La situation des droits de l'Homme aux camps de Tindouf est on ne peut plus inquiétante.
Une enquête première du genre de Human Rights Watch pointe du doigt cette réalité en mettant l'accent sur la liberté d'expression et de mouvement. Elle implique directement le mouvement du polisario et responsabilise l'Algérie. L'organisation internationale a constaté qu'à l'heure actuelle le polisario marginalise en fait ceux qui défient directement sa direction ou son orientation politique générale. Le rapport souligne que la peur et la pression sociale empêchent ceux qui planifient de s'installer au Sahara de divulguer leurs plans avant leur départ. L'enquête pointe du doigt l'Algérie qui est responsable de la situation alarmante des droits de l'Homme sur son territoire. L'Algérie est, en effet, responsable en vertu de la loi internationale de la protection des droits de toutes les personnes sur son territoire car elle a cédé de facto l'administration des camps au polisario. Les enquêteurs sont clairs : L'Algérie a en réalité renoncé à sa responsabilité vis-à-vis des violations des droits de l'homme commises par le polisario sur son territoire alors que c'est inacceptable: la Communauté internationale doit tenir le gouvernement algérien responsable de toute violation commise par le polisario en Algérie.
Les droits des résidents des camps de Tindouf demeurent vulnérables en raison de l'isolement des camps, l'absence d'un suivi régulier des droits de l'homme sur le terrain et l'absence de supervision de la part du pays hôte, l'Algérie, pour assurer les droits humains des Sahraouis qui vivent dans les camps administrés par le polisario sur le sol algérien. », soulève le rapport. S'agissant de la liberté d'expression, on signale que le front du polisario monopolise le discours politique et marginalise ceux qui remettent en question sa direction ou ceux qui s'opposent à lui sur les sujets fondamentaux. Il n'y a ni dissidents, ni manifestations, ni médias ou organisations de grande importance qui peuvent ouvertement défier la légitimité du front polisario en tant qu'incarnation de la cause nationale, ou faire pression en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie du Sahara sous la souveraineté du Maroc. Un petit journal et un groupe de dissidents existent bel et bien mais ils n'ont pas d'impact visible sur la vie publique.
On explique que l'absence d'une opposition politique importante est due principalement au rôle dominant que joue le polisario dans l'affectation des ressources et des emplois dans ces camps, dont la population se regroupe au sein d'organisations liées au polisario. On souligne que ceux qui s'opposent au polisario sur des sujets fondamentaux trouvent des difficultés à militer. Même s'il n'y a pas la moindre interdiction officielle et répression directe, ils finissent souvent par abandonner leur mission. Un ex-résident instruit qui a été forcé à quitter les camps a expliqué aux enquêteurs que « les gens qui veulent s'opposer au polisario de l'intérieur ne peuvent aller nulle part, alors ils finissent par quitter les camps ». En ce qui concerne la liberté de mouvement, ceux qui ont quitté les camps pour rejoindre le Maroc ont tous dit qu'ils sont restés discrets sur leurs destinations finales de peur que le polisario ne les empêche de voyager. Cette peur pousse plusieurs gens à quitter les camps sans leurs biens et sans leurs familles, ce qui entraîne pour eux un stress et une souffrance inutiles.
Les violations des droits de l'Homme ne s'arrêtent pas là. L'organisation soulève même des cas d'esclavage. Selon Human Rights Watch, publiquement, le polisario déclare s'opposer à l'esclavage sous toutes ses formes, cependant, il doit faire beaucoup plus pour éradiquer les pratiques d'esclavage qui continuent à toucher certains résidents de couleur des camps de Tindouf. Les noirs, qui constituent une minorité au sein de la population majoritairement maure, ont révélé aux enquêteurs que la question d'esclavage dans les camps concerne particulièrement le refus de certains juges locaux d'officialiser l'acte de mariage pour des femmes noires qui sont désignées comme «esclaves», sauf si leurs «propriétaires» sont d'accord. Cette réalité est atroce. Un «maître» est ainsi capable d'empêcher une femme de choisir un mari.
