH.

    Même en y intégrant les investissements de portefeuille (3,87 milliards de DH) et les prêts privés (486 MDH), le recul demeure important, y compris par rapport à fin octobre 2007 : 25,6 milliards contre 30,7 milliards, soit un recul de 16,8 %, selon les chiffres de l’Office des changes.

    Rappelons qu’en 2007 le Maroc avait été classé deuxième destination des IDE en Afrique, après l’Egypte, dépassant (certes de très peu) l’Afrique du Sud, classée troisième, selon les données publiées dans le rapport de la Commission des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced).

    Faut-il y voir l’effet de la crise internationale ? Difficile d’y répondre avec certitude, même s’il est évident que la tempête qui s’est abattue sur les marchés financiers et, partant, sur certains secteurs de l’économie réelle, a sans doute provoqué des retards ou des reports d’investissements en attendant que la situation s’éclaircisse.

    Une hausse malgré tout par rapport à la moyenne 2003-2007
    Pour autant, et comme le précise l’Office des changes, le niveau des investissements étrangers, tous types d’opérations confondus, sur les dix premiers mois de cette année enregistre malgré tout une hausse de 17,9 % (+ 3,9 milliards de DH) par rapport à la moyenne des dix premiers mois pour les années 2003 à 2007. A cette précision près que l’année 2004 avait connu un net recul des flux de capitaux (- 35% environ), ce qui a tiré vers le bas la moyenne de l’ensemble de ces années, alors qu’en réalité les années 2005, 2006 et 2007 ont enregistré des hausses importantes d’investissements.

    Il est intéressant de noter que, de plus en plus, la part des privatisations dans les investissements étrangers se réduit : 6,5 milliards en 2005, 4 milliards en 2006, 2,3 milliards en 2007, et rien en 2008 ! En revanche, la part des investissements de portefeuille (une participation de moins de 10% dans le capital d’une entreprise), paraît, elle, s’inscrire plutôt à la hausse, tout en restant encore à des niveaux très modestes (voir tableau des investissements étrangers par nature d’opération).

    Lorsqu’on examine la position financière extérieure globale (PFEG) du Maroc, on constate en effet que, dans le total des engagements financiers vis-à-vis de l’extérieur, ou plus simplement le stock des investissements étrangers réalisés au Maroc (471,8 milliards de dirhams à fin 2007), les investissements directs représentent 63,1%, et seulement 5,4% pour les investissements de portefeuille ; les 31,5% restants étant constitués de crédits commerciaux, de prêts pour l’administration et les secteurs publics et privés, des comptes en devises des résidents, des comptes en dirhams convertibles des non-résidents, etc.

    Les télécoms, premier secteur en terme de stocks
    Autre caractéristique intéressante à relever, la répartition sectorielle des investissements directs depuis l’indépendance et jusqu’à fin 2007 montre, contrairement à ce que l’on aurait tendance à penser, que par ordre d’importance, ce sont les télécommunications qui viennent en tête, avec un stock d’un peu plus de 80 milliards de dirhams.

    En deuxième position, on trouve l’industrie (sous-traitance aéronautique et automobile, notamment) avec 58,8 milliards de DH, suivie du secteur bancaire avec 30,3 milliards, du tourisme avec 28,6 milliards, et, en cinquième position, de l’immobilier avec 26,4 milliards (voir tableau).

    Même si l’industrie vient en deuxième position en termes de stocks d’investissements (il s’agit surtout de sous-traitance), ce classement confirme la nature de l’économie marocaine, une économie essentiellement basée sur les services. Le Plan Emergence ambitionne justement de donner une dimension supplémentaire à cette économie, c’est-à-dire de la doter d’une base industrielle.

    Par pays de provenance des investissements, la France caracole en tête, laissant loin derrière ses poursuivants. La part de l’Hexagone dans le stock des investissements étrangers au Maroc s’élève à 31,5 % à fin 2007; elle monte à 49,8 % dans les investissements directs.

    L’Espagne, avec 10,4 % du stock des investissements et 16,5% des investissements directs, occupe la deuxième place. Ces deux pays, à eux seuls, détiennent 42 % du stock des investissements étrangers au Maroc, et 66,3 % des investissements directs.

    Le troisième pays, les Etats-Unis, se situe loin derrière avec seulement 2,7 % du stock des investissements et 4,2 % des investissements directs. Les pays arabes, eux, sont évidemment présents au Maroc, mais avec des niveaux d’investissements très faibles, voire ridicules dans certains cas.

    C’est sans doute vers ceux-là qu’il faudrait désormais orienter les efforts de promotion et de prospection, car ils disposent de matelas de devises importants... Sans oublier l’Asie, bien sûr, qui s’impose de plus en plus dans l’économie mondiale.

