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France : Projet du budget 2006

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  • France : Projet du budget 2006

    C'est un budget 2006 sans grand relief qu'ont présenté hier Thierry Breton et Jean-François Copé, les ministres de l'Economie et des Finances. Certes, les priorités du gouvernement Villepin sont financées. «Nous les avons toutes honorées», a indiqué le ministre des Finances. De fait, l'emploi va peser 4,5 milliards d'euros de plus que cette année, compte tenu de la montée en puissance de la loi de cohésion sociale et des mesures nouvelles. Et même 5 milliards, si on ajoute la hausse de la prime pour l'emploi, qui pèsera à hauteur de 500 millions. La recherche bénéficie d'un bonus de 1 milliard. Objectif : préparer la France à ses défis de demain. Quant aux fonctions régaliennes de l'Etat (défense, intérieur, justice), qui bénéficient de lois de programmation, l'enveloppe globale augmente de 1,6 milliard. Certes, le budget apporte son lot de nouvelles mesures fiscales. Mais, dans l'attente de la réforme de l'impôt sur le revenu qui coûtera 3,6 milliards d'euros, Bercy a privilégié un paquet fiscal plutôt chiche : 800 millions, soit la moitié de celui du budget 2005.


    Pour le reste, les grands équilibres du budget sont en ligne avec le précédent. Est-ce un exploit ? Bercy l'affirme en montrant du doigt l'Union européenne et les collectivités locales, qui vont ponctionner le budget de l'Etat de 3 milliards de plus. Mais aussi la Cades, qui suspend ses versements au budget général à partir du 1er janvier 2006 et le prive ainsi de 3 milliards d'euros. Bref, pour les ministres, tout se passe comme si l'Etat – et, dans une moindre mesure, la Sécurité sociale – était seul à faire des efforts. «Le maintien du déficit budgétaire s'opérera malgré le transfert massif d'environ 5 milliards de recettes aux autres administrations», n'a d'ailleurs pas manqué de souligner Thierry Breton.


    De fait, le déficit budgétaire de 2006 est fixé à 46,8 milliards. Un montant supérieur à celui qui a été voté fin 2005 au Parlement (45,2 milliards) mais identique à la révision à laquelle a procédé hier Bercy pour tenir compte de la baisse des recettes fiscales de 2 milliards observée depuis le début de l'année. Pour la quatrième année de suite, la hausse des dépenses en valeur est limitée à 1,8%, soit à l'inflation. Compte tenu de la comptabilisation des allégements de charges en moindres recettes et non en dépenses, comme c'était le cas jusqu'à cette année, les dépenses ressortent à 276 milliards. A la faveur d'une hypothèse de croissance de 2,25% que beaucoup d'économistes jugent très optimiste, les recettes devraient atteindre 257,7 milliards l'année prochaine. Bercy admet avoir fait preuve de prudence pour évaluer les dépenses fiscales.


    Bref, tout se passe comme si la stabilisation des dépenses en volume, la modération dans l'évaluation des recettes fiscales avaient atteint leur limite. Hier, les deux ministres ont annoncé que bientôt les dépenses seraient stabilisées en valeur. Et qu'en 2007 elles reculeraient de 1% en volume.

    Difficile pour Theirry BRETON de joindre les deux bouts. L'economie Française est loin de briller...et la perpective pour 2007 est autant plus difficile.
    “If you think education is expensive, try ignorance”
    Derek Bok
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