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Gaz : Sonatrach va augmenter ses exportations

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  • Gaz : Sonatrach va augmenter ses exportations

    L’Algérie, qui est le plus grand exportateur de gaz naturel en Afrique, ambitionne d’augmenter de 25% ses exportations de gaz en 2009, a indiqué une source proche de la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach.

    Le volume exporté sera ainsi ramené à 77,5 milliards de mètres cubes par an, destiné essentiellement à l'Italie et l'Espagne qui sont approvisionnés grâce à des gazoducs.

    Cette hausse a été rendue possible grâce notamment à l’optimisation des capacités du gazoduc Enrico Mattei qui fonctionnera en Mars à plein régime, transférant près de 33,5 milliards de mètres cubes par an. L’Algérie profite ainsi d’une décision de l’autorité de régulation italienne qui oblige le groupe italien Eni SpA à autoriser ses concurrents à avoir accès au gazoduc d’une longueur de 742 kilomètres qui transporte le gaz algérien via la Tunisie vers Italie.

    Le gazoduc Enrico Mattei, également connue sous le nom de Trans-Mediterranean pipeline, transporte actuellement environ 26 milliards de mètres cubes par an. Les travaux pour accroître ses capacités ont été achevés en octobre. C’est une véritable course contre la montre pour l’Algérie qui souhaite garder sa position d’important fournisseur de l’Europe, concurrencée en cela par l’Egypte qui avait commencé à exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) au Vieux Continent en 2005.

    L'Union européenne a intensifié ses efforts pour augmenter sa consommation de gaz en provenance de l'Afrique depuis Janvier 2006, lorsque la Russie, qui représente 25 % des importations de gaz de l'UE, a brièvement interrompu les exportations vers l'Ukraine en raison d’un différend sur la question des prix. Une aubaine pour l’Algérie qui s’est vue courtisée pour représenter une alternative au gaz russe.

    Un autre gazoduc sous-marin algérien relié à l'Europe, plus précisément à l’Espagne, le Medgaz en l’occurrence, sera mis en service septembre 2009. Il a une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an. Seul bémol pour l’Algérie, la baisse des prix du pétrole pourrait retarder les projets de Sonatrach sur quatre ans. Elle avait prévu dans l’amont d’investir pas moins de 45 milliards de dollars, soit un plan de développement qui ne pourrait probablement être entamé avant 2012. La chute des cours du pétrole a déjà impacté les recettes de Sonatrach qui ne seront que de 76 milliards de dollars au lieu des 80 milliards de dollars projeté.

    Avec la déconfiture de l’industrie pétrolière, Sonatrach se rabat sur le gaz. Son plan de développement prévoit d'accroître les exportations de gaz à 85 milliards de mètres cubes par an d'ici à 2012, contre 62 milliards à l'heure actuelle, et de générer un tiers de ses revenus de l'étranger d'ici à 2015.

    Le Financier
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