La confirmation de la mise en examen du diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni, dans l’affaire de l’assassinat de Ali André Mecili a mis le feu aux poudres en Algérie, où les barons du régime s’inquiètent que cela n’augure de l’ouverture d’autres dossiers. C’est la théorie des dominos qui s’installe. Les barons du régime pressent leurs "amis" français de faire quelque chose. Et pour leur donner des motifs solides pour invoquer la sacro-sainte raison d’état, qui a toujours servi à les sortir d’affaire, ils déclenchent en Algérie un battage médiatique, et une "ndignation populaire "spontanée" qui en appelle à revoir toutes les conditions de la coopération économiques avec la France. Pas moins !
La Françalgérie est dans tous ses états. Ou plutôt dans toutes ses raisons d’état, devrions nous dire. Et pour cause !
La justice française a refusé de se laisser dicter sa conduite, dans l’affaire Mecili, pour une Raison d’état qui n’en est pas une. Un pavé dans la mare de la Françalgérie.
Entre la France et le régime algérien, les nombreuses interférences pour raison d’état qui ont prévalu, pour détourner le cours de la justice, ou étouffer des scandales, ont consisté à jeter un voile pudique sur des atrocités commises par la junte, sur des assassinats, sur de gros scandales financiers.
Dans de nombreuses “affaires” algériennes, l’action de l’état français sur la justice, pour la canaliser, ou sur la presse, pour la bâillonner, au nom de la Raison d’état, a été motivée, à ce qu’il semble, par le souci de préserver les intérêts économiques de la France.
En fait, et parfois aussi, cela fut le cas pour des raisons moins glorieuses. Pour ceux de politiciens français véreux qui fricotaient dans les cassettes des généraux algériens, sous le prétexte bien commode de financement de leurs partis respectifs.
C’était devenu, au fil du temps, une sorte de pis-aller. D’une manière générale, les gouvernements français successifs, de gauche comme de droite, avaient fini par se convaincre que l’importance de la coopération économique avec l’Algérie, méritait bien quelques entorses à la morale. D’autant que les barons du régime algérien, dont certains étaient des agents des services français, avaient bien compris qu’ils auraient les coudées franches tant qu’ils ne dépassaient pas certaines limites. Et que charbonnier est maître chez soi.
En clair, l’état français exigeait seulement d’eux qu’ils ne portent pas atteinte aux intérêts et à la sécurité de la France. Pour le reste, tant qu’ils saignaient leur propre peuple, et qu’ils le pillaient sans vergogne, la France ferait semblant de regarder ailleurs.
Et comme ce no man’s land moral était très étendu, qu’une étroite coopération s’y pratiquait entre les “services”, et entre des amitiés en haut lieu, les barons du régime algérien, par l’entremise de certains de leurs compères qui étaient des agents des services français, avaient crée une sorte de caisse noire pour fluidifier les rapports. Tenue de façon presque rigoureuse, par des “commis honnêtes”, celle-ci gérait les rétro commissions, les “cadeaux” du nouvel an, les dons aux partis, les “prêts”, les étrennes, certaines prises en charge de certains frais et aidait même à engager, ou à faire fructifier, des affaires discrètes aux quatre coins du monde.
Il en résulta une connivence des plus profitables. Au point où les “amis” algériens étaient même pressentis pour prendre en main des “affaires” avec d’autres milieux étrangers, qui n’avaient pas toute la confiance des “amis” français et avec lesquels il était préférable de ne pas se compromettre, en traitant directement avec eux.
La Françalgérie est dans tous ses états. Ou plutôt dans toutes ses raisons d’état, devrions nous dire. Et pour cause !
La justice française a refusé de se laisser dicter sa conduite, dans l’affaire Mecili, pour une Raison d’état qui n’en est pas une. Un pavé dans la mare de la Françalgérie.
Entre la France et le régime algérien, les nombreuses interférences pour raison d’état qui ont prévalu, pour détourner le cours de la justice, ou étouffer des scandales, ont consisté à jeter un voile pudique sur des atrocités commises par la junte, sur des assassinats, sur de gros scandales financiers.
Dans de nombreuses “affaires” algériennes, l’action de l’état français sur la justice, pour la canaliser, ou sur la presse, pour la bâillonner, au nom de la Raison d’état, a été motivée, à ce qu’il semble, par le souci de préserver les intérêts économiques de la France.
En fait, et parfois aussi, cela fut le cas pour des raisons moins glorieuses. Pour ceux de politiciens français véreux qui fricotaient dans les cassettes des généraux algériens, sous le prétexte bien commode de financement de leurs partis respectifs.
C’était devenu, au fil du temps, une sorte de pis-aller. D’une manière générale, les gouvernements français successifs, de gauche comme de droite, avaient fini par se convaincre que l’importance de la coopération économique avec l’Algérie, méritait bien quelques entorses à la morale. D’autant que les barons du régime algérien, dont certains étaient des agents des services français, avaient bien compris qu’ils auraient les coudées franches tant qu’ils ne dépassaient pas certaines limites. Et que charbonnier est maître chez soi.
En clair, l’état français exigeait seulement d’eux qu’ils ne portent pas atteinte aux intérêts et à la sécurité de la France. Pour le reste, tant qu’ils saignaient leur propre peuple, et qu’ils le pillaient sans vergogne, la France ferait semblant de regarder ailleurs.
Et comme ce no man’s land moral était très étendu, qu’une étroite coopération s’y pratiquait entre les “services”, et entre des amitiés en haut lieu, les barons du régime algérien, par l’entremise de certains de leurs compères qui étaient des agents des services français, avaient crée une sorte de caisse noire pour fluidifier les rapports. Tenue de façon presque rigoureuse, par des “commis honnêtes”, celle-ci gérait les rétro commissions, les “cadeaux” du nouvel an, les dons aux partis, les “prêts”, les étrennes, certaines prises en charge de certains frais et aidait même à engager, ou à faire fructifier, des affaires discrètes aux quatre coins du monde.
Il en résulta une connivence des plus profitables. Au point où les “amis” algériens étaient même pressentis pour prendre en main des “affaires” avec d’autres milieux étrangers, qui n’avaient pas toute la confiance des “amis” français et avec lesquels il était préférable de ne pas se compromettre, en traitant directement avec eux.
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