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Sarkozy: «J'ai essayé de bouger l'Europe, mais l'Europe m'a changé»

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  • Sarkozy: «J'ai essayé de bouger l'Europe, mais l'Europe m'a changé»

    «L’Europe a existé!» Nicolas Sarkozy a fait le bilan, ce mardi matin à Strasbourg, de sa présidence européenne et il a le sentiment du devoir accompli.

    Il s’est d’abord longuement attardé sur ces «événements internationaux qui ont bouleversé le monde» et donc son mandat. En tout premier lieu, le conflit Géorgie/Russie, début août. L’intervention européenne a été, selon lui, réussie: «Finalement la guerre fut évitée, le retrait engagé, l’Europe est restée unie.» Il a insisté sur le chemin parcouru depuis le tragique précédent bosniaque, marqué par bien des atermoiements.

    Autre cataclysme, la crise financière. Il a rappelé qu’elle n’est pas née sous sa présidence, mais s’est félicité de la réaction européenne. «Les Etats-Unis sont passés du plan Paulson 1 au plan Paulson 2, puis au plan Paulson 3… qui n’est autre que le plan de sauvetage européen numéro 1.» Tout est dit, Nicolas Sarkozy et les gouvernements européens ont fait leur métier face à la crise: «Je me rappelle quand il a fallu trouver 22 milliards d’euros pour la Hongrie, après en avoir trouvé 17 pour l’Ukraine… L’Europe a réussi à adopter une politique commune face à la crise.»

    Climat: «La bataille fut fameuse»

    Sur les dossiers de fond européen qui l’attendaient, le climat et le chantier des institutions, Nicolas Sarkozy était moins dithyrambique, plus marqué, notamment par ce plan climat durement accouché vendredi. «Que les choses soient claires, la bataille fut fameuse. Pour les uns, on demande trop, pour les autres, pas assez.»

    Il a notamment salué l’accord avec les pays de l’Est et défendu les concessions qui leur ont été accordées. «Je veux dire aux intégristes européens: je ne veux pas mettre ces pays comme la Pologne en situation d’explosion sociale. C’est une nouvelle croissance, une croissance durable que nous voulons, qui ne doit pas se faire au détriment des ouvriers polonais.»

    Concernant la ratification du traité de Lisbonne, il a relancé la balle dans le camp des Irlandais. «Pour que les Irlandais disent oui, il faut un fait nouveau: nous avons proposé un commissaire par Etat membre.» C’est tout sauf une nouveauté, mais l’Europe a recréé les conditions pour un nouveau référendum irlandais en 2009, indispensable pour l’avenir des 27, en maintenant un commissaire irlandais.

    Une sortie de grande classe

    Au passage, Nicolas Sarkozy a enfin rappelé un projet qui lui tient à cœur, mais pas forcément couronné de succès pendant sa présidence: l’Union méditerranéenne. «L’Europe doit être présente au Moyen-Orient pour éviter un tête-à-tête frontal entre les Etats-Unis et le monde arabe. L’Europe ne doit pas se contenter d’être un bailleur de fonds. Elle doit demander la paix et un Etat solide pour les Palestiniens.»

    Avant de faire une sortie de grande classe devant des eurodéputés très sages, et qui voteront ce mercredi son plan climat: «Je tenais à vous dire que c’est plus facile de négocier avec le Parlement qu’avec tel ou tel autre interlocuteur. […] J’ai beaucoup aimé cette expérience. On gagne en tolérance, on gagne en ouverture. J’ai essayé de bouger l’Europe, mais l’Europe m’a changé.»


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