    Salah Agueniou

  • #2
    la baisse ne touchera pas juste les IDE mais aussi le tourisme, MRE, textile



    Rattrapés par la crise internationale

    · Stagnation des transferts des MRE, baisse dans le reste

    · Les effets attendus à moyen terme sont déjà là

    Tourisme, transferts des MRE, IDE et exportations de produits sous-traités, textile notamment. Si la crise devait toucher l’économie marocaine, c’est par ces quatre volets qu’elle devrait s’infiltrer. Telle était l’analyse des experts lorsque la débâcle du système financier international battait son plein, il y a deux mois. Le système bancaire étant immunisé, les regards se sont donc rivés sur l’économie réelle. Et bien, la baisse de régime de ces quatre grandeurs est une réalité. Une note de conjoncture du ministère des Finances montre un recul des performances aussi bien des Investissement directs étrangers (IDE) que des recettes de tourisme. Pour les transferts des MRE, finie l’embellie des dernières années, la stagnation s’installe. Quant aux exportations des produits textiles, la baisse constatée depuis le début de l’année continue.
    Dans le détail, à fin octobre, les recettes touristiques ont chuté de 1,5% par rapport à l’année précédente s’élevant à 49 milliards de DH. Ce n’est pas juste un ralentissement, mais carrément une baisse. Pour rappel, en 2007, la croissance de ces recettes a été de plus de 14% dépassant les 55 milliards de DH.
    Ce recul du chiffre d’affaires touristique contraste curieusement avec une hausse de 6,3% des arrivées touristiques. Ainsi, à fin octobre, ce sont quelque 6,7 millions de touristes qui ont visité le pays. En effet, le portrait-robot du touriste moyen visitant le Maroc est en train de changer. Il développe un profil de plus en plus «low cost». La hausse des nuitées dans les villes d’affaires comme Casablanca renseigne sur un autre phénomène: le développement des courts séjours. En tout cas, Français, Anglais et Allemands ont été nombreux à tourner le dos au pays. Cela est expliqué par «le ralentissement de la croissance dans la zone euro» à cause de la crise financière. Une tendance qui est amenée à s’ancrer davantage à moyen terme. En revanche, les Espagnols continuent à succomber au charme des villes marocaines. Les nuitées qu’ils ont consommées ont progressé de 8,1%. Les touristes nationaux ont, eux aussi, contribué à limiter les effets de la crise sur le secteur touristique. Le nombre de nuitées qu’ils ont passées dans les hôtels classés a progressé de 7,1%.
    Les transferts des MRE qui permettaient, avec les recettes voyages, d’absorber le déficit commercial se sont à leur tour calmés. En effet, la note du département de Salaheddine Mezouar fait ressortir une stagnation des virements à 46 milliards de DH.
    Ce coup de frein sec de ces transferts ne peut avoir comme explication que la crise financière et ce, à double titre. D’abord, elle se traduit par des licenciements massifs dans des secteurs où la main-d’œuvre étrangère, marocaine entre autres, est fortement représentée. C’est l’exemple de l’automobile et de l’immobilier. Ensuite, l’état d’inquiétude provoqué par l’ampleur de cette crise pousse les ménages à reporter certaines dépenses d’où le mouvement de déflation observée dans les pays développés. Les ménages issus de l’immigration n’échappent pas à cet état de frilosité financière. Cela se reflète aussi sur leurs transferts aux pays d’origine.
    Quant aux IDE, la baisse est également constatée. Après des années d’euphorie, dont l’apogée a été l’année 2007, les investissements des étrangers au Maroc fléchissent en 2008. La baisse, à fin octobre, est de 16,8% à 25,6 milliards de DH. C’est significatif. Mais, la contreperformance n’est pas à lier automatiquement à la crise financière. En effet, il ressort de l’analyse des chiffres de la direction des investissement que la baisse concerne notamment les capitaux arabes. Ces derniers ont régressé de près de 77% à 4,7 milliards de DH à fin août 2008 au lieu de 20 milliards en 2007 (cf. www.leconomiste.com). En revanche, ceux en provenance de l’Europe ont marqué un saut qualitatif cette année. La croissance à fin août (avant la crise donc) était de 53% par rapport à décembre 2007, soit 13,4 milliards de DH. Précisons par ailleurs que les 25,6 milliards de DH englobent à la fois les IDE et les prêts privés étrangers. Les IDE représentent néanmoins 83% de ce total.
    Pour le textile, la mauvaise passe se confirme d’un mois à l’autre. Les chiffres du commerce extérieur montrent qu’à fin octobre 2008, les exportations des vêtements confectionnés ont baissé de 6,6%. Cela représente un manque à gagner de plus de 1 milliard de DH pour les opérateurs du secteur.
    Dans ce contexte de ralentissement généralisé d’importantes sources de revenus pour l’économie marocaine, le taux de croissance pour 2008 devrait subir une correction à la baisse. Ainsi, dans son dernier rapport, la Banque mondiale table sur un taux de 6,2% pour le Maroc à fin 2008. Le Centre marocain de conjoncture estime, pour sa part, que ce taux ne sera que de 5,1%. Plus optimistes que jamais, Mezouar et ses équipes continuent à brandir le chiffre officiel de 6,8%.

    Nabil TAOUFIK

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    • #3
      Même si l’industrie vient en deuxième position en termes de stocks d’investissements (il s’agit surtout de sous-traitance), ce classement confirme la nature de l’économie marocaine, une économie essentiellement basée sur les services. Le Plan Emergence ambitionne justement de donner une dimension supplémentaire à cette économie, c’est-à-dire de la doter d’une base industrielle
      tout a fait ! en attendant que tous les plans de la strategie Emergence arrivent à maturité

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      • #4
        baisse ne touchera pas juste les IDE mais aussi le tourisme, MRE, textile



        Rattrapés par la crise internationale

        · Stagnation des transferts des MRE, baisse dans le reste

        · Les effets attendus à moyen terme sont déjà là
        Ben voilà, tout celà a été prévisible et je l'ai exposé en long et en large depuis plusieurs mois.

        Allah ykoun fi 3aounkoum, l'année 2009 sera trés dure.

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        • #5
          on va se tourner vers notre vieux secteur agricole qui jusqu'à aujourd'hui se presente sous des meilleures auspices


          pour atténuer les effets attendus
          .
          .
          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
          Napoléon III

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