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Recommandations
L'organisation formule ainsi plusieurs recommandations dont la nécessité de propager le mandat de la MINURSO (la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) afin d'inclure le suivi et l'élaboration des rapports des droits de l'homme dans les camps administrés par le polisario en Algérie ou établir un autre mécanisme par lequel l'ONU fournit régulièrement le suivi et l'élaboration des rapports des droits de l'homme sur le terrain. D'autres recommandations s'avèrent de la plus haute importance: la garantie du respect de tous les droits humains, la nécessité d'assurer le plein droit de mouvement pour les réfugiés qui ont le droit de savoir qu'ils sont libres de quitter les camps pour s'installer au Maroc, l'amendement du code pénal en vue de renforcer le droit de réunion, l'éradication de l'esclavage, l'élargissement du programme des visites familiales, en coordination avec l'ONU et le Maroc, pour inclure le transport terrestre afin de faciliter une plus grande participation des familles, la protection de la femme…
Une enquête première du genre de Human Rights Watch pointe du doigt cette réalité en mettant l'accent sur la liberté d'expression et de mouvement. Elle implique directement le mouvement du polisario et responsabilise l'Algérie. L'organisation internationale a constaté qu'à l'heure actuelle le polisario marginalise en fait ceux qui défient directement sa direction ou son orientation politique générale. Le rapport souligne que la peur et la pression sociale empêchent ceux qui planifient de s'installer au Sahara de divulguer leurs plans avant leur départ. L'enquête pointe du doigt l'Algérie qui est responsable de la situation alarmante des droits de l'Homme sur son territoire. L'Algérie est, en effet, responsable en vertu de la loi internationale de la protection des droits de toutes les personnes sur son territoire car elle a cédé de facto l'administration des camps au polisario. Les enquêteurs sont clairs : L'Algérie a en réalité renoncé à sa responsabilité vis-à-vis des violations des droits de l'homme commises par le polisario sur son territoire alors que c'est inacceptable: la Communauté internationale doit tenir le gouvernement algérien responsable de toute violation commise par le polisario en Algérie.
Les droits des résidents des camps de Tindouf demeurent vulnérables en raison de l'isolement des camps, l'absence d'un suivi régulier des droits de l'homme sur le terrain et l'absence de supervision de la part du pays hôte, l'Algérie, pour assurer les droits humains des Sahraouis qui vivent dans les camps administrés par le polisario sur le sol algérien. », soulève le rapport. S'agissant de la liberté d'expression, on signale que le front du polisario monopolise le discours politique et marginalise ceux qui remettent en question sa direction ou ceux qui s'opposent à lui sur les sujets fondamentaux. Il n'y a ni dissidents, ni manifestations, ni médias ou organisations de grande importance qui peuvent ouvertement défier la légitimité du front polisario en tant qu'incarnation de la cause nationale, ou faire pression en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie du Sahara sous la souveraineté du Maroc. Un petit journal et un groupe de dissidents existent bel et bien mais ils n'ont pas d'impact visible sur la vie publique.
On explique que l'absence d'une opposition politique importante est due principalement au rôle dominant que joue le polisario dans l'affectation des ressources et des emplois dans ces camps, dont la population se regroupe au sein d'organisations liées au polisario. On souligne que ceux qui s'opposent au polisario sur des sujets fondamentaux trouvent des difficultés à militer. Même s'il n'y a pas la moindre interdiction officielle et répression directe, ils finissent souvent par abandonner leur mission. Un ex-résident instruit qui a été forcé à quitter les camps a expliqué aux enquêteurs que « les gens qui veulent s'opposer au polisario de l'intérieur ne peuvent aller nulle part, alors ils finissent par quitter les camps ». En ce qui concerne la liberté de mouvement, ceux qui ont quitté les camps pour rejoindre le Maroc ont tous dit qu'ils sont restés discrets sur leurs destinations finales de peur que le polisario ne les empêche de voyager. Cette peur pousse plusieurs gens à quitter les camps sans leurs biens et sans leurs familles, ce qui entraîne pour eux un stress et une souffrance inutiles.
Les violations des droits de l'Homme ne s'arrêtent pas là. L'organisation soulève même des cas d'esclavage. Selon Human Rights Watch, publiquement, le polisario déclare s'opposer à l'esclavage sous toutes ses formes, cependant, il doit faire beaucoup plus pour éradiquer les pratiques d'esclavage qui continuent à toucher certains résidents de couleur des camps de Tindouf. Les noirs, qui constituent une minorité au sein de la population majoritairement maure, ont révélé aux enquêteurs que la question d'esclavage dans les camps concerne particulièrement le refus de certains juges locaux d'officialiser l'acte de mariage pour des femmes noires qui sont désignées comme «esclaves», sauf si leurs «propriétaires» sont d'accord. Cette réalité est atroce. Un «maître» est ainsi capable d'empêcher une femme de choisir un mari.
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L'organisation formule ainsi plusieurs recommandations dont la nécessité de propager le mandat de la MINURSO (la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) afin d'inclure le suivi et l'élaboration des rapports des droits de l'homme dans les camps administrés par le polisario en Algérie ou établir un autre mécanisme par lequel l'ONU fournit régulièrement le suivi et l'élaboration des rapports des droits de l'homme sur le terrain. D'autres recommandations s'avèrent de la plus haute importance: la garantie du respect de tous les droits humains, la nécessité d'assurer le plein droit de mouvement pour les réfugiés qui ont le droit de savoir qu'ils sont libres de quitter les camps pour s'installer au Maroc, l'amendement du code pénal en vue de renforcer le droit de réunion, l'éradication de l'esclavage, l'élargissement du programme des visites familiales, en coordination avec l'ONU et le Maroc, pour inclure le transport terrestre afin de faciliter une plus grande participation des familles, la protection de la femme…
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